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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 18:13

 Lorsqu'un film est vraiment oeuvre d'art J'aime lire , j'aime le théatre , le cinéma quand il nous donne de grands films , et cela n'arrive pas souvent : La Grande Illusion de Jean Renoir , Le Président d'Henri.Verneuil ....et ceux de Pierre Schoendoerffer . Cinéaste et romancier , alsacien exilé qui rêvait d'espaces marins , acteur et témoin des combats de la France et d'abord volontaire à Den Bien Phu à vingt ans , Pierre Schoendoerffer nous en laisse de bouleversants , jaillis de la vie qu'il avait choisie et nourris de gravité personnelle . On peut voir et revoir La 117° section , Le Crabe tambour , L'Honneur d'un capitaine , ils nous captivent à chaque fois . Grandeur militaire , oui , mais pas servitude : ses héros savent désobéir , "pour la grandeur des armes françaises " . Il avait cherché parmi nos grands acteurs ceux dont le visage correspond à celui de ses héros, *** chez lesquels nous découvrons l'empire de la volonté , le courage lucide , l'élégance de la réserve , et l'honneur vertu absolue . Autant de caractères d'une espèce rare , magnifiés dans l'épreuve et la tragédie . A Dieu , Pierre Schoendoerffer ......

 

Françoise Buy Rebaud , 19 mars 2012

 

*** :Jacques Perrin , Bruno Cremer , Claude Rich , Jacques Dufilho , Jean Rochefort entre autres .......

 

schoendoerffer.jpg

Hommage à P.Schoendoerffer aux Invalides

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Des soldats portent le cercueil du cinéaste, romancier et correspondant de guerre Pierre Schoendoerffer lors de ses funérailles aux Invalides, le 19 mars 2012. (Photo Martin Bureau. Pool. Reuters) 

Les Honneurs militaires ont été rendus lundi à Pierre Schoendoerffer, le jour anniversaire de son parachutage à Dien Bien Phu . 

«19 mars 1954 - 19 mars 2012, Pierre Schoendoerffer a tout donné pour devenir un homme», a relevé l'aumônier militaire Blaise Rebotier, recteur de la cathédrale Saint-Louis des Invalides, en accueillant le cercueil drapé de tricolore.

Devant ses proches et sa famille de cinéma, aux premiers rangs desquels Jacques Perrin, son double, trop bouleversé pour s'exprimer, et Jean Rochefort, muré de gris, le prêtre a rappelé le largage de nuit, à 20 ans, du cinéaste aux armées dans la cuvette de Dien Bien Phu, où s'est jouée la défaite de la France coloniale en Indochine.

Les réalisateurs Jean-Jacques Annaud, Régis Wargnier, Jean-Claude Brisseau, les écrivains Daniel Rondeau, Yann Quéffelec, Jean Raspail et Patrick Poivre d'Arvor, tous "Ecrivains de marine" comme le défunt, mais aussi les acteurs Benoît Magimel et Jean-François Balmer, le photographe Yann Arthus-Bertrand et ceux des lignes de front, comme le neveu de Schoendoerffer, Patrick Chauvel...

Et derrière eux encore, le béret rouge de sortie, des anciens de Dien Bien Phu, des vieux légionnaires et des bérets verts réformés, des camarades  plus très jeunes, qui furent prisonniers comme lui .

Les épaulettes, les képis et les manches étoilées, les casoars des Saint-Cyriens et les gerbes de fleurs de l'Etat-Major des Armées, de celui de la Marine, de l'Armée de Terre, disent assez l'affection et le respect que les combattants, anciens ou futurs, portaient à Pierre Schoendorffer: «A notre ami et modèle».

Après la Prière du para et une lettre de Joe Anderson, l'ex-jeune lieutenant américain de La Section Anderson (Oscar du documentaire en 1967), lue par Paul, le petit-fils, onze paras en tenue, escortés de trois légionnaires en képi blanc, ont raccompagné le cercueil dans la cour pour la sonnerie aux morts et l'éloge du Premier ministre.

Une dernière Marseillaise, Pierre Schoendorffer s'en est allé.

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