30 août 2010
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Un mot d'adieu tout d'abord à Bruno Cremer ,dont les obsèques ont eu lieu le 13 août à Saint Thomas
d'Aquin ; en ce temps où ne se montrent, en ville et sur scène , que peu d'acteurs et beaucoup d'histrions , le départ de l'inoubliable soldat de la 317° section et de
l'incomparable commissaire Maigret , entre autres grands rôles , nous attriste beaucoup .
Cela dit, cette rubrique sera une fois de plus marquée d'indignation .
Dans le chapitre des inepties avignonnaises , beaucoup a été dit , pourquoi s'y attarder
encore , sinon comme aux champs ou sur les trottoirs , pour ne pas glisser dessus .
Autre chapitre , l'insulte au patrimoine historique : nous aurions dû en ce mois
d'août célebrer le quatre cent soixante et onzième anniversaire de la promulgation par François Ier de l'édit de Villers Cotterêts, août 1539 . Un édit étant un acte législatif
d'initiative royale . Mais pourquoi de ce lieu et non de Paris ?

Préservé des saccages révolutionnaires sans doute par égard pour Philippe Egalité , qui avait
voté la mort de Louis XVI , le château , exproprié en 1806 , devient dépôt de mendicité ,dépendant de l'Assistance publique , puis propriété de la ville de Paris. Il se trouve
actuellement dans un inquiètant état de délabrement , dont ne semblent se soucier ni le Ministère de la Culture , ni la Région Picardie , ni l'actuelle municipalité . Au point que
l'animateur Stéphane Bern en a fait mention avec indignation dans une récente émission .
Encore un chef d'oeuvre en péril....
Pourtant c'est un haut lieu de notre histoire puisque y fut signée une ordonnance de 192 articles ; 50 à
54 enjoignant aux curés de tenir des registres des baptêmes et des décès , base de notre état-civil , et 110 à 111 imposant dans tout le royaume la rédaction des actes officiels et notariés
non plus en latin ou langue d'oc ou d'oil , mais en français . C'est bien l' acte de naissance de notre langue .
Eprouvés par la guerre de 1870 et par celle de 14-18 , la ville et ses alentours comptaient
parmi leurs natifs de 1802 Alexandre Dumas père .Tout ce qui contribuerait à son renom tombe dans l'oubli .
Oubli prémédité et programmé . Il suffit de se reporter aux pétitions et lettres de protestation relayées
par Internet , à propos des programmes de Capes de Lettres , des programmes scolaires d'histoire ( collectif " notre histoire est notre avenir " ), pétition contre l'exposition Murakami à Versailles (Anne Brassié ) les plus récentes .
Signez les , chers lecteurs , et consultez l'appel du Cercle Hernani par le lien de notre site RIF
. Vous ne risquerez pas le même triste sort que les quarante sixième et quarante septième soldats
français tombés en Afghanistan , à ce que nous avons entendu "pour protéger les populations locales ".
Françoise Buy-Rebaud, Présidente du Cercle Hernani