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17 février 2019 7 17 /02 /février /2019 03:55

Alain Finkielkraut , philosophe , académicien , grand défenseur de la langue et de la culture françaises  a été bêtement et ignoblement insulté ce samedi 16 février

Voici pour ceux qui ne  le connaitraient (pas encore ? )

un de nos articles  de  2011

En hommage à l'homme et l 'à l'académicien

Voir son entretien avec la journaliste de LCI ce 17 février

 

Détail pour les amis des animaux :l'épée d'académicien du philosophe est ornée d'un humble ruminant qu'il affectionne

 

 

 

 

Culture et identité ont elles les mêmes ennemis ? Ceux qui justement devraient en être les ardents défenseurs ?

Nous proposons à la réflexion de nos lecteurs des extraits d'un entretien accordé par Alain Finkielkraut à deux hebdomadaires .

  

 Pourquoi culture et identité sont-elles des notions qui n’ont cessé de se disjoindre au cours des dernières décennies ? 

 

 Retenir de l'entretien sur LCI   ce 17 février2018 " le vivre ensemble est un mot inventé pour cacher la disparition de la chose "

et

"La France n'est pas une start up émergente, ni le Nouveau monde " elle a une civilisation dont nous avons le charge , nous devons la perpétuer "

 

dimanche 17 février 2018 

  fbr

 

 

Rencontres de Grenoble

 

 

 

L' age  a consolidé la conviction

 


finkie.jpg 

 

 

 Alain Finkielkraut : En 1925, le grand philologue allemand Ernst-Robert Curtius écrivait, dans son Essai sur la France : « La littérature joue un rôle capital dans la conscience que la France prend d’elle-même et de sa civilisation. Aucune autre nation ne lui accorde une place comparable. Il n’y a qu’en France où la nation entière considère la littérature comme l’expression représentative de ses destinées. » Ce n’est plus vrai, hélas. Cependant, au lieu de se soucier de l’appauvrissement culturel de l’identité nationale, on s’acharne contre le concept même d’identité nationale. Au nom de la mémoire, bien sûr, mais il s’agit d’une mémoire égarée. La référence à l’identité nationale, dit-on, a nourri le nationalisme, et le nationalisme a déchaîné le pire. Le mot d’ordre est donc de se défaire de l’identité, au moins sous cette forme extrême. Mais, face au risque du particularisme, on ne peut plus tabler sur l’universel. Le XXe siècle a été le siècle du colonialisme : au nom des valeurs occidentales érigées en norme universelle, nous nous sommes crus en droit de dominer d’autres peuples. Le résultat, c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons : d’un côté, rejet de tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à l’identité française, séparation farouche de la question identitaire et de la question culturelle ; et, de l’autre, célébration effrénée des autres identités. Car l’identité est un thème à la mode pour peu qu’elle ne soit pas européenne et française. Pour un film de la collection « Empreintes », réalisé par Ilana Cicurel, je suis retourné dans l’école communale de mon enfance, rue des Récollets, à Paris. Il y trônait une carte du monde avec des photos d’élèves épinglées sur divers pays des continents africain et asiatique, avec cette légende : « Je suis fier de venir de… » Aujourd’hui, l’école célèbre la fierté de « venir de », et stigmatise la fierté d’être français. La France a été longtemps un peuple littéraire, qui connaissait ses classiques. Encore faudrait-il qu’elle puisse le demeurer. Et il ne suffit pas, pour accomplir un tel dessein, de chanter les louanges d’un livre boudé par le président de la République, La Princesse de Clèves



Réhabiliter La Princesse de Clèves, c’était tout de même un bon début ? 

 

A.F. : Sans doute, mais, lorsqu’un des ministres de Nicolas Sarkozy, André Santini, a réclamé la suppression des épreuves de culture générale * personne ne s’est ému. Au contraire, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) l’a félicité au nom de la lutte contre les discriminations. L’enseignement de la culture générale est désormais jugé discriminatoire. Quand il est attaqué par la droite au nom de la professionnalisation, tout le monde se mobilise, mais quand il est attaqué par la gauche au nom de l’égalité réelle, tout le monde applaudit. Voilà une contradiction que seule une réflexion sur l’identité peut permettre de surmonter. 



N’est-ce pas le propre de l’exception française que d’avoir poussé jusqu’à son paroxysme le découplage de la culture et de l’identité ? 

 

A.F. : Ce découplage a eu lieu en Allemagne aussi, comme le montre le débat sur l’intégration et sur le multiculturalisme. Dans un récent article, le philosophe Jürgen Habermas se fait l’avocat de ce découplage en critiquant la référence à une Leitkultur, à une culture de référence, suggérant par là même que son pays n’aurait le droit qu’à un patriotisme abstrait, de simple adhésion à des normes** En France, un débat fait rage autour du projet de musée de l’Histoire de France.***  Parmi ceux que ce projet" indigne, " ( un comble ! n.d.l.r. )
pour utiliser un verbe à la mode, je retiens la position d’un historien,  Vincent Duclert. Selon ce dernier, il faudrait créer non un musée de l’Histoire de France, mais un musée de l’Histoire  en  France. La France, autrement dit, devrait être un contenant susceptible d’accueillir tous les contenus. ""....

 

NDLR ..... y compris les pires !

  souvenons nous de "l'islam en France " et de

 " l'islam de France "
 

Samedi 29 Janvier 2011

 

 
 

Temoignage

 

Phillipe-Loubiere.jpg 

 J’étais cet après-midi avec une collègue professeur de français dans une université de Moldavie (ancienne URSS). Je lui montrais les vestiges du mur d’enceinte de Philippe-Auguste au Quartier Latin ; elle me disait se sentir chez elle « là où l’on parle français ».

 

Les étrangers (je dis ce mot avec respect !) sont parfois plus soucieux de notre rayonnement que nous ne le sommes nous-mêmes ; si tant est que « tout homme a deux patries, la sienne et puis la France »... Mais, aujourd’hui, avons-nous encore une patrie ? Ne nous leurrons pas, la destruction de notre patrimoine historique relève d’une volonté politique de nous priver de mémoire, de rendre abstraite toute notion de personnalité collective reposant sur la transmission. Les totalitarismes détruisent la mémoire ; c’est vrai depuis Carthage... .

 

De la même façon, la mutilation de notre langue et son remplacement de moins en moins insidieux par l’anglais le plus médiocre relève de la même volonté politique de nous priver de notre liberté d’expression et de pensée. « La plus grande réussite de la France, c’est sa langue » écrivait Chateaubriant ; c’est sans doute pourquoi celle-ci est aussi attaquée. Il faut, face à cela, en finir avec nos élites collaborationnistes.

 

Notre résistance doit être ferme, et je crois que les Français comprendront - s’ils ne commencent pas déjà à comprendre - l’ampleur des dégâts. Pessimisme de l’intelligence et optimisme de la volonté...

 

 

 Philippe Loubière rédacteur en chef de Lettre(s) revue éditée par l'Asselaf (Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française)

22, rue François-Miron 75004 Paris

asselaf@asselaf.fr

http://www.asselaf.fr/index.html  

Pessimisme et  volonté , le nouveau ministre  Jean Michel Blanquer, les possède à l'évidence

 

Souhaitons sa réussite !

 

 

Le président de la République  .......??

 

fbr     17 février 2019

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commentaires

E
Quel grand homme, Alain Finkielkraut ! Très bel hommage...
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