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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 03:37

Louis XIV et Napoléon hors programme

 

Par PIERRE LUNEL Professeur des universités   

 

loui_napo.jpg L’année dernière, on nous avait déjà fait le coup avec la «grande» réforme du lycée prévoyant de rendre optionnels les cours d’histoire-géo en terminale S. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, qu’apprend-on cette année ? Qu’on boute hors des programmes deux bonnes vieilles idoles de la France, Louis XIV et Napoléon. Pas moins. Michelet et Victor Hugo doivent s’en retourner dans leur tombe ! Exit, les deux héros les plus connus de l’histoire de France. Expédiés aux oubliettes, et, dans un jargon qui donne froid dans le dos, relayés à des «éléments de compréhension contextuels» (sic !).

 

Laurent Wirth, inventeur de cette inestimable «réforme», mû sans doute par le désir, légitime, de «mondialiser» l’enseignement de l’histoire, signale avec candeur que «Louis XIV est… cité à cinq reprises dans les nouveaux programmes de cinquième» et que les civilisations africaines ne représentent «que 10% du programme». Cinq fois cité, quel honneur ! Les mânes de ce bon Louis XIV seraient mal venus de rouspéter. Quant aux fameux «10%» de Monomotapa et Songhaï, en classe de cinquième, cela fera tout de même 20 pages contre 8 attribuées au règne le plus long et le plus prestigieux de l’histoire de France ! Pour couronner le tout, ce qu’il reste du bon Louis ira se caser en queue du programme de cinquième, morceau qui n’est jamais abordé par les profs noyés dans les sempiternelles réunions de fin d’année. En quatrième, l’empereur, lui, n’est guère mieux loti qui se voit accordé à peine 4% du temps total de l’année. On ose à peine imaginer la portion congrue accordée à nos autres monarques… Déjà, dans la foulée du débat sur la réforme du lycée, décision avait été prise de remplacer la rubrique «la Méditerranée au XIIe siècle» par «la Civilisation rurale dans l’Occident chrétien médiéval, du IXe au XIIIe siècle». La rubrique initiale permettait d’aborder la question de l’islam dans un pays où il n’est rien moins que la deuxième religion la plus pratiquée.

 

L’interprétation qui vint immédiatement à la bouche des esprits polémiques fut la suivante : «L’école fait une croix sur l’islam !» Tout se passe sur ce sujet, mais aussi sur tant d’autres comme si les experts ne savaient brusquement réagir que sur le mode névrotique : on a conscience d’un problème, mais au lieu de l’aborder avec bon sens, on prend une décision précipitée. Résultat : où devraient régner le partage et le consensus, c’est la polémique, la levée de boucliers, l’emportement des tribus gauloises et finalement l’échec, le statu quo. Dans l’affaire qui nous occupe, parions qu’on aurait pu faire l’économie d’une nouvelle guerre civile et sortir de l’impasse en ouvrant certes les programmes sur d’autres civilisations que la nôtre, qu’elles soient chinoise ou africaine, en se dispensant d’estropier au passage deux des moments les plus significatifs de notre histoire nationale.

 

Dernier ouvrage : «la Manufacture des ânes», 2010, éditions de l’Archipel.

 

Nous publions ici, à simple titre d'information, cet article du député Christian Vanneste à propos de la réforme des programmes d'histoire

 

Ce passé qui nous anime.

 

La connaissance de l'Histoire est indispensable .C'est pourquoi il faut dénoncer avec force les errements actuels de son enseignement :

- repentance anachronique , oubli des périodes les plus déterminantes dans la définition de notre identité .

 

 C'est ainsi que Louis XIV est prié de se faire oublier .


Or , cette quasi censure, c'est celle du Grand Siècle , de cette époque où la France , pour le meilleur et pour le pire , devient ce qu'elle est et rayonne davantage sur le monde .Le XVII ° siècle , c'est celui où se mêlent la rigueur et l'aventure, celle de Descartes qui part à l'assaut de la science , et celles du Maréchal de Villars , achevant le règne du Roi Soleil par l'éclatante victoire de Denain . C'est  le siècle qui voit la France réveler ses meilleures qualités et  ses plus grands défauts .Parmi  ces derniers , la centralisation abusive , la vanité de certains comportements soulignée par Taine , le souci de la forme qui rend Racine moins accessible que Shakespeare , et le français moins pratique que le sabir atlantique .


Mais parmi les qualités , cette exigence de clarté et d'harmonie qui anime le classicisme ." Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément" selon l'idéal défini par Boileau .Dire beaucoup en peu de mots , avec une imparable logique .Séduire , émouvoir, plonger  dans l'admiration non par la profusion , mais par la pureté des lignes et par la beauté de l'ordre .

 

Comment passer sous silence ce temps qui nous a faits  ce que nous sommes , qui a suscité l'imitation , et aujourd'hui encore fait venir les Japonais en foule à Versailles ? Comment oublier  " Tous les matins du monde ", ce dialogue entre le dépouillement janséniste et la pompe royale ? Comment ignorer Molière et le mariage réussi du comique et de l'élégance , de la lucidité profonde et du rire ravageur ?


L'âge classique , c'est le siècle de Louis le Grand célébré par Charles Perrault . C'est l'époque où la ligne droite ,la mesure ,  la raison des Bourbon s'opposent à la courbe , à l'excès , au bizarre des Habsbourg , et définissent  l'esprit français .C'est le règne de l'art  officiel , de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Le Brun , du surintendant de la musique Lully , des Te Deum mêlant Dieu et l'Art  dans un pays qui encore aujourd'hui n'a pas renoncé au Ministère de la Culture .

 

Mais le Siècle de marbre blanc n'est pas glacé ,  il vibre au contraire d'une énergie qui est à l'unisson d'une France conquérante , celle qui anime la querelle des Anciens et des Modernes , des admirateurs de l'Antiquité et des inventeurs des richesses de notre terroir .Les Fables


de La Fontaine contre les Contes de Perrault : quel trésor de belles-lettres , de bon sens et de bonne morale pour les têtes blondes et brunes d' aujourd-hui .La Princesse de Clèves qu'on voudrait exclure de l'enseignement et des concours , inaugure pourtant la riche veine du roman psychologique . L'esprit de finesse croise le fer avec celui de la géométrie chez Pascal , à la fois fulgurant écrivain et génial savant .


La liste des chefs d'oeuvre et des grands auteurs est longue , comme ce règne de soixante douze ans qui a duré plus que la III° République .De Dom Pérignom aux Gobelins  , il nous a légué cette french touch de raffinement aristocratique que nous  prenons tant de peine à dissimuler hypocritement, mais qui est universellement enviée.

 

Prendre conscience de ce qui  constitue notre différence et explique parfois nos difficultés dans le monde  d'aujourd'hui n'est rien d'autre que l'essentiel !

 

Un autre article sur le sujet la Depêche.fr 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 15:35

 

Des lecteurs s'étonnent que nous ne réagissions pas à certains  prétendus spectacles  proposés au festival  d'Avignon .

 En effet , le silence vaut mieux à ce degré de grotesque ou de scatologie .
  
hm 000Par contre , nous nous réjouissons que l'Hôtel de la Marine soit sauvé des entreprises de promoteurs et d'affairistes .
Ceux ci , qui avaient la faveur  des  anciens ministres Hervé Morin et  Renaud Donnedieu de Vabres ,  voulaient transformer ce monument historique en hôtel de grand luxe , avec tous les dégâts afférents ;  d'autres proposaient des affectations peu conformes à sa vocation régalienne  initiale . Projets qu'une levée de boucliers a fait voler en éclats , tant contre l'offense faite à ce chef d'oeuvre  de notre XVIII° siècle que contre  les  manoeuvres qu'ils dissimulaient .
  
Des quotidiens et des hebdomadaires  feront largement état du rapport que la commission G.d'Estaing remettra en septembre à l'Elysée , et du nouveau destin de ce magnifique témoin de notre Histoire.

Mais en cet été de loisirs plus fréquents , que nos lecteurs prennent le temps de relire les articles consacrés par Hernani au combat des amis de l'Hôtel de la Marine , soutenus par une éclatante  pétition , et aux videos qui les accompagnent .
 
Et que tous les fervents du  patrimoine de la France  trouvent ici une nouvelle force pour leur combat .

FBR , 31 juillet 2011
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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 14:29
Sont ils vides de tout , et d'abord d'eux mêmes ?
 
oeuf FabergéLa culture est souvent portée par les traditions , matériaux de l'identité parmi d'autres , que les fêtes religieuses ravivent , même si ceux qui les perpétuent en oublient l'origine chrétienne .
 
La période d'austérité voulue et d'abstinence consentie après  le Mardi Gras,  au mercredi des Cendres , temps de Carême , trouve son point culminant pendant la Semaine Sainte , qui s'ouvre le dimanche des Rameaux , ainsi nommé en rappel de l'arrivée de Jésus à Jerusalem , salué par les habitants avec des palmes et des branches d'olivier.Des branches de buis sont toujours bénies à la fin des messes des Rameaux, et des prières dites  le Jeudi , jour du repas pris par Jésus et ses disciples , les futurs apôtres ( la Cène ) . Le Vendredi Saint les chemins de Croix commémorent celui que le Christ gravit , portant sa croix , jusqu'au Golgotha où il y  fut cloué .Plus impressionnantes encore , les processions de Pénitents , surtout en Espagne et en Corse . Il y a peu encore tous les travaux des champs s'arrêtaient , et les marins mettaient le pavillon de leur navire en berne .
Ce jour de deuil enveloppe les statues des églises de voiles sombres , et les cloches se taisent jusqu'au dimanche de la Ressurection : Pâques .
 
C'est dire si cette période est pour les chrétiens grave de symbôles ......
 
oeufs_paques.jpgOr , c'est elle qu'ont choisie un "artiste" new-yorkais et un parvenu des affaires pour étaler en Avignon , ancienne cité papale devenue temple de la provocation , une "oeuvre " dénommée "Piss-Christ " ; outre ce titre nullement euphonique, on ne voit pas quel trait de génie peut pousser un individu sain de corps et d'esprit à tremper une effigie dans un bocal d'urine  , ne serait ce que le portrait d'un proche ? Alors , quand elle est sacrée .....
Si c'est une manoeuvre destinée à  faire monter la côte de "l'artiste "pour accélérer  les spéculations financières sur l'art dit "contemporain", il s'agit bien de "l'esthétique du sordide "dénoncée par Jean Clair ( l'Hiver de la Culture) , ou pire , "un acte de subversion masquée" (Y.Marie Adeline : L'appel des sirènes ).
 
En vérité , se cache sous cette façade "novatrice " un anti christianisme que nul ne peut plus nier , tant les profanations , sacrilèges et blasphèmes se sont multipliés en France ces  derniers temps , dans le silence des media et la complicité des élus , car enfin le maire qui laisse exposer dans sa ville ces choses là n'a plus l'idée de ce qu'est le trouble à l'ordre public .
 
Il y avait eu des précédents , qu'on croyait proscrits : ainsi  des guevarristes venus "soutenir " les ouvriers de Lip en grève avaient ils installé dans les toilettes un Christ , déja , de façon à ce que les bras semblent sortir  de la cuvette .Mais on savait à qui on avait affaire . En Avignon , le masque tombe t-il  du visage des idiots utiles ? A moins que , comme l'écrit l'Anglais Collingwood , l'art d'aujourd'hui n'obéisse  plus à une loi  de progression , comme le voulait Eugène  Delacroix ,  mais de régression  .
 
Je préfère m'en référer , avant de revenir aux traditions de Pâques , à la formule  d'Henri de Montherlant : "Allons, vous êtes vides de tout, et d'abord de vous mêmes ."
 
Et vous laisser admirer  ces oeufs , symbôle de fertilité, cachés dans les jardins pour le bonheur des enfants , etOeuf Fabergé ceux  que chocolatiers ou patissiers décorent avec verve , et qui égayent nos tables de ce dimanche sacré .
Et surtout les merveilles que Pâques a inspirées à ce  descendant de Français établis en Russie , Carl Fabergé, (1846-1920) qui créa à Saint Petersbourg  une joaillerie détruite par les bolcheviks , dont les exemplaires rares sont recherchés par les plus grands musées, étourdissante et précieuse beauté qui fusille de sa splendeur les produits de le décadence et la nouvelle ère du Veau d'Or .
 
Joyeuses Pâques à nos lecteurs !
 
Françoise Buy Rebaud , 20 avril 2011
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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 14:25

B.Debre.jpgOù en est-on arrivé en Avignon ? Madame le Maire, UMP, Le Conseil général du Vaucluse, le Ministère de la Culture financent une exposition « Je crois aux miracles » sur les religions, en particulier chrétienne. Ce serait tellement simple.

 

Mais une image blasphématoire « Piss Christ » y est présentée : une photographie du Christ plongée dans de l'urine ! C'est odieux, sciemment provocateur, inacceptable. Imagine-t-on qu'il eut été possible de faire de même avec une représentation de Mahomet ? Les banlieues se seraient enflammées, certaines associations de lutte contre les discriminations, toujours si promptes, auraient porté plainte, l'Afghanistan se serait révolté et les Chrétiens auraient réprouvé, à juste titre, cette provocation.

 

Mais voilà. S'il est impossible, heureusement, de blasphémer les autres religions, celà semble autorisé et même promu par les finances publiques - si abondantes - lorsque ce sont les confessions catholiques qui sont visées, sans grande originalité finalement. Cette attitude n'en demeure pas moins odieuse et sert finalement les extrémismes.

 

La France est un pays judéo-chrétien. Il faut être fier de nos racines. La Chrétienté a parsemé notre pays de perles : cathédrales gothiques, chapelles romanes, culture sacrée, oeuvres cultuelles... C'est la Chrétienté qui a donné à la France son âme, sa force. « France, fille aînée de l'Eglise » : c'est une revendication. « France héritière de la Chrétienté » : c'est un constat.

 

Au moment où la France accepte une immigration officielle, aux cultures variées, mais subit également celle, inacceptable, d'hommes et de femmes illégaux, de clandestins, il est plus que nécessaire que la Chrétienté soit ferme et fière. Cela ne veut pas pour autant dire qu'il faille critiquer ni l'Islam, ni les autres religions.

 

Une nouvelle fois, des irresponsables osent, au nom d'une liberté d'expression galvaudée, salir une religion, car c'est bien le but. Curieuse conception de cette liberté d'expression qui de façon surprenante, s'exerce à sens unique, sans limite.

 

Alors, je le dis d'abord à mon amie, Marie-Josée ROIG : « Pourquoi as-tu accepté cette provocation ? Coup de pub ? « Buzz » ? Tu aurais du refuser, non seulement au nom de la dignité, l'exposition de cette image odieuse au lieu de subventionner ce projet mais également refuser d'afficher dans ta ville ce « visuel » ».

 

Pour l'auteur ? Je n'ai que mépris ! Est-ce de l'art ? Non bien sûr. L'art ennoblit l'homme, cette « production » est ignoble. Cet auteur est vraisemblablement dérangé, torturé et faible. Je dirais même aussi courageux dans sa pseudo contestation qu'intelligent.

 

Quant à ceux qui comme moi, sont révoltés, je leur dis : « Vous avez raison ! Votre combat, lui intellectuel, vous honore. Je suis à vos côtés. Exigeons le retrait de ces images insultantes et mettons un terme à leur subventionnement ».

 

Pr Bernard DEBRE

Ancien Ministre

Député de Paris

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 08:00

De « Piss Christ »

 

De l’art dit contemporain

Du blasphème


 

christ.jpgLes catholiques ont enfin montré quelque fermeté devant l’injure. Mais lesquels et pourquoi si tard ?

 

A la lecture des journaux et à l’écoute des radios et télévisions on se fait une idée sulfureuse de monseigneur Cattenoz, évêque d’Avignon qui ne dit que ce que le Vatican dit : on ne doit pas laisser le Christ insulté sans réagir, ce serait forfaire. Cependant est sulfureux pour la gauche au pouvoir (Mais si mais si) c'est-à-dire relevant de l’enfer, tout ce qui refuse l’insoutenable, tout ce qui refuse l’avilissement et l’atteinte au sacré.

 

C’est ainsi, lorsqu’ils constatent que le cadavre de la France bouge encore, que les héraults de la gauche médiatique, c'est-à-dire de TOUS les organes de la presse officielle, crient au loup et assènent leurs « vade retro satanas », comme de bons exorcistes qu’ils sont, prêtres de l’anti-sacré, religion exigeante et dont l’inquisition irait aux bûchers si elle avait les mains libres.

 

Mais au fait, pour eux, de quel problème s’agit-il ? Défense de l’art dit contemporain ? Attaque du catholicisme, et au-delà du christianisme ? Blasphème ?

 

Ce que ne semblent pas comprendre ceux-là même qui manifestent contre l’exposition d’Andres Serrano en Avignon, c’est que l’art dit contemporain, conceptuel, n’est ni de l’art ni contemporain (la pissotière de Duchamp fêtera bientôt son centenaire) mais qu’il fut dés l’origine et continue de n’être Que blasphème.

 

C’est sur le blasphème qu’il fut conçu. Il fallait que n’importe qui pût se dire « artiste » et pour cela faire la nique aux grands artistes. « Tout est art » correspond au slogan de 68 « Il est interdit d’interdire ». Pour que l’égalité fut et soit, il fallait que chacun vaille Michel Ange ou Delacroix, et pour ce faire, pour qu’un « Demeuré » quelconque montât au pinacle il fallait abattre les idoles, se moquer d’elle au lieu de tenter de les égaler, les ridiculiser, en un mot blasphémer.

 

Pourquoi ?

 

Parce que le grand Art est forcément sacré, l’absolue Beauté du monde et l’absolue laideur de la mort impliquant le sacré. Et l’art, reflet du Bon selon Platon, tente forcément d’approcher la divinité comme Icare le soleil jusqu’à s’en brûler les ailes comme lui, ou comme Bernard Palissy brûla ses meubles, ou comme Michel Ange jeta de dépit son ciseau de sculpteur au pied de la Piéta en s’écriant « Mais parle donc ! ». L’insatisfaction est le signe de l’artiste, or ceux là qu’on nomme ainsi dans ces cercles contemporains sont la satisfaction béate d’eux-mêmes, c'est-à-dire des non-artistes.

 

Aussi, quand on sait que des princes de l’Eglise – celle là-même qui sauva l’art en occident en acceptant les images Christ vitrailcomme échelle pour le peuple afin qu’il pût accéder, par le Beau, au divin – des prélats donc, eurent récemment l’audace ou l’incurie de commettre un fascicule à la gloire de l’art dit contemporain (qu’ils appelaient d’avant-garde ce qui ne trompe guère quant à l’idéologie sous-jacente les animant) et par là ne firent rien d’autre que monter dans le train du blasphème dont ils craignait que la porte leur fut fermée, on reste pantois !

 

Car cet ensemble « d’installations » - de l’étron ou la mise en scène d’embryons avortés, au Christ dans le bocal d’urine d’Avignon – est un monde d’insanités – au sens propre – voulues, se voulant « messages » quand il ne sont qu’immondices ou prosaïsmes sans âmes, et dont le projet est de détruire le Beau pour permettre la mise à mal du Bon et du Bien afin que nulle tête ne dépasse plus et que l’entropie s’installe enfin.

 

La défense de l’Art passe par le refus du blasphème et sa mise à mort, mais ce combat ne doit pas se produire uniquement lorsqu’on se trouve en présence d’une icône chrétienne détournée et avilie, il doit être une guerre de chaque instant jusqu’à ce qu’éclate le grand cri libérateur : Le roi est nu !

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 11:11
Duc d'Anjou : «La tête d'Henri IV est un patrimoine national»
LouisXX.jpg  LOUIS de Bourbon, Duc d'Anjou, Louis XX


Louis de Bourbon, duc d'Anjou, sur FR 2


 

 


Louis de Bourbon, duc d'Anjou, sur FR 2
envoyé par Mickaelus. - Regardez les dernières vidéos d'actu.


http://www.institutducdanjou.fr/

 

Voir aussi notre article sur Henri IV et celui de la Nécropole des Rois de France

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 18:37

 

A propos du  bon roi Henri  ( Pau 1553- Paris 1610 ) et de la redécouverte  de  son chef

 

henri4.jpg   Des lecteurs nous demandent des précisions sur l'authenticité de ce chef  et sur les pérégrinations que le vandalisme lui a imposées .

Les articles de revues spécialisées sont formels quant  aux preuves scientifiques .

 

Au moment où les corps ont été arrachés des tombes profanées et saccagées à la Révolution , celui d'Henri IV était , dit on , si bien conservé , que les émeutiers prirent peur , le croyant ressuscité , et s'enfuirent .Néanmoins la tête avait été séparée du corps .

 

Au delà des récits nés autour de ces faits  , il  faut  se rappeler l'attachante personnalité  de ce roi de France .

Petit paysan béarnais , mais qui sait le latin , l'homme de la bataille d'Ivry (ralliez vous à mon panache blanc ) , le Vert Galant , celui de "la poule au pot "le dimanche dans chaque foyer , et qui joue avec ses enfants sur un tapis  ,toutes ces images d'Epinal ne font pas oublier qu'il mit fin aux guerres de religion, s'entoura d'excellents ministres , dont le célèbre Sully , développa l'agriculture , aménagea la voirie ,  restaura l'autorité royale et ramena la prospérité en son royaume .

 

Ce fut un bâtisseur : le Pont Neuf , la place Dauphine , la place Royale , l'hôpital Saint Louis furent édifiés sous son règne , les châteaux de Fontainebleau et de Saint Germain en Laye restaurés , ainsi que le Louvre . La qualité de l'enseignement fut confiée aux Jésuites , et il transforma le Collège royal créé par François 1er en Collège de France .Malherbe était son poète officiel .

 

Quel est , et sera le sort de ce bon roi dans les manuels scolaires qui effacent Louis XIV et Napoléon ?

Les Français pour l'instant ne s'y trompent pas ; en 2000 , le quatre centième anniversaire de son mariage ,immortalisé par Rubens ,  à Lyon  avec Marie de Médicis arrivée  en grande pompe  dans la ville , a rempli non seulement la cathédrale Saint Jean ,où ne restait plus un centimètre d'espace libre ,  mais la place et les rues alentour , pour une messe à la fois joyeuse et solennelle  .

Qui  s'est officiellement  souvenu de son assassinat par Ravaillac,le 14 mai 1610  , voici quatre siècles ?

Du passé table rase.....


Françoise Buy Rebaud

***

 

 

Redécouverte de la tête du roi Henri IV ?


Le corps d'Henri IV est jeté comme les autres dans une fosse commune lors de la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis en 1793 mais la tête embaumée en a vraisemblablement été séparée à ce moment-là et a disparu. Sa trace aurait été retrouvée dans la collection privée d'un comte allemand au XIXe siècle, puis en 1919 lorsqu'un brocanteur montmartrois d'origine de Dinard, Joseph-Emile Bourdais, l'achète pour trois francs lors d'une vente aux enchères à l'Hôtel Drouot et enfin en 2008 chez un retraité qui l'avait acheté 5 000 francs à la sœur de Joseph-Emile Bourdais en 1955, la conservant depuis dans une caisse dans son grenier.


Une étude réalisée par une équipe multidisciplinaire de scientifiques menés par le médecin légiste Philippe Charlier et publiée par le British Medical Journal en 2010 a réalisé les examens suivants sur la tête : datation au carbone 14 qui fait remonter la crâne à une période comprise entre 1450 et 1650, correspondances anatomiques (âge, sexe, grain de beauté à l'aile du nez, trou de boucle d'oreille, lésion osseuse à la bouche comme l'estafilade due à la tentative de meurtre par Jean Châtel, couleur des cheveux et de la barbe, mauvais état de la dentition, superpositions faciales réalisés par tomographie assistée par ordinateur), analyses toxicologiques (le plomb retrouvé est le même que celui tapissant son cercueil), technique d'embaumement : le crâne n'a été ni scié, ni trépané ou perforé comme cela était l'usage à l'époque mais « embaumé avec l’art des Italiens » par Pierre Pigray qui a utilisé du noir animal (révélé par la spectroscopie Raman) pour protéger le cadavre de de la putréfaction. Cette étude confirmerait que l'identité de la tête embaumée est bien celle du roi Henri IV.


 

(Source : Wikipédia )

 

***


Henri IV a retrouvé toute sa tête ! 

 

On a bien retrouvé la tête d’Henri IV, d’après une minutieuse analyse dirigée par Philippe Charlier. C’est la fin d’une étonnante histoire et qui tombe durant l’année du 400e anniversaire de sa mort. L’an prochain, le « Vert-Galant » aura droit à des funérailles.

Dix-neuf scientifiques se sont penchés cette année sur une tête : celle, présumée, du roi Henri IV. Elle a bien appartenu au roi de France et de Navarre assassiné le 14 mai 1610 par le dénommé Ravaillac : c’est le verdict apparemment formel qui résulte d’une longue série d’analyses, coordonnées par Philippe Charlier, médecin légiste et spécialiste du genre, qui avait démontré en 2007 que les restes de Jeanne d’Arc conservés au château de Chinon étaient en fait ceux d’une momie égyptienne. La découverte vient d’être détaillée dans la revue British Medical Journal.

Cette conclusion est la fin d’une longue histoire, dont le dernier chapitre est dû à l’opiniâtreté d’un journaliste, Stéphane Gabet, réalisateur de documentaires et qui s’intéressait au destin de cette tête à l’occasion de « l’Année Henri IV », pour le 400e anniversaire de sa mort.

 

Cliquez sur l'image pour voir le détail

 

Le bon roi Henri avait une petite marque sur l'aile droite du nez, et le lobe de son oreille droite avait été percé, deux détails retrouvés sur la tête embaumée. © P. Charlier et al./BMJ


Cette saga d’un crâne commence au lendemain de la mort du roi, dont on savait qu’il avait été embaumé puis inhumé à la basilique de Saint-Denis, près de Paris. Mais en 1793, la foule envahit l’édifice et, comme d’autres monarques, le corps de celui que l’on appelait le « Vert-Galant » est exhumé, en excellent état de conservation. On jette la dépouille dans une fosse commune, non sans l’avoir, semble-t-il, découpée en morceaux. Un récit évoque un médecin subtilisant la tête.

Une tête qui a roulé sa bosse

On retrouve cette relique à l’Hôtel Drouot en 1919 : Joseph-Émile Bourdais, brocanteur, vient d’acquérir une tête momifiée censée être celle d’Henri IV. Il l’a payée trois francs, note le registre du jour. Toute sa vie, Bourdais tentera en vain de démontrer l’authenticité de sa relique. La difficile enquête du journaliste le met sur la piste d’un homme, qui s’est un jour renseigné sur cette tête auprès de la sœur du brocanteur. Il a aujourd’hui 84 ans et montre aux enquêteurs la tête qu’il conserve secrètement dans son grenier. Lui et sa femme n’en avaient jamais parlé à personne, pas même à leurs enfants…

 


 

 

Un résumé vidéo des analyses effectuées sur la tête attribuée à Henri IV. © BFM TV, Youtube


L’enquête scientifique, médicale et historique, peut alors commencer. Les premières investigations montrent que la tête, qui comporte encore des poils, est celle d’un homme âgé (le roi est décédé à 56 ans) mort entre 1450 et 1640 et qu’elle a été arrachée après le décès.

L’anthropologue Jean-Noël Vignal réalise un portrait du visage, avec les techniques de la médecine légale. Les traits sont plus que ressemblants avec les portraits connus. Les chercheurs retrouvent la trace d’un grain de beauté sur l’aile droite du nez et celle d’un coup de couteau sur la mâchoire supérieure, ce qui correspond à une tentative d’assassinat dont Henri IV a été victime en 1594.

Inhumation en 2011

L’enquête historique montrera ensuite que le roi avait demandé un « embaumement à l’italienne », ce qui permettra d’expliquer pourquoi le crâne ne porte aucune trace d’ouverture, comme cela se pratiquait en France à l’époque. Les Italiens, eux, procédaient sans ouvrir le crâne. Enfin, un portrait montrant une boucle d’oreille, retrouvé par Nicole Garnier-Pelle, conservatrice du musée Condé (Chantilly), explique le petit trou dans le lobe de l’oreille droite. D’autres indices sont là, comme la présence de plomb, semblable à celui retrouvé dans le cercueil. En revanche, malgré la présence de poils, l’analyse ADN n’a pu être conduite. Tous les résultats de ce travail sont détaillés dans le texte de l'article publié dans le British Medical Journal (Multidisciplinary medical identification of a French king’s head (Henri IV)), actuellement accessible librement, ou sous forme de son résumé.

Le propriétaire de cette tête l’avait promis : si elle est bien celle du roi de Navarre, elle sera restituée à l’État. L’an prochain, elle sera de nouveau inhumée dans la basilique de Saint-Denis, soit le 14 mai, anniversaire de sa mort, ou le 1er juillet, jour de sa première inhumation.

 

 

Cliquez sur l'image pour voir le détail

 

Et voici Henri IV... © P. Charlier et al./BMJ

 

(Source : Futura Sciences )

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 17:07
Nous recevons de Arnaud-Aaron Upinsky , Président de l'Union Nationale des Ecrivains de France , Coordinations pour la défense deVersailles , du Louvre et des Jardins des Tuileries (résistance aux modes "art actuel " qui défigurent notre patrimoine ) un communiqué du 14 février , bilan de l'action de ces coordinations .
 
En voicil'essentiel :
 
  • désaveu par C.Albanel de l'exposition Koons 2009 , que nous dénonçions dans notre manifeste  Hernani
  • interdiction de l'exposition "Our  body "profanant le corps humain
  • retrait des "ferrailles" Clara Clara des jardins des Tuileries
 
 A signaler :
 
  • deux plaintes à la DCCRF de " Louvre pour tous " et du Syndicat National des Professions du Tourisme CFE- CGC
  • la déclaration , au Figaro , d'Olivier de Rohan  , " Versailles est un symbôle "
  • une manifestation anti Koons à la Foire de Bâle
  • effondrement du mécénat  au Chateau de Versailles, chutant de 16 millions d' € à 8,6 millions d'€
 
 
Extraits de ce communiqué :
 
  L’aveu de ce séisme financier tranche avec le triomphalisme que Jean-Jacques Aillagon n'avait cessé d'afficher jusque là..... Aveuglement que nous avions immédiatement dénoncé .... Mais loin de dire toute la vérité, à savoir que c’est le scandale de l’exposition Koons qui a fait fuir des mécènes ( dont nous avions donné les noms à la presse dès l’automne 2008, en vain ! ), Jean-Jacques Aillagon a mis en cause la "crise"…pour échapper aux responsabilités mortifères du triple scandale – de l’Art, de l’Argent et de la Démocratie - de l’exposition Koons.

Cet escamotage de la véritable cause de la fuite de mécènes a permis à Jean-Jacques Aillagon ..... d’annoncer comme une planche de salut la future exposition des Mangas du japonais Murakami, prévue pour l’automne et qui devrait à nouveau ridiculiser notre patrimoine, sous l’égide de l’Etat. ...

Le CHIFFRE "avoué" des pertes traduisant la fuite des Mécènes, .... (comme les 95 à 99 % des visiteurs ....condamnant le néovandalisme culturel), est le plus cinglant des démentis ....à Jean-Jacques Aillagon ( qui voudrait à tout prix installer une vitrine permanente de Koons'Art autour de l'escalier Gabriel pour complaire au réseau international "contemporain"......)

Si Jean-Jacques Aillagon visitait l'art vivant des Jardins mythologiques de Versailles, il pourrait entendre le conseil prémonitoire bien connu des anciens : 

" Celui que Jupiter veut perdre ,  il le rend fou ! "  

 Arnaud-Aaron UpinskyPrésident de l'Union Nationale des Ecrivains de France. Coordinations Défense de Versailles, du Louvre et des jardins des Tuileries.

D'autres associations oeuvrent aussi pour la protection de notre patrimoine. Nous vous informerons.

Cercle Hernani
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