Ceux qui possèdent des maisons de famille ont parfois la chance de retrouver , dans les tiroirs des commodes ou des secrétaires qu'ils n'ont pas voulu bouleverser, des notes de lecture , des carnets de voyage , dont la lecture les enchante par la perfection de l'orthographe , la maîtrise de la syntaxe et de la grammaire, l'étendue de vocabulaire , et la culture ; et même d'anciens cahiers , tenus par des élèves des 'bonnes sœurs " , ravissent par la qualité de la calligraphie et des connaissances acquises .
une étude internationale vient tirer la sonnette d’alarme sur le pitoyable état du système instructif français. Le Programme International pour la Recherche en Lecture Scolaire, a donc repris les pessimistes conclusions du dernier rapport PISA de l’OCDE, en soulignant la dramatique régression du niveau scolaire français : aujourd’hui, près de 20% des élèves n’ont pas, à l’entrée du collège, une maîtrise suffisante du français pour y réussir leur scolarité.
Car le fond du problème éducatif français ne réside pas dans son rythme, mais bien dans ce virage amorcé dans les années 1960 par les pédagogies dites nouvelles , qui allait profondément changer les théories de l’Éducation. Passant d’un modèle transmissif à un constructivisme social, ce changement complet de paradigme éducatif décide également d’abandonner tout modèle éducatif coercitif, l’enseignant ne devant plus avoir de « pouvoir » sur les enfants. .....Nouvelles de France 16.12.2012
C'est à l'école primaire que tout commence : être analphabète ou illettré . Tel est le risque , depuis que Langevin et Vallon, reniant les Hussards noirs de la République , puis René Haby et son tronc commun , enfin Edgard Faure , grand " inspiré " de mai 68 , donnent droit de cité aux méthodes et aménagements les plus hasardeux , expulsant simultanément ce qui constituait les savoirs fondamentaux , puis " les classiques ". Un seul ministre osa redonner un corpus à ce qui aurait dû rester " instruction publique ": Gilles de Robien , dont certaines mesures avaient été préconisées par J.P.Chevènement . Nommé par N.Sarkozy , Xavier Darcos retira le le tout .
Et une autre étude confirme le constat : échec des méthodes L'étude Pirls (Programme international de recherche en lecture scolaire), coordonnée tous les cinq ans dans 45 pays, dont 23 européens, par l'Association internationale pour l'évaluation des performances éducatives, : les élèves français âgés de 10 ans maîtrisent moins bien la lecture que la moyenne des écoliers européens du même âge. Et leurs performances se sont dégradées depuis une décennie. Pire : tous les établissements sont touchés, et même le groupe des très bons élèves enregistre des résultats en recul par rapport à la moyenne européenne.
12/12/1012 Le salon Beige
Jeudi 23 Juin 2011 L’Observatoire de l’Europe (extraits )
« L’éducation doit être considérée comme un service rendu au monde économique » Rapport de la table ronde européenne.
Un texte, le CECR (Cadre Européen Commun de Référence pour les langues), est révélateur . Cet ensemble de directives fut rédigé par un groupe de quatre « experts » (le directeur de projet John Trim assisté de Daniel Coste, Brian North et Joseph Sheils) avant d’être approuvé par le Conseil Européen de l'Education en 2001. Sa diffusion est assurée en France par les éditions Didier depuis 2005.
C'est ainsi que le désormais célèbre Emmanuel Macron a pu à juste titre parler ""d'illettrées "", sans faire la distinction avec "analphabètes""n.d.l.r.
Dans cette " centration sur l'apprenant ", (sic) il est obsolète de corriger ses fautes à l'oral, d' utiliser tableau et cahier, de parler grammaire ou conjugaison, d’approfondir les techniques d’explication de texte,Quant aux sujets d’analyse ou d'expression en cours ou examen, ils sont progressivement remplacés par le très sollicité QCM ou d’autres types d’évaluations qui ne font en aucun cas appel à l’entendement et à l’esprit critique...
De toute évidence , l'objectif n'est pas de donner aux "apprenants "la connaissance de leur culture et de leur identité , mais une de ces "boite à outils " dont on vient de nous parler... |
Bientôt les députés devront se prononcer sur le projet de loi "ESR" (Enseignement supérieur et de la recherche) de Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur, adopté en conseil de ministres le 20 mars dernier. La loi Toubon de 1994 précise que , dans toute école ou Université publique ou privée , tous les enseignements doivent être dispensés en français , à l'exception des cours de professeurs étrangers invités .
Or l'article 2 du projet Fioraso étend considérablement les possibilités d’emploi de l’anglais dans l'enseignement supérieur , aux détriments du français . Ce qui pour des raisons pratiques circonscrites pouvait être accepté devient la norme . G.Fioraso , qui possède une maitrise d'anglais et une autre d'économie, est ,sauf erreur , Pdt Dr Général de Sem Minatec Entreprises depuis 2003.
Si elle souhaite élargir ainsi l'accueil d'étudiants étrangers non francophones ,il semblerait que moins explicitement elle tente de relanc "l'ascenseur social "'au profit d' étudiants qui savent mieux le "globisch" que notre langue Son projet soulève une forte opposition, y compris dans son propre parti : Selon Jacques Attali : " réforme stupide , contre productive et dangereuse ; la France recrute déjà aujourd'hui des étrangers de tres haut niveau , même venant d'Asie " cf blog J.Attali La résistance vient donc du côté où on ne l'attendait pas ! . Antoine Compagnon , historien de la littérature française, ironise : " cela se fait déjà à Sciences Po " la mantra de l'internationalisation sévit en effet dans les grandes écoles Leurs critiques sont appuyées par un sondage Sofres selon lequel 37% des élèves étrangers viennent en France pour la langue française . Quand bien même , défenseurs du français et de la francophonie , nous serions les tenants de " préjugés anciens , passéistes et rétrogrades ", nous préférons nous en tenir à des avis autorisés : de l'Académie Française et du professeur au Collège de France, Claude Hagège
Refusons le sabordage du français", par Claude Hagège
Par Claude Hagège (professeur au Collège de France).
" La France n'est certes que la source historique, et non la propriétaire exclusive de la langue française, que partagent avec elle, à travers le monde, les soixante-dix-sept Etats et gouvernements constituant ensemble l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Du moins jusqu'ici. Car le projet de loi Fioraso, qui veut imposer en faveur de l'anglais, une très large extension des exceptions au principe du français langue de l'enseignement, des examens et des concours, pourrait avoir pour conséquence, du fait de la valeur symbolique d'un acte de sabordage du français par la France officielle elle-même, un doute croissant quant à la légitimité de la promotion de cette langue par les autres pays francophones. Heureusement, quelques espoirs subsistent : le directeur du Salon du livre du Beyrouth me disait, à la fin d'octobre 2009, en un français aussi classique que sa voix était sereine et teintée d'ironique mépris : "Laissez là vos alarmes : si la France torpille le français, d'autres pays seront toujours là pour.. sa diffusion ! ! "
On se demande, pourtant, d'où peut bien venir, en France, cet acharnement contre la langue française. De la monarchie à la République...., tout illustre ce dicton : " C'est par sa langue que vit une nation." Les dirigeants de la nation française sont-ils donc saisis d'une pulsion d'autodestruction ? A supposer que tel ne soit pas le cas, tout francophone lucide ne peut qu' adresser aux gens de pouvoir à Paris et aux intellectuels malvoyants qui les inspirent, le message suivant : " N'entendez-vous pas s'esclaffer les étudiants étrangers que votre exorbitante et naïve assurance prétend attirer dans vos universités et vos écoles par un enseignement en anglais, alors qu'il n'y est pas langue maternelle ? Ne voyez-vous pas que les mieux informés d'entre eux commencent à avoir pitié de votre dérisoire servilité face aux mécanismes du profit, et à se demander quelle déplorable aliénation vous torture, alors qu'ils respectaient jusqu'ici la culture et la langue françaises ? Allez-vous protéger enfin vos tympans contre les sirènes des universitaires liés par des conventions avec des établissements anglophones, et qui n'ont pas encore compris que c'est en utilisant le français qu'ils accroîtront le prestige de leurs travaux, et non en mordant le sol devant l'anglais ? "
Le français est depuis le XIIIe siècle une langue à vocation internationale, d'abord européenne, puis levantine, puis mondiale. Il est aujourd'hui la seule langue, avec l'anglais, qui soit présente sur les cinq continents. Chaque réunion de l'OIF montre que la promotion du français encourage celles de toutes les autres langues des pays membres. Madrid, Lisbonne-Brasilia, et maintenant Pékin dressent, face à la résistible domination de l'anglais, l'arme irrésistible de la diversité. Et c'est à ce moment même que la France, qui possède une longue antériorité historique dans l'illustration de sa langue, devrait sacrifier cette dernière aux pauvres pièges de l'argent.
Battons-nous pour notre langue ! Car même si l'enjeu est aussi d'éviter, par solidarité civique, aux autorités de sombrer dans le grotesque en même temps que dans l'indignité, c'est de notre identité qu'il s'agit. Il n'est plus temps de clore nos paupières : nous sommes en guerre !
Claude Hagège (professeur au Collège de France)
Le Monde 25 04 2012
L'avis de l'Académie française
L'Académie française, fidèle à sa vocation de gardienne de la langue et de son évolution, souhaite attirer l'attention sur les dangers d'une mesure qui se présente comme d'application technique, alors qu'en réalité elle favorise une marginalisation de notre langue, déclaration adoptée par ses membres. Elle demande : instamment au législateur de renoncer à introduire dans la loi une disposition portant atteinte au statut de la langue française dans l'Université.
A nos lecteurs
Vous trouverez sur Internet les nombreuses pétitions concernant la sauvegarde de notre langue .
Mais ces extraits de la préface de Jean Raspail pour son prémonitoire "Le Camp des Saints " sera la meilleure des conclusions ; nous enverrons à ceux qui le désirent le texte intégral .
fbr 19 mai 2013
La Patrie trahie par la République
J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant Le Camp des saints, j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. .....Je crois qur notre destin de Français est scellé.....
Ne désespérons tout de même pas . Assurément il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français – et pas nécessairement tous de race blanche – qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.
Face aux différentes «communautés» qu’on voit se former dès aujourd’hui ..... il s’agira en quelque sorte – je cherche un terme approprié – d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.
Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre. Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite?
Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom.
Ce processus est déjà amorcé.
Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France...... sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de tous (ceux )........ qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française.
Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication: ils confondent la France avec la République. Les «valeurs républicaines» se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France.
Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand «I», l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde
Jean Raspail Extraits de la Préface à la nouvelle édition du Camp des Saints
NDLR : 25 février
L'action du nouveau ministre de , on devrait dire: : "l'instruction publique ", Jean Michel Blanquer, marque indéniablement un retour aux méthodes éprouvées pour l'enseignement des "fondamentaux ",qu'avait tenté Gilles de Robien , démoli par Xavier Darcos .Ces méthodes éprouvées ont cruellement fait défaut depuis le passage de détenteurs de ce portefeuille et surtout les calamiteux Vincent Peillon , Benoit Hamon , Najat Vallaud Belkacem, plus amateurs encore de modernisme que leurs prédécesseurs .
Le chômage engendré par l'illettrisme tant décrié par les employeurs en est la conséquence : les analphabètes ne savent pas lire parce qu'ils ne distinguent pas les signes de l'alphabet , lacune qui se corrige .Les illettrés les reconnaissent et les prononcent, mais ils ne comprennent pas le sens des phrases qu'ils lisent, faute de pratique de la lecture et de l'écriture en classe et chez eux, d'apprentissage de la syntaxe et d'acquisition de vocabulaire par lectures personnelles ,lacunes aggravés par la mode des téléphones et écrans portables .D'où des carences dans la compréhension des manuels scolaires; puis plus tard des modes d'emploi ou directives dans les entreprises .Et manque de connaissances dans la suite des études , qui aboutissent à l'échec dans les universités .
Saluons le retour des méthodes traditionnelles et de l'enseignement du latin et du grec , précieux facteurs de raisonnement et d'enrichissement de notre civilisation occidentale .Et de notre identité.
fbr 25 février 2019
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