Des tombes.....et des blessés à sauver; à l'arrière des tragédies à éviter
Alexis Carrel 18è"-1944 prix Nobel de physiologie et de médecine en 1912 Auteur de "L'homme cet inconnu "en 1935homme , cet inconnu en 1935

Des tombes.....et des blessés à sauver; à l'arrière des tragédies à éviter
Alexis Carrel 18è"-1944 prix Nobel de physiologie et de médecine en 1912 Auteur de "L'homme cet inconnu "en 1935homme , cet inconnu en 1935
VERDUN '1916
Depuis trois ans ,les arrière arrière petits enfants de Charlemagne, Germains et Gaulois , commémorent ensemble , dans l'émotion ,le centenaire de la "Grande Guerre " , raturant symboliquement le traité de Verdun de 843 .
Certes l'Empereur restera pour les uns Carolus Magnus et pour les autres Karl der Grosse ,et l'Histoire le confirme , mais si les amis que nous avons en Allemagne nous sont chers, et si la réciproque est vraie , et si nous ne sommes plus des frères ennemis , mais des familles alliées de la vieille Europe , occidentale , chrétienne , où la littérature , les arts , la musique ont atteint des sommets ,alors , ce patrimoine nous devons le défendre ensemble contre un même péril barbare , le terrorisme islamiste
Et.ceci vaut pour tous les pays engagés dans les conflits passés ,membres de la même civilisation
Or, une civilisation ne perdure qu'avec des territoires , des défenseurs de ce territoire , c'est à dire une armée . Si vis pacem , para bellum .
Et une armée forte qu'on voulait européenne , avec Douaumont pour rappel de la tragédie
Or , en 2017 , notre Armée seule est le rempart , en Afrique , qui protège l'Europe d'un déferlement de fanatiques du djihad; et on lui demande toujours plus d'efforts avec moins de materiel , moins de temps d'entrainement, pour cause de restrictions budgetaires sur exigence de l'UE .
Le général Pierre de Villiers n'en fait pas mystère dans ""Servir"", qui vient de paraitre , cependant que le "philosophe "de gauche Jürgen Habermas ose écrire , à propos de la refondation proposée par le Pdt Macron : "Was das uns Deutsche wieder kostet ?" (à quel prix encore pour nous autre Allemands ) dans 'Der Spiegel'
Il serait temps que les Allemands d'aujourd'hui , nos amis ?? , en prennent conscience, eux qui disposent d'excédents budgetaires considérables , qui vivent dans une relative mais précaire sécurité, eux dont la chancelière a décidé ,sous forme de bonne action, de nous offrir des "migrants " .
LA BONNE ACTION ? C'EST LE COMBAT DE NOS SOLDATS DANS LE SAHEL, LA DIGUE , COMME A VERDUN
S'il doit y avoir encore des larmes à Douaumont , que ce soit sans les Germains....
fbr 13 11 2017
Douaumont , pourquoi?
La bataille de Verdun a eu lieu de février à décembre 1916 , presque un an de combats de tranchées acharnés au corps à corps , à la baïonnette; elle fut appelée parfois "la digue ", puisque elle stoppa la progression des armées ennemies .
Haut lieu se sacrifice , cet endroit inspira à Mgr Ginisty , évêque de Verdun, le vœu de donner une sépulture appropriée aux soldats tombés au champ d'honneur ., sans distinction de nationalité .
La première pierre fut posée par la Maréchal Philippe Pétain le 22 août 1920, et le monument officiel inauguré par le Président Albert Lebrun .
C'est devant cet ossuaire que François Mitterrand et Helmut Kohl rendirent hommage aux combattants morts pendant la première guerre mondiale , le 22 septembre 1984 Dans le cloître sont regroupés des cercueils et des cuves où reposent les restes de 130 000 soldats inconnus .
Alentour l'immense cimetière
si vis pacem , para bellum, les Romains s'y connaissaient
" Professionnalisées, et féminisées aussi, dotées de matériels en trop faibles quantités et d’hommes en effectifs trop réduits au regard de l’emploi qui en est fait dans des opérations multiples et coûteuses dites du maintien de la paix à moins que ce ne soit dans des opérations de guerre contre le terrorisme ou pour la promotion de la Démocratie sacralisée, les armées de notre république sont peu à peu usées et coupées de la nation dont elles ne sont plus le creuset où, toutes classes et origines confondues, se retrouvait la jeunesse du pays dans un service national, occasion de déceler illettrisme et carences sanitaires mais aussi de découvrir quelques valeurs civiques et la signification du drapeau."
" Tandis que la désindustrialisation du pays s’accélère, que le communautarisme s’établit par villes ou par régions, que l’immigration non contrôlée accélère le phénomène, c’est la notion même d’appartenance à une république une, indivisible et laïque qui est mise en péril et peut à court ou moyen terme ouvrir des brèches dans l’unité de la nation. Pour ceux dont l’objectif serait – ou bien est ? – la disparition de la plus ancienne des nations en Europe, c’est là une bonne occasion,si l’opportunité apparaissait ou la nécessité se faisait sentir, de susciter des troubles et de les envenimer. Serait-il impensable de voir se produire ce qui s’est passé dans les Balkans et d’imaginer une Moldavie alsacienne, un Kosovo languedocien, une Bosnie provençale, une Macédoine bretonne ou une Croatie catalane ? Aurions nous la capacité militaire et la force morale de contrer de tels événements dans un pays dont plus de la moitié de l’électorat, ne se reconnaissant plus dans ses élites politiques, constitue le plus grand parti, celui des abstentionnistes ? "...
DE LA NECESSAIRE COHERENCE ENTRE OBJECTIFS DIPLOMATIQUES ET CAPACITES MILITAIRES
Est-il encore possible en 2011 de gagner une guerre ? Et d'ailleurs qu'appelle-t-on guerre ? Quelles sont les conditions nécessaires pour ce faire ? et suffisantes...La cohérence entre objectifs ...
Michel Déon , de l'Académie française et Georges Prêtre , chef d'orchestre de renommée mondiale ,viennent de laisser aux mains des Parques les fils de leurs vies, suivis par Max Gallo ,lui aussi académicien et Claude Rich, acteur du modèle dont le moule semble brisé....
En cette incohérente année d'élections ,la perte de représentants aussi éminents ,et mieux encore, attachants , de notre culture et de notre civilisation ,n' a pas eu le retentissement mérité ? C'est regrettable .
A chaque âge son image ;mais le fond demeure
Michel Déon ,né à Paris le 4 aout 1919 ,est mort à Galway en Irlande le 28 décembre dernier.
C'était le dernier des Hussards , ceux qui rejetaient le désert du conformisme .On le disait distant , mais son visage de jeunesse ou d'âge mur , ne montrait que réserve et dignité , portées en altitude , et une autorité innée .
Apres des études au lycée Janson de Sailly, puis secrétaire de l'Action française , il s'adonna à sa passion des voyages et de l'écriture , fut élu en juin 1978 à l'Académie française
, Tres affecté par le déclin commencé de notre pays , il choisit l'exil volontaire en Irlande , contrée des Poneys sauvages et du Taxi mauve
Vous le comprendrez si vous lisez ses "Pages françaises "
Mais qui étaient les Hussards ?
Une tendance littéraire de jeunes auteurs inspirés par Morand , Chardonne ,Giono :c'étaient Roger Nimier , Jaques Laurent , Antoine Blondin et Michel Deon.La presse , déja elle ! les qualifiait de fascisants , car l'existentialisme leur faisait horreur, chacun ayant sa personnalité , son style et sa vie , mais en commun l"amour passionné de la France et de sa grandeur,que la littérature devait servir avec exigence, et non asservir à la politique couleur Sartre
*
Georges Prêtre natif de Waziers en Picardie,le 14 août 1924 , nous a quittés le 4 janvier 2017; la disparition de ce chef de renommée mondiale aurait dû provoquer en France le même retentissement qu'à l'étranger
Elève en harmonie de Maurice Durufle au Conservatoire de Paris, puis se perfectionnant aupres d' André Cluytens et Olivier Massiaen , il devint vite le chef des plus grands orchestres du monde, de la philarmonie royale de Londres , la Scala , le Met ,jusqu'au symphonique de Vienne dont il fut chef d'honneur à vie
La finesse et l'inspiration de sa direction ont fait de lui le chef préféré de Maria Callas ; les oreilles les plus exigeantes trouvent en lui de merveilleuses subtilités , dont les actuels messieurs à baguette d'ivoire sont bien éloignés
Il a été inhumé à Naves, village du Tarn où il possédait le château de Vaudricourt ; son cercueil revêtu du drapeau tricolore , car il était Grand officier de la Légion d"honneur depuis 2009 . fut porté ,avec haie d'honneur des parachutistes du 8eme régiment de Castres , jusqu'à l'église de Naves ,et dans le plus grand silence , qui était selon lui "le seul signe de Dieu ."
Pour apprécier l'homme et le chef, écoutez l'enregistrement du concert de Nouvel An du célèbre philharmonique de Vienne dont il était l'invité en 2010
Max Gallo
Surprenant personnage , né dans une famille d'immigrés italiens à Nice le 7 janvier 1932,qui s'est éteint le 18 juillet à Cabris
Poussé par son père vers des activités techniques , ce passionné d'histoire retrouva sa voie naturelle et rédigea des ouvrages , dont beaucoup de biographies ,qui le portèrent à l'Académie française
Il eut dans son discours de réception cette belle phrase
"je mesure avec humilité et gravité l'honneur que vous me faites : en m'élisant , vous m'invitez à une communion solennelle avec la France "
De tous les ouvrages de celui qui fut ministre de F.Mitterand, que désabusé il qualifia de "joueur aux cartes biseautées .....qui a poursuivi la politique du renoncement ", le pamphlet "Fier d'être Français "reste le plus prégnant
Jugez en:
" Il y a ,dans les greniers de la mémoire française, de vieux cahiers d'école où l'on écrivait les dates des grands évènements , qu'il fallait apprendre par coeur, et l'on collait sur les pages de droite les figurines représentant Vercingétorix , Clovis , Jeanne d'Arc , Danton, Napoléon , ,Jules Ferry, Clemenceau et- même la photo d'une école dans la brousse et des enfants noirs assis sagement à leur pupitre .La France , c'est la demeure du peuple et sa mémoire plus ou moins longue , dont chacun sait qu'il faut combler les lacunes.".....
Puis
"Allons enfants de la patrie Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé
Or ,quand de jeunes Français couvrent cet hymne de leurs insultes , les ministres baissent la tête , l'heure est aux capitulations , aux repentances et ainsi à la négation de ce qui fut le choeur français depuis plus de dix siècles , quand en 1080 un clerc d'Avranches , Théroulde, composa la première chanson de geste ; elle raconte l'histoire de Roland qui , à Roncevaux en 778, dans les Pyrénées ,ne veut pas abandonner son arme entre les mains de ses ennemis.
(France )
Puisse jamais ne t'avoir un homme de couardise
Dieu ,ne permettez pas que la France ait cette honte !
(Fier d'être Français , page 69 .Fayard ) ""
Roland mourant fait retentir son olifant pour alerter Charlemagne , dans les gorges où les Sarrazins lui ont tendu une embuscade .Ils ont asservi l'Espagne et menacent la France
Tout est dit et nous avons depuis , hélas , vu pire
Merci Max Gallo , d'avoir montré le chemin à ceux qui dans votre "France chrétienne", ne savaient pas y mettre le pied
Honte à ceux que vous appelez la France duplice, qui ignorent encore ce chemin !
Claude Rich est né à Srasbourg le 8 février 1929 , il nous a quittés le 18 juillet dans sa maison d'Orgival
Formé au Cours Dullin , puis au Conservatoire d'art dramatique, il possédait une élégance intellectuelle innée ,pimentée d'un humour discret .Sa voix d'un timbre à la fois chantant et voilé, portée par une diction toute en souplesse et limpidité , jamais ne cherchait l'effet , mais l'âme du texte .
Il a brillé aussi bien au théatre qu'à l'écran, et de 1950 à 2010 une liste impressionnante d'Oscars atteste de ses succès , dont mes préférés au théatre :
"Le Diable rouge " , où il jouait un Mazarin tout à la fois scrutateur acéré , diplomate aguerri , diaboliquement et délicieusement ironique
" Le souper " , Talleyrand en son art machiavelique face à Fouché incarné par Claude Brasseur magistral ; sa culture confère au texte une incomparable vérité .
A l"écran le film "Le crabe tambour", bouleversant aux côtés de Jean Rochefort dans de tragiques scènes de fond .
Des comédiens de ce calibre, en reverrons nous jamais ? Tout comme au clavier personne n'égale Lipatti ,Cortot, Kempff ou Bolet, qui remplacera Brasseur ,Cremer , Noiret et Rich ?
Catholique affirmé sans mièvrerie, il répliquait à ceux que sa présence à la messe chaque dimanche intriguait ,qu" il s'étonnait lui même de ne pas les y voir ....
Il signa la pétition de soutien à Benoit XVI pour le retour à la messe tridentine qui seule , que vous soyez à Milan ou à Madrid , à Lisbonne ou à Munich , au Québec ou à Paris ,vous unit en une même fratrie à vos voisins
Une ministre de la culture enfin !a eu l'intelligence de lui rendre hommage , depuis longtemps la louange ne penche que du côté gauche
fbr août 2017
Nous avons depuis peu une Assemblée nationale inédite .......
La féminisation tant recommandée a produit ses fruits.....dont on ne sait s'ils sont verts "et bons pour des "goujats ", comme le dit notre cher Monsieur de La Fontaine ; signalons au passage un bonheur inattendu :le nouveau ministre de"" l'éducation "vient de faire distribuer dans les classes du primaire de recueils de ses Fables ,qui d'ailleurs auraient interessé celles du secondaire , tellement privé ce dernier quinquennat de nourriture classique ....
Nous nous en réjouissons et espérons d'autres mesures intelligentes
La présence de nouvelles députées de la Nation réunit sur les fauteuils de velours certains spécimens de la gent féminine qui en acceptent le confort comme le décor, mais qui , de leur propre aveu , ne sauraient chanter l'hymne national ,.refus déja affiché en d'autres lieux par des spécimens masculins sportifs
Cette attitude rappelle irrésistiblement les égéries des années révolutionnaires dont voici les portraits
Des pasionaria ? Non , des pétroleuses
. Olympe de Gouges , née Marie Gouze , née en 1748 à Montauban , fait plutôt penser aux figures que Molière n' a point épargnées ; Philaminte, Bélise et Armande .
Fille supposée de Lefranc de Pompignan, elle quitte la province pour Paris après le décès de son époux Louis Aubry , avec un projet : devenir femme de Lettres .
La conjoncture est propice : elle rédige donc ce qu' à ce jour les tenants du "gender " ne lui pardonneraient pas : la " Déclaration des droits de le femme et de la citoyenne " ,sous le pseudonyme qui lui est resté . Des protecteurs fortunés lui donnent une vie confortable , notamment à Auteuil, et le temps d'écrire , notamment à Malesherbes , pour lui proposer son aide dans la défense de Louis XVI !.....Elle affiche son hostilité au mariage religieux et réclame le droit au divorce . Ses activités girondines la conduisent à l'échafaud en 1793 .
Il est vrai qu'en ce temps il en fallait peu pour cet honneur redouté ..... Théroigne de Méricourt ? Non , Anne Josèphe Terwagne , née en 1708 à Marcourt , d'un père laboureur . Elle expérimente plusieurs statuts : servante , dame de compagnie , demi mondaine en Angleterre et Italie .En 1789 , elle accourt en juillet prendre la Bastille , paire de pistolets à la ceinture , et conduit le cortège des poissardes qui ramènent à Paris , en octobre " le boulanger , la boulangère et le petit mitron ".
Théroigne en "amazone rouge "Ici en compag,ie du célébre Javogues bourreau fu Forez
Surnommée "la furie de la Gironde " ou encore 'l'amazone rouge ", elle ouvre , (car elle ambitionne la renommée de mesdames Geoffrin , du Deffand , de Lespinasse ) , un salon rue du Boulay , devenue rue de la Jonquière . S'y répandent Sieyes , Desmoulins , Pétion, Fabre d'Eglantine .
Mais en Janvier 1792 , proche de Brissot , c'est au club des Jacobins qu'elle s'engage triomphalement . Elle récidive dans ses activités guerrières en prenant part à l'invasion et au saccage du palais des Tuileries le 10 août 1792 ; six cents gardes Suisses sont massacrés avec deux cent serviteurs et nobles ; les émeutières se livrent à la mutilation des cadavres . Son frère , lassé de ses excès , la fait interner à la Salpêtrière , ce qui lui épargne l'échafaud , mais la conduit à la mort vingt trois ans plus tard , obsédée par le sang qu'elle a fait verser .
On ne lui trouve comme point commun avec Marie Gouze que d'avoir falsifié son état civil ; ces dames n'étaient pas des "ci devant " , mais elles revendiquaient la particule .
Les Femen ???
Il faut avouer, avant d'en parler , qu'on leur administrerait volontiers le traitement que certaines révolutionnaires moins connues auraient fait subir en mai 93 à la Théroigne : déshabillée , dénudée et fessée publiquement . Il aurait fallu l'autorité de Marat pour interrompre cet outrage public , lequel d'ailleurs ne déplairait pas à ces nouvelles venues qui , ne pouvant être tricoteuses lors de guillotinages , étalent volontiers les attributs que , encore une fois , le gender "ne saurait voir ", selon le mot de Tartuffe .
Il s"agit d'un groupe féministe ultra , fondé par trois ukrainiennes à Kiev en 2008 , mais probablement manipulées par un certain Sviatski ,et dans l'ombre par des organismes de l"orbite du richissime George Soros ; elles ont fait quelques émules en Europe, mais leurs noms tomberont dans les oubliettes des activités de caractère scatologique .
En France elles sont pourtant particulièrement agressives : profanation de l'église de la Madeleine , dégradation des cloches de Notre Dame de Paris , récidives de la découpe à la tronçonneuse d"une croix érigée à Kiev à la mémoire des victimes de la répression stalinienne .Elles se gardent prudemment , par contre , d'attaquer l'Islam , se contentant de dénoncer le "sexisme musulman " Même si leurs rituelles provocations ont à voir avec l'article 222.32 du Code Pénal , elles bénéficient de la mansuétude des juges modernes , qui peut être ne voient en elles non les militantes d'une noble cause , mais des hystériques utilisées à des fins politiques .
Elles ne monteront donc jamais sur un échafaud, comme"madame" Roland , ni ne connaîtront la prison ou le bagne , comme Louise Michel.
Manon Roland ,plus exactement Jeanne Marie Philippon, née en 1754 d'un père artisan d'art , épousa Jean Marie Roland de la Platière, qui fut brièvement ministre de Louis XVI .
Cultivée , elle ouvrit , elle aussi ! ,un salon rue Guénégaud , que fréquenta Condorcet , mais aussi pour son malheur Robespierre ; elle tomba le 2 juin 1793 avec les Girondins , victime des enragés Montagnards .
C'est ainsi que cette rousseauiste , convaincue que la place de la femme doit rester dans la sphère privée , monta sur l'échafaud en novembre , le soir même de sa condamnation . Avec courage , elle aurait prononcé la phrase qui la rendit célèbre :
"Liberté , que de crimes on commet en ton nom ! "
Maitresse d'école , née en Haute Marne et morte à Marseille , dont les origines sont incertaines . Elle affichait des convictions proches de celles de Blanqui et de Jules Vallés , mais s'illustra surtout par sa participation aux combats de la Commune en 1871, à Montmartre , à Clignancourt , à l'Hôtel de Ville , pour lesquels elle fut déportée en Nouvelle Calédonie de 1873 à 1880 .
Elle y devint anarchiste au contact d'autres condamnés . Entrée à son retour dans une loge maçonnique qui admettait les femmes , elle ne déposa pas le drapeau noir et anima en différentes villes des conférences qui lui valurent plusieurs condamnations à des peines de prison , jamais complètement effectuées , une fois même sur intervention de Clémenceau , bien qu'un médecin ait demandé son internement à la suite du saccage de sa cellule .
Fondatrice du journal "Le Libertaire "avec Sébastien Faure en 1895 , elle a écrit inlassablement , dont des lettres à Victor Hugo , sous le pseudonyme Enjolras , que reconnaitront les lecteurs des "Misérables " . Elle est morte épuisée par sa véhémence. Elle reste le maitre à penser de MM.Besancenot et Mélenchon .
Et maintenant ?
Il était question depuis quelques temps , mode oblige , de faire entrer d'autres femmes au Panthéon , l'épouse de Berthelot s'y trouvant sur demande de son époux mort avant elle . Les cendres de Marie Curie et de son mari, tous deux prix Nobel" (aux grands hommes la patrie reconnaissante " !! ) y ont été transférées par François Mitterand Les époux restent ainsi unis dans l'au delà
On a pensé à Madame Roland, à d'autres , dont les noms sont oubliés
. La mort soudaine de madame Simone Weil vient de résoudre le problème et un troisième couple repose donc en ce lieu. Rappelons que Simone et André Weil se sont montrés soutiens de la La Manif pour Tous
Voir article sur le Panthéon dans ce blog
fbr jeudi 4 juillet 2017
fbr 4 juillet 2017
Texte du discours d'André Malraux 31 mai 1964
Vous avez bien voulu, Monsieur le Maire, me demander d’assurer ce que le plus grand poète de cette ville,[1] qui fut aussi l’un des plus grands poètes du monde, appelait un triste et fier honneur, celui de reprendre ce que j’ai dit, il y a quelques années, à Orléans, de Jeanne d’Arc victorieuse et de rendre hommage en ce lieu, illustre par le malheur, à Jeanne d’Arc vaincue, à la seule figure de notre histoire sur laquelle se soit faite l’unanimité du respect.
La résurrection de sa légende est antérieure à celle de sa personne, mais, aventure unique ! la tardive découverte de sa personne n’affaiblit pas sa légende, elle lui donne son suprême éclat. Pour la France et pour le monde, la petite sœur de saint Georges devint Jeanne vivante par les textes du procès de condamnation et du procès de réhabilitation : par les réponses qu’elle fit ici, par le rougeoiement sanglant du bûcher.
Nous savons aujourd’hui qu’à Chinon, à Orléans, à Reims, à la guerre et même ici, sauf peut-être pendant une seule et atroce journée, elle est une âme invulnérable. Ce qui vient d’abord de ce qu’elle ne se tient que pour la mandataire de ses voix :« Sans la grâce de Dieu je ne saurai que faire. » On connaît la sublime cantilène de ses témoignages de Rouen : « La première fois, j’eus grand-peur. La voix vint à midi ; c’était l’été, au fond du jardin de mon père… Après l’avoir entendue trois fois, je compris que c’était la voix d’un ange... Elle était belle, douce et humble ; et elle me racontait la grande pitié qui était au royaume de France… Je dis que j’étais une pauvre fille qui ne savait ni aller à cheval ni faire la guerre… Mais la voix disait : « Va, fille de Dieu… »
Certes Jeanne est fémininement humaine. Elle n’en montre pas moins, quand il le faut, une incomparable autorité. Les capitaines sont exaspérés par cette « péronnelle qui veut leur enseigner la guerre ». (La guerre ? les batailles qu’ils perdaient, et qu’elle gagne...) Qu’ils l’aiment, qu’ils la haïssent, ils retrouvent dans son langage le « Dieu le veut » des Croisades. Cette fille de dix-sept ans, comment la comprendrions-nous si nous n’entendions pas, sous sa merveilleuse simplicité, l’accent incorruptible avec lequel les prophètes tendaient vers les rois d’Orient leurs mains menaçantes, et leurs mains consolantes vers la grande pitié du royaume d’Israël ?
Avant le temps des combats, on lui demande « Si Dieu veut le départ des Anglais, qu’a-t-il besoin de vos soldats ? » _ Les gens de guerre combattront, et Dieu donnera la victoire. » Ni saint Bernard ni saint Louis n’eussent mieux répondu.
Mais ils portaient en eux la chrétienté, non la France.
Et à quelques pas d’ici, seule devant les deux questions meurtrières : « Jeanne êtes-vous en état de grâce ? » _Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir ! » ; et surtout la réponse illustre : « Jeanne, lorsque saint Michel vous apparut, était-il nu ? » _Croyez-vous Dieu si pauvre, qu’il ne puisse vêtir ses anges ? »
Lorsqu’on l’interroge sur sa soumission à l’Eglise militante, elle répond, troublée mais non hésitante : « Oui, mais Dieu premier servi !». Nulle phrase ne la peint davantage. En face du dauphin, des prélats ou des hommes d’armes, elle combat pour l’essentiel : depuis que le monde est monde, tel est le génie de l’action. Et sans doute lui doit-elle ses succès militaires. Dunois dit qu’elle disposait à merveille les troupes et surtout l’artillerie, ce qui semble surprenant. Mais les Anglais devaient moins leurs victoires à leur tactique qu’à l’absence de toute tactique française, à la seule comédie héritée de Crécy à laquelle Jeanne mit fin. Les batailles de ce temps étaient très lourdes pour les vaincus ; nous oublions trop que l’écrasement de l’armée anglaise à Patay fut de la même nature que celui de l’armée française à Azincourt. Et le témoignage du duc d’Alençon interdit que l’on retire à Jeanne d’Arc la victoire de Patay puisque, sans elle, l’armée française se fût divisée avant le combat, et puisqu’elle seule la rassembla...
C’était en 1429 -le 18 juin.
Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France en notant seulement sur son journal l’achat d’une nouvelle volière, dans ce monde où le dauphin doutait d’être dauphin, la France d’être la France, l’armée d’être une armée, elle refit l’armée, le roi, la France.
Il y avait plus rien : soudain il y eut l’espoir –et par elle, les premières victoires qui rétablirent l’armée.
Puis -par elle contre presque tous les chefs militaires-, le sacre qui rétablit le roi. Parce que le sacre était pour elle la résurrection de la France, et qu’elle portait la France en elle de la même façon qu’elle portait sa foi.
Après le sacre, elle est écartée, et commande la série des vains combats qui la mèneraient à Compiègne pour rien, si ce n’était pour devenir la première martyre de la France.
Nous connaissons tous son supplice. Mais les mêmes textes qui peu à peu dégagent de la légende son image véritable, son rêve, ses pleurs, l’efficace et affectueuse autorité qu’elle partage avec les fondatrices d’ordres religieux, ces mêmes textes dégagent aussi, de son supplice, deux des moments les plus pathétiques de l’histoire universelle de la douleur.
Le premier est la signature de l’acte d’abjuration -qui reste d’ailleurs mystérieux. La comparaison du court texte français avec le très long texte latin qu’on lui faisait signer proclamait l’imposture. Elle signe d’une sorte de rond, bien qu’elle ait appris à signer Jeanne. « Signez d’une croix ! » lui ordonne-t-on. Or, il avait naguère été convenu entre elle et les capitaines du Dauphin, que tous les textes de mensonge, tous les textes imposés, auxquels leurs destinataires ne devaient pas ajouter foi, seraient marqués d’une croix. Alors, devant cet ordre qui semblait dicté par Dieu pour sauver sa mémoire, elle traça la croix de jadis, en éclatant d’un rire insensé...
Le second moment est sans doute celui de sa plus affreuse épreuve. Si, tout au long du procès, elle s’en remit à Dieu, elle semble avoir eu, à maintes reprises, la certitude qu’elle serait délivrée. Et peut-être, à la dernière minute, quand sonnaient des cloches comme celles qui sonnent maintenant, espéra-t-elle qu’elle le serait sur le bûcher. Car la victoire du feu pouvait être la preuve que ses voix l’avaient trompée. Elle attendait, un crucifix fait de deux bouts de bois par un soldat anglais posé sur sa poitrine, le crucifix de l’église voisine élevé en face de son visage au-dessus des premières fumées. (Car nul n’avait osé refuser la croix à cette hérétique et à cette relapse...) Et la première flamme vint, et avec elle le cri atroce qui allait faire écho, dans tous les peuples chrétiens, au cri de la Vierge lorsqu’elle vit monter la croix du Christ sur le ciel livide.
Alors, depuis ce qui avait été la forêt de Brocéliande jusqu’au cimetière de Terre sainte, la vieille chevalerie morte se leva dans ses tombes. Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table Ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l’assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d’ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie.
Il était plus facile de la brûler que de l’arracher de l’âme de la France. Au temps où le roi l’abandonnait, les villes qu’elle avait délivrées faisaient des processions pour sa délivrance. Puis le royaume, peu à peu, se rétablit. Rouen fut enfin reprise. Et Charles VII, qui ne se souciait pas d’avoir été sacré grâce à une sorcière, ordonna le procès de réhabilitation.
A Notre-Dame de Paris, la mère de Jeanne, petite forme de deuil terrifiée dans l’immense nef, vient présenter le rescrit par lequel le pape autorise la révision. Autour d’elle, ceux de Domrémy qui ont pu venir, et ceux de Vaucouleurs, de Chinon, d’Orléans, de Reims, de Compiègne… Tout le passé revient avec cette voix que le chroniqueur appelle une lugubre plainte : « Bien que ma fille n’ait pensé, ni ourdi, ni rien fait qui ne fût selon la foi, des gens qui lui voulaient du mal lui imputèrent mensongèrement nombre de crimes. Ils la condamnèrent iniquement et… » La voix désespérée se brise. Alors Paris qui ne se souvient plus d’avoir jamais été bourguignonne, Paris, redevenue soudain la ville de Saint Louis, pleure avec ceux de Domrémy et de Vaucouleurs, et le rappel du bûcher se perd dans l’immense rumeur de sanglots qui monte au-dessus de la pauvre forme noire.
L’enquête commence.
Oublions, ah, oublions ! le passage sinistre de ces juges comblés d’honneur, et qui ne se souviennent de rien. D’autres se souviennent. Long cortège, qui sort de la vieillesse comme on sort de la nuit. Un quart de siècle a passé. Les pages de Jeanne sont des hommes mûrs ; ses compagnons de guerre, son confesseur ont les cheveux blancs. Ici débute la mystérieuse justice que l’humanité porte au plus secret de son cœur.
Cette fille, tous l’avaient connue, ou rencontrée, pendant un an. Et ils ont eux aussi oublié beaucoup de choses, mais non la trace qu’elle a laissée en eux. Le duc d’Alençon l’a vue une nuit s’habiller quand, avec beaucoup d’autres, ils couchaient sur la paille : elle était belle, dit-il, mais nul n’eût osé la désirer. Devant le scribe attentif et respectueux, le chef de guerre tristement vainqueur se souvient de cette minute, il y a vingt-sept ans, dans la lumière lunaire... Il se souvient aussi de la première blessure de Jeanne. Elle avait dit : « Demain mon sang coulera, au-dessus du sein. » Il revoit la flèche transperçant l’épaule, sortant du dos, Jeanne continuant le combat jusqu’au soir, emportant enfin la bastille des Tourelles. Revoit-il le sacre ? Avait-elle cru faire sacrer Saint Louis ? Hélas ! Mais, pour tous les témoins, elle est la patronne du temps où les hommes ont vécu selon leurs rêves et selon leur cœur, et depuis le duc jusqu’au confesseur et à l’écuyer, tous parlent d’elle comme les rois mages, rentrés dans leurs royaumes, avaient parlé d’une étoile disparue…
De ces centaines de survivants interrogés, depuis Hauviette de Domrémy jusqu’à Dunois, se lève une présence familière et pourtant unique, joie et courage, Notre- Dame la France avec son clocher tout bruissant des oiseaux du surnaturel. Et lorsque le XIXe siècle retrouvera ce nostalgique reportage du temps disparu, commencera, des années avant la béatification, la surprenante aventure : bien qu’elle symbolise la patrie, Jeanne d’Arc, en devenant vivante, accède à l’universalité. Pour les protestants, elle est la plus célèbre figure de notre histoire avec Napoléon ; pour les catholiques, elle sera la plus célèbre sainte française.
Lors de l’inauguration de Brasilia, il y a quatre ans, les enfants représentèrent quelques scènes de l’Histoire de France. Apparut Jeanne d’Arc, une petite fille de quinze ans, sur un joli bûcher de feux de Bengale, avec sa bannière, un grand bouclier tricolore et un bonnet phrygien. J’imaginais devant cette petite République le sourire bouleversé de Michelet ou de Victor Hugo. Dans le grand bruit de forge où se forgeait la ville, Jeanne et la République étaient toutes deux la France, parce qu’elles étaient toutes deux l’incarnation de l’éternel appel à la Justice. Comme les déesses antiques, comme toutes les figures qui leur ont succédé, Jeanne incarne et magnifie désormais les grands rêves contradictoires des hommes. Sa touchante image tricolore au pied des gratte-ciel où venaient se percher les rapaces, c’était la sainte de bois dressée sur les routes où les tombes des chevaliers français voisinent avec celles des soldats de l’an II.
Le plus mort des parchemins nous transmet le frémissement stupéfait des juges de Rouen lorsque Jeanne leur répond : « Je n’ai jamais tué personne ». Ils se souviennent du sang ruisselant sur son armure : ils découvrent que c’était le sien. Il y a trois ans, à la reprise d’Antigone, la princesse thébaine avait coupé ses cheveux comme elle et disait avec le petit profil intrépide de Jeanne la phrase immortelle : « Je ne suis pas venue pour partager la haine, mais pour partager l’amour. » Le monde reconnaît la France lorsqu’elle redevient pour tous les hommes une figure secourable, et c’est pourquoi elle ne perd jamais toute confiance en elle. Mais dans la solitude des hauts plateaux brésiliens, Jeanne d’Arc apportait à la République de Fleurus une personne à défaut de visage, et la mystérieuse lumière du sacrifice, plus éclatante encore lorsqu’elle est celle de la bravoure. Ce corps rétracté devant les flammes avait affreusement choisi les flammes ; pour le brûler, le bûcher dut aussi brûler ses blessures. Et depuis que la terre est battue de la marée sans fin de la vie et de la mort, pour tout ceux qui savent qu’ils doivent mourir, seul le sacrifice est l’égal de la mort.
« Comment vous parlaient vos voix ? » lui avait-on demandé quand elle était vivante. _Elles me disaient « Va fille de Dieu, va fille au grand cœur… » Ce pauvre cœur qui avait battu pour la France comme jamais cœur ne battit, on le retrouva dans les cendres, que le bourreau ne put ou n’osa ranimer. Et l’on décida de le jeter à la Seine, « afin que nul n’en fît des reliques ».
Elle avait passionnément demandé le cimetière chrétien.
Alors naquit la légende.
Le cœur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l’arbre-aux-fées de Domrémy l’attendent. Et à l’aube, toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent de chardons bleus des sables, étoilés par les lys…
La légende n’est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c’est l’image la plus pure et la plus émouvante de France. O Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre. Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui a donné au monde la seule figure de victoire qui soit aussi une figure de pitié !
André Malraux,
(Oraisons funèbres, in Le Miroir des Limbes,
Œuvres complètes III, Gallimard.)
[1] Corneille : « Ce triste et fier honneur m’émeut sans m’ébranler ». (Horace,II,3)
Jeanne était née en 1411 ou 1412 , elle mourut du supplice du feu le 3O mai 1431 à Rouen .
Jeanne, partout et toujours, a été source d'inspiration Paul Claudel - Arthur Honegger
Né au Havre le 10 mars 1892 , dans une famille zürichoise ,Arthur Honegger est mort à Paris, sa ville d'adoption, le 27 novembre 1955, Il avait commencé des études musicales au Havre ,poursuivies à Zürich, puis achevées à Paris au Conservatoire avec pour maitres Vincent d'Indy et Ch.Marie Widor. Il fut professeur à l'Ecole Normale de musique de Paris .
C'était l'un du " Groupe des Cinq " : (Auric, Milhaud , Poulenc , Taillefer , Honegger)
J'ai mis votre bouquet dans l'eau du même vase
Et vous ai chèrement tortillés par la base
Tous libres de choisir votre chemin en l'air, écrivait en plaisantant Jean Cocteau , qui connaissait leurs personnalités respectives )
Arthur Honegger , Suisse et protestant -il garda toujours sa nationalité suisse- offre une oeuvre fascinante , tantôt de violence et d'éclat , tantôt de méditation grave et repliée , souvent inspirée par les récits bibliques , comme le Roi David , l'histoire : Horace Victorieux de Tite Live , mais aussi par la modernité : Pacific 231 : , et enfin des musiques de scène pour des textes d'A.de Musset , d'Hamlet dans la traduction de.Gide , de Camus : l'etat de siège .Dans son oeuvre riche et vaste , pas aussi connue qu'elle le devrait , s'inscrit cette "Jeanne au bûcher " sur le texte de Paul Claudel
Diplomate ,consul en Chine, ambassadeur au Japon et aux Etat Unis , Paul Claudel , né à Villeneuve sur Fère (Aisne )le 6 aout 1868 et mort le 26 février 1955 . Etudiant en sciences politiques à Paris , il se convertit à la foi catholique à Notre Dame , un soir de Noël . Entré à l'Académie française en 1946 , il reste célèbre comme poète d'un lyrisme tumultueux , somptueux , nourri de pensée profonde . Il fut aussi dramaturge inspiré de mystique catholique , dont "L'annonce faite à Marie " , "Le soulier de satin " , ou par le thème du sacrifice : "l'Otage " Il était le cadet de Camille , sculpteur .
De la rencontre de Claudel et d'Honegger est né l' oratorio "Jeanne au bûcher " , en onze scènes , conçu comme les mystéres du Moyen Age . Créé à Bâle le 12 mai 1938 , puis présenté à Orléans le 8 mai 1939 et à Paris le 9 mai 1943 ., il a toujours connu un succès immense , tant grâce au thème historique qu'aux beautés conjuguées du texte et de la musique . Claudel et Honegger étaient tous deux titulaires de la Grand Croix de le Légion d'Honneur .
Cette oeuvre ne tolère pas une écoute distraite , il lui faut consacrer des instants d 'attention pour y reconnaitre de subtiles combinaisons de chant grégorien , de rythmes populaires , des timbres orchestraux des premières polyphonies , et se laisser saisir par la voix de Jeanne , ses paroles simples et convaincantes , si souvent bouleversantes et se décider à acquérir l'enregistrement complet .
Charles Péguy aussi fait parler la Pucelle :
"Adieu , Meuse endormeuse et douce à mon enfance ,
Qui demeures aux prés où tu coules tout bas.
Meuse , adieu : j'ai déja commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas .
Voici que je m'en vais en des pays nouveaux ;
je ferai la bataille et passerai les fleuves .
Je m'en vais m'essayer à de nouveaux travaux .
Je m'en vais commencer là-bas les taches neuves ."
Jeanne à Domrémy , deuxième partie , acte III .
Anatole France , bien que sa biographie de Jeanne conteste insidieusement l'inspiration divine de notre héroine nationale , n'échappe pas à l'admiration générale :
"L'étendard était signe de ralliement (ndlr: cf. Henri IV : ralliez vous à mon panache blanc ! ) et de reconnaissance sur le champ de bataille ).
Longtemps les rois , les empereurs et les chefs de guerre seuls l'avaient pu lever, le suzerain le faisait porter devant lui , les vassaux venaient sous les bannières de leurs seigneurs.
Si Jeanne tenait , comme il est croyable , son étendard pour signe de commandement souverain , et si , l'ayant reçu du Roi du ciel , elle entendait le lever au dessus de tous les autres , en restait il un seul dans le royaume pour lui disputer ce rang ?
Qu'étaient elles devenues , ces bannières féodales portées pendant quatre vingts ans au premier rang des désastres , semées dans les champs de Crécy... foulées aux pieds des archers anglais dans la terre molle où s'enfonçaient les morts d'Azincourt , ramassées à pleines mains sous les murs de Verneuil , par les maraudeurs de Bedford ? ...C'est parceque ces bannières étaient misérablement tombées....que se levait maintenant l'étendard de la paysanne .
" L'Alouette " de Jean Anouilh nous tombe toujours des mains d'émotion . Shakespeare , Voltaire , Schiller les avaient précédés , mais sans cette intuition et communion propres à notre dramaturge préféré
Combien de statues lui ont elles été dressées , combien de vitraux , de tableaux lui ont donné un visage, combien de films lui ont été consacrés ?
Seule la France possède figure aussi emblématique , aussi humainement inexplicable , merveilleuse au vrai sens du terme .
Retrouvons en la fierté
Ne laissons pas tomber la célébration des vertus et de l'épopée de Jeanne en des mains indignes
Jeanne est célébrée le deuxième dimanche de mai , officiellement, et non pas le jour de la fête du travail
FBR 12 mai 2017
Que les esquisses des articles afférents fassent rejaillir sur notre Jeanne d'Arc la gloire qu'on tente de lui retirer : bergère , guerrière , martyre , emblème de l'amour de sa terre et d'un mystère de la foi que l'on veut réduire au fade et plat "amour universel du prochain "
Que plus jamais ne soit perpétué ce ridicule contre sens historique , intellectuel et moral un 1er Mai, imposture électoraliste s'il en est .
Jeanne , victime du honteux procès préfabriqué par les Anglais et le vénal Cauchon, brûlée vive à Rouen en 1431, fut réhabilitée en 1454 .
.Puis il fallut attendre la publication par les archivistes de Jules Michelet de tous les éléments de ce procès et la fin de la guerre de 1870, pour sa béatification en 1909 . Retard encore , quand s'enclencha la Grande Guerre , pour sa canonisation, portée par Mgr Dupanloup le 16 mai 1920 ; alors seulement l'Etat français déclara Jeanne héroïne nationale.
Sa fête est le deuxième dimanche de mai : la loi du 10 juillet 1920 , signée à Rambouillet par le Président Paul Deschanel , parue au JORF le 14 juillet de la même année , instaure la fête nationale de Jeanne et du patriotisme , avec participation de l'Armée pour lui rendre les honneurs !
Loi toujours en vigueur ....
O tempora , o mores aurait dit Cicéron .
Le séjour de F;Hollande à l'Elysée fut une humiliation , pire : une honte douloureuse , pour la France
Le tres regretté départ d'un chef exemplaire
l"attente d'une décision quant à la présence de l'islamisme radical et du terrorisme en France
Nous le saurons , mais gardons nous des annonces et commentaires , au vitriol ou en velours ....et observons .
Verba volant .......acta patent
fbr
Fin 2016 , nous avons entendu , sans oser y croire , prononcer les noms de Jeanne d'Arc , Chateaubriand , Louis XIV , Molière , oui notre cher Molière que certains voulaient traduire en verlan .Et de bien d'autres que l'on veut effacer.....
Nous avons entendu parler de la "fierté d'être Français ",oubliée apres Max Gallo , et on nous a appelés à défendre la France quand elle est dénigrée .
Nous avons entendu parler de racines chrétiennes et d'Histoire , d"une école qui nous fait honte ,de l'ancienne grandeur de notre pays ...
Nous avons entendu stupéfaits un appel à "foncer"sans peur pour lui redonner tout ce qu'il a perdu ; un appel à l'effort , qui ranimait le souvenir de Churchill promettant au peuple britannique du sang et des larmes .....
Alors nous avons pensé rêver , que notre peuple en léthargie depuis cinquante ans n'entendrait pas ces mots , qu'il retournerait à ses facilités , à sa ...dhimmitude
Et bien non ! Et le bouleversant "Dialogue des Carmélites " de Bernanos m'est revenu à l'esprit ,ce "Tenez vous fière " , au pied de l'échafaud
Et j'ai retrouvé ce gallinacé qui enchantait les livres des petits , celui qui ornait le casque des Gaulois .
NOUS EN AVONS BIEN PRIS SOIN !
fbr , dimanche 27 novembre 2016
Or cette idée de notre AUTHENTIQUE France a soulevé une cabale hideuse , grinçante et tonitruante , cabale portée par les tueurs de notre civilisation , qui jamais n'ont proclamé autant de vertueuse indignation , même pas lorsqu'un terroriste a égorgé sous les yeux de leur enfant de trois ans son père et sa mère policiers
Les parents de Mathieu , trois ans,
policiers à Magnanville,oubliés .
in memoriam
Ces malheureux oubliés, la presse est retournée à ses marottes gauchistes , et le programme de la divine surprise s'est effacé , car les ennemis de l'intérieur, jaloux ou vindicatifs , s'attachaient à y trouver vices et carences ; il était pourtant bien ficelé , et rappelait que rien ne s'obtient dans la jouissance et la facilité.
Mais l'époque veut la fête , le bruit , le succès sans effort, et déteste la contrainte en adorant la nouveauté
Ceci n'étant pas argument , la presse poubelle a déterré , avec l'aide des officines secrètes, des "histoires "connues de tous,élus en particulier , que personne n'avait l'idée de trouver répréhensibles Et notre coq gaulois , sous l'opprobre des mesquins , excités par les gens du "parti' , les faux amis , les rivaux piteux , a malgré sa résistance sereine et sa dignité , perdu plumes et couleurs ......
Pour mieux égayer les voix , fut donnée consigne de faciliter l'accès "à la dignité suprême "à de "petits candidats " dont les propos devaient déboussoler l"électorat
Ne manqua même pas la vengeance d'un souverainiste , il est vrai de longue date, qui par la noblesse d'un retrait aurait offert à notre pays un candidat tout de même mieux trempé que les deux survivants
Que faire ?
Et nous voici maintenant entre deux aventuriers , l'un issu du chapeau de la banque , l"autre de la plus ancienne résistance, souvent accusée de tous les crimes et vices , le premier assez habile pour faire passer son inexpérience pour génie , l'autre acharnée et bosseuse , mais chacun inapte à diriger un grand pays dans les écueils et orages politiques et les fureurs tueuses d'un Islam archaïque
Et l'un comme l'autre sans équipe aguerrie pour la tenue et l'étude des dossiers mondiaux , ni la sagesse qui s 'acquiert par la pratique .
Car l'emballement et l'euphorie du succès ne donnent ni la connaissance ni l'expérience, le lamentable trajet du Président sortant et de ses ministres improvisés en sont exemple
Il nous faut pourtant choisir, dans la contrainte du suffrage universel qui permet tout et son contraire
Charybde et Scylla ?
Non , le péril se voit à l'oeil nu
Avec ce perdreau de l'année s'ouvre à nous une autoroute Paris Alger, avec bretelles tissées depuis l'Allemagne , grâce au candidat dont d'ailleurs la civilité plus que gracieuse convient à nos cousins germains pour la sauvegarde de leur suprématie en U.E.. Via l'engouement d'une " l'intelligentsia " citadine ou friquée ,cliente des avions de luxe, des "duplex" aussi coûteux qu'un palais ,et d' "artistes " dont le succès s'est fait par le léche babouche politique
D 'ecole , de culture, de racines , d'histoire,d'identité ,d'armée , de police il est vaguement question, et pas davantage de l'épouvantable dette qui clouera notre pays sur le même pilori que la Grèce
Perdreau ou Polichinelle, d'ailleurs? Qui tient les fils ?
De la concurrente que dire ?
E lle avoue n'avoir pas été une étudiante assidue , comprenons que le virus du combat politique a primé , et que Histoire et Lettres ne sont pas sa passion Que sa vie est conforme aux turbulences modernes, mais rappelle qu'elle élève trois enfants
On sait que l'ambition l'habite, que tous les moyens sont bons , y compris de renier son père , pour la satisfaire, ce qui ne fut ni séant , ni seyant
Que l'éventail de ses propositions est étroit , mais qu'il colle au malaise , si ce n'est malheur ambiant
On constate qu'elle a du bagoût, du courage, de la persévérance, une santé de fer , et que des tâches plus rudes ne la rebuteront pas
Que seule contre tous ,elle fait face assez crânement
Que ces vertus bien française valent mieux que les colifichets du perdreau polichinelle, que l'intégrité du territoire vaut mieux qu'un Hexagone Brésil, car nous aspirons tous à garder notre sol et nos coutumes
Et que nous devons lui donner la préférence
fbr avril2017
que la Grèce
De culture , d'école , de racines , de passé ? d'Histoire , d'identité il ne fut question ; ni de l'épouvantable dette qui clouera notre pays au même pilori que la Gréce
on alla aussi chercher , pour meubler ce silence coupable , des "candidats " à petit pied ou front étroit , et un jaloux qui s'attacha à voler au coq gaulois les voix qui viennent de lui manquer
La sympathique Manif pour tous a remis dimanche dernier ses ouailles dans les rues de Paris , ce qui réconforte ceux qui , impuissants , ont assisté aux débordements clochardesques des Nuits debout .
Le participants - j'en fus en 2012 - savent se tenir et défiler en ordre , sans vociférations ni gestes choquants ( un des privilèges des Femen), car ils savent aussi ce qu'ils veulent .
Or , cette date du 16 octobre était mal choisie , trop en avance sur le calendrier des élections .
Mais mal choisie surtout parce que ce 16 octobre marquait l'anniversaire de la décollation de l'infortunée Marie Antoinette ; décollation qui avant le célèbre Guillotin n'avait rien à envier aux égorgements rituels à la mode , si j'ose dire , de notre temps , sauf si le bourreau possédait l'adresse nécessaire pour séparer rapidement , de sa lourde hache , la tête posée sur le billot .
Parmi les commanditaires des guillotinements à la chaine , et parmi les spectateurs de ces divertissements nouveaux , nombreux étaient ceux qui portaient le célèbre bonnet phrygien qui accompagnait les pantalons de l'époque , un peu nos contemporains bermudas ; c'étaient les sans culottes .
Ces jeunes filles sélectionnées sur leur frimousse charmante et leur sourire avenant devaient parer les premiers rangs du défilé et attirer les paparazzi .
Elles ont eu tort d"accepter d'être ainsi ""coiffées ""sans doute faute de réflexion .Et de connaissance de l'histoire , ce qui de leur part est excusable , leur génération n'a connu que les manuels d'histoire tronqués ; et puis n'étaient elles pas un peu utilisées comme de jolies marionnettes ?
Mais on ne peut coprendre les organisateurs , plus chenus ;
A moins qu'il n'aient choisi cet emblème sectaire pour attester de leur rigoureuse ""républicanité "" ?
Lourde faute : la famille et la défense de la vie ne méritent pas semblable confusion .
fbr 18 octobre 2012
à suivre : les derniers jours de Marie Antoinette