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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 08:35

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Pour la première fois  depuis sa naissance , novembre 2010 , "Hernani " assiste aux   "campagnes " - que ce nom leur sied mal ! - d'une double élection

Elles nous ont frustrés par leur intentionnelle ou involontaire vacuité , et aussi par l'absence de vertus personnelles primordiales que doivent posséder des candidats à des fonctions politiques , dans le sens noble du terme  ; nous ne nous sommes jamais autorisé ce genre de commentaire , mais il est ce jour nécessaire en introduction au texte que nous vous soumettons ici , où langue de bois , propagande électorale , modernisme convenu enveloppent  certaines déclarations  , nées de convictions ou d'opportunisme ? L'avenir , si d'autres nécessités ne l'accaparent pas , nous le dira ,   et ce qui suit viendra à l'appui des articles que nous publierons comme nous l'avons fait depuis un an et demi .

Nous prendrons au mot certaines de ces phrases , car , on le sait , les promesses n'engagent jamais que ceux qui les entendent .

fbr

 

Réponses du candidat François Hollande à l’élection présidentielle 2012 aux questions des élus de la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (extraits )  nb. la tournure des questions oriente déja les réponses

 

 La culture s’entend de bien des manières. Pour certains, c’est la diversité des expressions artistiques et la multiplicité des cultures. Pour d’autres, c’est avant tout l’identité de la nation, le socle des valeurs  partagées. Pour vous ?

 

Parce qu’il n’existe pas de meilleurs facteurs de lutte contre les inégalités ; parce que rien n’incarne mieux le nécessaire pari sur l’avenir et l’économie de l’intelligence ; parce qu’elle accompagne la transformation de nos modes de vie…la culture s’inscrit d’évidence dans mon projet  et doit faire l’objet d’une grande politique publique. La France reste une nation de premier plan dans le domaine culturel, par ses capacités de création artistique, sa langue, son patrimoine, ses industries créatives…

 

. Démocratisation culturelle ou démocratie culturelle, culture pour chacun ou culture pour tous… Quel doit être le principe premier de la politique culturelle ?

Voir dans ce blog ce que dit  le sculpteur-orfèvre Goudji sur sa vie d'artiste en URSS 

 

Le premier principe de la politique culturelle, c’est l’accès à tous à la culture, de manière collective et de manière plus équitable. C’est pourquoi mon engagement repose sur trois piliers : l’éducation artistique, le soutien à la création et une nouvelle étape de décentralisation.

 

La culture, c’est à la fois les pratiques en amateur et la création artistique professionnelle  , la vie associative et les industries culturelles. Comment articuler les deux aspects ?

ndlr.ce passage appelle un "truchement " , celui du Bourgeois Gentilhomme .....

 

Il s’agit de trouver un équilibre (dans ) l’accompagnement du secteur artistique ..... Redonner toute sa valeur aux pratiques amateurs, en continuant à soutenir la création et favoriser un mode de production qui évite la concentration tout en accompagnant les industries culturelles bouleversées par le numérique. Un challenge que j’ai appelé le deuxième acte de l’exception culturelle. Pourquoi cela ? Dans l’idéal d’émancipation personnelle libre, la culture et l’art restent une dimension qui échappe à la seule éducation. Il s’agit ici de reconnaissance de la valeur de chacun et non seulement d’apprentissage. C’est là que réside la valeur persistante de l’éducation populaire. C’est là la validité de Jean Zay, de Vilar ou de Jean Dasté.

C’est là aussi, dans l’éducation (s’éduquer, non pas être éduqué) populaire, la reconnaissance de la légitimité de l’expérimentation directe de la culture et de l’art : des pratiques en amateur, non avec l’illusion que tout le monde serait potentiellement artiste, mais parce que la vie esthétique, le regard poétique – comme la vie politique – appartiennent à tous.

 

. Le développement de l’éducation artistique et culturelle à l’école est considéré unanimement comme une nécessité. Est-ce l’outil premier d’une politique culturelle ?

 

 

Comme je viens de l'indiquer, c'est le premier engagement que je prends. Il n'y a pas d'éducation sans éducation artistique. Je l'ai souligné  en évoquant l'action de Jean Zay qui

était ministre de l'Education et des Beaux-Arts....ndlr à l'origine de ce qui deviendra le tronc commun...Chaque élève doit y avoir accès, quel que soit son milieu social, le quartier, la commune où il vit, son degré et sa filière d'enseignement. Et c'est pourquoi je lancerai un grand plan pour l'éducation artistique.

Je développerai aussi la culture scientifique, qui ne doit pas être élément de sélection .

 

. Les collectivités territoriales sont aujourd’hui les premiers financeurs de politiques culturelles publiques. Comment envisagez-vous l’avenir de la décentralisation culturelle et la coopération entre les collectivités et l’Etat ?

ndlr ; que dit le ministère du Budget ?

.

Je me suis clairement engagé sur une nouvelle loi de décentralisation. Cette loi contiendra une dimension culturelle. ....

 Aussi, avec la part très importante des financements des collectivités locales dans la dépense publique pour la culture, il faut aujourd'hui établir un réel dialogue équitable entre l'Etat et les collectivités territoriales.....

Il s'agit aujourd'hui de clarifier les compétences dans tous les domaines d'intervention publique ( avec )préservation de la clause de compétence générale qui permet à tous les niveaux de Collectivités territoriales d'intervenir....

 

. Nous vivons une profonde crise économique et financière. Dans ce contexte, comment justifier la dépense publique nationale en faveur de la culture ? Quelles seraient vos orientations budgétaires et fiscales  ?

 ndlr  : serait ce là une dépense  condamnable ?

 

J'ai déja  dit ......que,même en temps de crise, il ne fallait pas succomber à la tentation de réduire les budgets consacrés à la culture. Bien au contraire, il faut privilégier cette dimension essentielle. Dans un contexte d'extrême prudence dans la dépense publique, je me suis donc engagé à préserver le budget consacré à la culture.

 

 Quel avenir réservez-vous au patrimoine bâti protégé , au moment oùl'Etat et les collectivités territoriales s'en dégagent ?

ndlr  . ce passage demande la plus vive attention

 

Nous assistons, depuis plusieurs années, à un désengagement de l'Etat en ce domaine, et les collectivités, qui doivent faire face à de récents transferts de missions non intégralement compensés,ne peuvent répondre à tous les besoins, d'autant plus qu'elles ont elles-mêmes, vous le savez, lacharge de près de 44% des monuments historiques français.

Dans ces conditions, comment assurer, tant sur le plan technique que financier, la conservation d'un patrimoine confronté à des besoins de plus en plus urgents et de plus en plus nombreux ? Le budget du patrimoine ne représente pas à mes yeux une servitude. Le Patrimoine historique monumental constitue une véritable richesse pour la Nation et ces lieux de mémoire fondent l'unité et l'histoire collective du pays......

 J'ai pris l'engagement de relancer un grand programme de restauration, d'abord en revenant sur les coupes effectuées sur des programmes pourtant annoncés ...., puis en remettant à niveau les crédits de restauration,..... (en fonction ) de l'augmentation du coût des travaux dans ce domaine depuis le milieu des années 1990. Je reviendrai, à cette fin, sur certains « grands projets », comme la Maison de l'histoire de France, qui mobilisent des crédits qui font cruellement défaut aux missions de base du ministère de la culture.

 

Par ailleurs, je veillerai à ce que le riche patrimoine monumental de l'Etat retrouve une fonction d'accueil et de pédagogie digne de sa qualité. Mais plus largement, c'est l'ensemble du patrimoine monumental français que je souhaite voir s'ouvrir plus largement. Les Français ont soif de monuments ; en témoignent la vitalité des associations comme la mobilisation des visiteurs pendant les journées du patrimoine. Cette aspiration doit être encouragée et accompagnée.

L'indispensable qualité de l'accueil, ......, ne doit en aucun cas faire oublier la primauté de la transmission du patrimoine monumental, et du message historique et culturel qu'il doit porter

La culture est un tout, dans lequel le patrimoine monumental occupe une place historique et capitale.

Ce patrimoine, dont la France peut à juste titre s'enorgueillir, est, plus qu'un capital, l'un des trésors de la Nation. Je m'appliquerai à sa préservation et à sa mise en valeur, dans ses diverses composantes, publiques et privées.

 

 La pratique de la lecture est en déclin constant puis 20 ans. 

ndlr: revient alors la question des langues régionales

 C'est la lecture sous toutes ses formes qu'il convient de promouvoir, d'encourager. Cela se joue dès l'école primaire par un apprentissage dynamique et motivant pour les jeunes élèves. Il ne peut y avoir de lecture sans plaisir et cela dès l'initiation. C'est le rôle fondamental de l'école

 

 Riche d’un patrimoine dense et d’une création vivace que ses politiques culturelles successives ont su préserver, la France a-t-elle une responsabilité particulière vis-à-vis de l’Europe et du monde ?

ndlr ;quid des lycées français à l'étranger ?

 

Oui ...... Elle la tient de son passé, mais aussi d'avoir su préserver dans tous les domaines une création riche et diversifiée.

C'est dans cet esprit que je souhaite relancer une politique de la francophonie trop oubliée ces dernières années. Je veux également faire évoluer nos instituts culturels en développant leur dimension européenne en accord avec les pays de l'Union.

C'est dans cet esprit, toujours, que je reprendrai les discussions pour que l'exception culturelle soit partout reconnue au service de la diversité, au service de toutes les cultures, en trouvant pour cela des terrains ou nos partenaires européens trouvent aussi leur intérêt.

 

 

Quelle serait votre première décision en matière de politique culturelle ?

 

Ma première décision sera évidemment de nommer un ministre * Aurélie Filipetti en charge de la culture. Un ministre qui aura pour feuille de route de redonner une ambition à son ministère , d'adapter les politiques de soutien à la création aux enjeux de la révolution numérique ,ambition de ce que j' appelle l'acte Il de l'exception culturelle, de trouver avec les collectivités territoriales un mode de  collaboration apaisé et efficace, de conduire, avec les autres ministères concernés, un grand plan d'éducation  artistique et culturelle afin que la culture pour tous ne soit pas seulement un slogan mais devienne de plus en plus réalité.

 

  **Sur LCP ce 21 juin , le nouveau ministre , tres prolixe avec G.Durand  , affichait  sa   priorité : la culture citoyenne

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commentaires

B
<br /> Pour commenter le texte , il faut l'avoir sous les yeux<br />
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