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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 00:28

D'un chef d'oeuvre en péril à un autre , comment protège t on , ou non , notre patrimoine ? Un peu d'attention :


Protection du Patrimoine


patrimoine.jpg   Prétendument protégé dès 1789, il ne l'est vraiment que depuis l'action de Prosper Mérimée en 1840 . Puis par les lois de 1913 , 1920 concernant le classement des monuments , puis la conservation des objets d'art. En 1943 parait la loi de création du périmètre de servitude et en 1962 celle de secteurs sauvegardés .


Le patrimoine est considéré en 1960 comme affaire de spécialistes ; mais dès 1983 la loi de décentralisation déplace les responsabilités vers les collectivités locales. Celle de 2010 renforce le désengagement de l'Etat.


Quant aux musées ,poussés à l'autonomie , ils doivent improviser des moyens de ressouces


 

Le patrimoine monumental.


patrimoine01.jpgIl compterait 14 000 monuments classés et 270 000 inscrits. L'Etat possèderait 4% des édifices protégés ( 87 cathédrales , palais nationaux , ouvrages militaires ) .1700 ont été mis en vente . Les communes 44% (églises construites avant 1905 ) ; pauvres , elles ne peuvent plus les entretenir , 3000 seraient vouées à démolition ou à affectation non cultuelle .


Des particuliers en posséderaient 46 % , essentiellement des demeures ; soumis à tous les impôts , ils doivent aussi inventer les moyens de préserver leur bien . Enfin 6 % appartiendraient à des collectivités publiques . Se référer à l'ouvrage de Pierre Rosenberg :" France , ton Patrimoine fout le camp "

 

FBR

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 14:47

eolienne   Le Mont-Saint-Michel exclu du patrimoine mondial de l’Unesco? «Préoccupée» par plusieurs projets de parcs éoliens dans la région du joyau du VIIIesiècle, l’institution mondiale a sommé la France de s’expliquer.

 

Nicolas Sarkozy annoncera mardi le lancement d’un appel à projets portant sur cinq sites côtiers pour un investissement de 10 milliards d’euros. Industriels français et étrangers sont mobilisés pour cette compétition.

Les industriels français et étrangers attendaient le feu vert, plusieurs fois reporté, depuis des mois. C’est finalement Nicolas Sarkozy qui annoncera mardi à Saint-Nazaire (où il vient de signer avec la Russie l’accord de construction de deux navires de guerre Mistral) le premier appel d’offres pour construire des éoliennes au large des côtes françaises.

photomontagevendee

 

Le projet est d’envergure. Il s’agit d’installer quelque 600 éoliennes, sur cinq sites retenus, entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Le Tréport (Seine-Maritime). Elles développeront une puissance installée de 3.000 mégawatts (MW), soit la capacité de près de deux réacteurs nucléaires EPR.

 

À raison d’un coût de construction d’environ 3,5 millions d’euros par mégawatt (deux fois plus que sur la terre ferme), l’appel d’offres représente un investissement de 10 milliards d’euros pour les industriels candidats.

«L’annonce du président de la République donne un nouveau souffle au Grenelle de l’environnement», se félicite l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, laquelle devrait présenter le dossier au Conseil des ministres mercredi. La ministre de l’Écologie aurait obtenu lors de la réunion d’arbitrage, jeudi dernier à Matignon, de maintenir le périmètre de l’appel d’offres à 3.000 MW alors qu’Éric Besson, le ministre de l’Industrie, souhaitait le limiter à 2.000 MW.

Le Grenelle de l’environnement fixe un objectif de 6.000 MW de puissance installée en éolien offshore pour 2020.

Groupes hostiles

 

L’appel d’offres lui-même sera organisé dans les prochains mois sous la houlette de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avec une mise en service des fermes éoliennes à l’horizon 2015.

Les grands opérateurs électriques européens, comme le suédois Vattenfall ou l’allemand E.ON, sont sur les rangs. Côté français, EDF Énergies Nouvelles et Alstom ont annoncé la semaine dernière un «accord exclusif» pour répondre ensemble à l’appel à projets. GDF Suez entend également entrer dans ce jeu très compétitif.

Sa filiale La Compagnie du vent mène d’ailleurs depuis cinq ans le projet de parc le plus avancé en France, au large du Tréport, lequel devra être remis en concurrence. Dans sa dernière version, le projet prévoyait d’installer 141 éoliennes de 5 MW à 14 km des côtes. De quoi alimenter 900.000 personnes en électricité.

Le débat public de quatre mois qui s’est achevé au Tréport et à Dieppe en septembre avait permis de trouver des compromis entre la filiale de GDF Suez et les opposants pêcheurs, élus locaux, défenseurs du paysage. Même si des éoliennes érigées à une dizaine de kilomètres du littoral apparaissent comme de grosses allumettes à l’horizon, les groupes hostiles restent plus mobilisés que jamais.

Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable(FED) qui regroupe quelque 735 associations et collectifs opposés aux turbines à vent, dénonce «un marché économique complètement faussé, qui ne vit que grâce aux subventions».

«Enfin, assure Jean-Louis Butré, nous assistons d’ores et déjà à des débats pas très sains qui vont conduire certains édiles à mobiliser toutes leurs forces pour éviter à leur région d’être concernée par ces éoliennes offshore». Allusion notamment à Philippe de Villiers qui a obtenu de l’Élysée d’écarter l’île vendéenne de Noirmoutier de la liste des sites.

Les ennemis de l’éolien dénoncent généralement le coût de cette énergie intermittente.

À la différence du photovoltaïque, note Alexis Chauffert-Yvart, coauteur d’un rapport du consultant PWC, il n’y a pas de risque de «bulle spéculative» car «l’éolien off shore sera un marché capé», autrement dit plafonné aux 6.000 MW du Grenelle de l’environnement.

Créer «une filière industrielle compétitive»

Par ailleurs, l’État ne fixera pas de tarif de rachat de la même manière que pour le solaire. Ce sont les opérateurs qui devront proposer un juste montant du kilowattheure, compromis entre un seuil de rentabilité et un prix de rachat acceptable par EDF. Un industriel européen estime que le prix du kilowattheure devrait osciller autour de 17 à 18 centimes. De quoi rentrer dans ses frais et commencer à gagner de l’argent au bout de dix ans.

Le prix du kilowatt/heure ne sera pas le seul critère retenu par l’État pour désigner les gagnants de l’appel d’offres. Il s’agit certes de développer «cette nouvelle forme d’énergie à un coût maîtrisé», explique-t-on dans l’entourage d’Éric Besson, mais aussi de créer «une filière industrielle compétitive». Pour l’emporter, les candidats seront aussi tenus de fournir des garanties en matière d’emplois sur le territoire.

Le Figaro et Fortune

 

 

 

 

NOUS ALLONS HÉROÏQUEMENT ATTEINDRE ET DÉPASSER  

 

Châteaux en Espagne et moulin à vent en France… par Tomas VANICEK

MÊME LES PIRES CAUCHEMARS INVENTÉS PAR LES BUREAUCRATES BRUXELLOIS

 

 

Le gouvernement Espagnol désireux d’être à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique , de devenir le champion du monde de l’énergie « propre » , d’inonder le pays d’emplois « verts » et plus généralement mener l’humanité vers des avenirs radieux avait fixé en 2008 l’objectif d’atteindre au moins 3000 MW produisant l’énergie solaire en 2010.

 

Pour ce faire , tout individu , société ou association qui investissait dans l’énergie solaire se voyait offert un contrat de 15 ans lui garantissant de pouvoir vendre l’électricité produite pour 45 c€ /kWh ce qui représente environ 5 fois le prix de l’électricité normale .

Les résultats ont dépassé toutes les espérances . En seulement 8 mois la puissance installée avait dépassé 2600 MW pour atteindre en 2010 plus de 50 000 installations et 3500 MW . La mesure a déclenchée une véritable ruée vers l’or car , il est vrai , qui pourrait résister à la perspective de vendre pour 5 ce qui vaut 1 et ceci avec une garantie d’état sur le long terme ?

 

La mesure outre de sauver la planète avait également permis une découverte scientifique majeure . En effet suite à une vérification qui n’avait à l’origine qu’un but statistique , l’administration espagnole s’était rendue compte que des quantités importantes de l’énergie solaire étaient fournies entre minuit et 7 heures du matin . Ainsi , contrairement aux idées reçues , il est apparu que le soleil brillait également pendant la nuit .

Malheureusement quelques esprits chagrins ont tenu à examiner cette révolution scientifique de plus près . Ils ont alors constaté que des personnes créatives avaient branché des générateurs diesel à l’installation solaire ou avaient tout simplement illuminé les panneaux avec des lampes utilisant de l’électricité normale qui peut être achetée pour 5 fois moins .

 

Comme il n’y a aucune raison que la même solution créative ne soit pas utilisée également de jour , notamment quand le ciel est couvert , on ne saura jamais la proportion de l’énergie solaire produite par des générateurs diesel . Bien entendu une enquête discrète avait été ordonnée mais nous pouvons être certains que le grand public n’en entendra jamais parler que ce soit en Espagne ou ailleurs . Un autre résultat inattendu s’est produit sur le plan économique . Comme l’enthousiasme de la population pour l’énergie solaire était sans bornes , les capacités de production de panneaux en Espagne n’arrivaient pas à fournir la demande ce qui a fait le bonheur du premier producteur de panneaux – la Chine . Notons au passage que la Chine et Taiwan produisent ensemble la moitié des panneaux fabriqués dans le monde et que leur capacités de production seront capables d’être étendues pour faire face à tous les délires européens à des prix imbattables . Ainsi le bilan en matière des emplois a également été nul en Espagne .

 

On peut estimer que cette admirable initiative coûte aujourd’hui au consommateur et au contribuable espagnol environ 1,7 milliards € par an . En réalité davantage puisque ces sommes devront être financées par l’emprunt d’Etat et il s’y ajoutera l’intérêt .

Le gouvernement espagnol ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin avait déclaré récemment de vouloir devenir l’exemple à suivre pour tout le monde et d’atteindre 10 000 MW solaires avant 2020 .

 

Ceci représentera plus de 5 milliards € par an qui s’ajouteront au déficit budgétaire . Hors intérêt . L’Espagne ayant un endettement qui la met en situation de quasi faillite , il est fort probable qu’elle cherchera à camoufler ces charges en les imposant aux compagnies d’électricité . Ces dernières vont les répercuter dans les tarifs . Le consommateur qu’il soit individuel ou industriel paiera . Un point amusant est que le solaire fait le moins de dégâts économiques aux endroits ou il y a le moins de soleil . Ceci peut expliquer pourquoi le leader mondial en MW solaires installés est l’Allemagne qui est célèbre pour bien de choses mais l’ensoleillement n’en fait pas partie . L’Islande serait sans doute encore meilleure en vertu du principe économique selon lequel « Si je dois perdre sur chaque unité produite , autant d’en produire le moins possible . »

 

Bonjour la compétitivité et le pouvoir d’achat ! Le seul risque pour tous les éco escrocs qui se sont infiltrés partout dans les rouages des états , des parlements et plus encore dans la bureaucratie européenne réside dans le risque que l’électeur pourrait bien finir par s’en apercevoir un jour . Ce jour là quand l’électeur furieux demandera des comptes , il y aura des pleurs et des grincements de dents . Et la France ?

Piquée au vif que les espagnols puissent atteindre et dépasser les délires de notre phare de l’Esprit - j’ai nommé le Grenelle de l’Environnement , gageons qu’elle fera encore plus fort . Le récent projet pharaonique de dépenser 10 milliards € dans des moulins à vent au large de la Bretagne est un signe destiné à montrer qu’il ne sera pas dit que nous laisserons les espagnols sauver la planète tous seuls .

 

De toute manière nous n’avons pas le choix . La Directive Européenne impose à tous les Etats membres de produire au moins 20% de l’énergie par des sources « renouvelables » au plus tard en 2020 . Certes , les pays de l’Est qui se souviennent encore des méthodes totalitaires dont ils se sont débarrassés il n’y pas si longtemps , ont exprimé des réserves . Les Polonais ont signalé que ni la CEE ni Greenpeace ne leur dicteront ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire avec leur charbon qui est une de leurs principales richesses . Les Tchèques ont fermé leur réseau à l’électricité éolienne allemande qui y entrainait des perturbations importantes tout en signifiant aux allemands que s’ils ont fait des choix stupides , autant qu’ils en subissent les conséquences chez eux et ne les exportent pas chez les autres .

 

Mais la France n’est ni la Pologne ni la Tchéquie . Nous allons héroïquement atteindre et dépasser même les pires cauchemars inventés par les bureaucrates Bruxellois .

La proportion des « renouvelables » en France en 2010 représente 22 Mtep soit environ 9 % de la production énergétique totale . L’essentiel de ses « renouvelables » est le bois de chauffage (10 Mtep) et le hydroélectrique (6 Mtep) ce qui était d’ailleurs le cas depuis des décennies car ces ressources sont compétitives et économiques mais saturées .

 

 

Ceci signifie que pour atteindre les 20 % du dictat européen , la totalité des 11% qui manquent (9+11=20) devra être réalisée « à l’espagnole » . Evidemment la France étant plus grande que l’Espagne, le désastre en France sera également d’une toute autre ampleur . Les 10 milliards € des moulins à vent bretons inutiles ne sont qu’un hors d’œuvre .

On pourra se réconforter en se disant qu’au moins Greenpeace , WWF , Hulot et Joly seront ravis même si l’autodestruction de notre économie n’ira toujours pas assez vite à leur goût .

Source : RPF

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 00:44

Si ces objets d'art sont relégués dans des cartons au sous sol de la Bnf , pour laisser place à du "contemporain" voici ce que les visiteurs ne verront plus...

FBR

 

 

[...]

Cameo_Augustus.jpg   Sur une image de beauté préexistante dont l’homme aurait l’intuition Quel étrange pouvoir de séduction exercent les pierres de couleur ?

Ne pas oublier l’ivoire, l’or, le bronze, l’argent

Matière sensible, matière vivante qui a tenu captifs tant de collectionneurs

Rêveurs, dont la vision d’esthète l’a emporté sur le regard du numismate

Quel est le sens, quelle est la signification profonde d’une collection ?

La collection du musée du Cabinet des Médailles remonte si loin dans le temps.

Pour le meilleur ou pour le pire, les trésors artistiques du département des Monnaies, médailles et antiques, dit aussi Cabinet des médailles, seront mis en caisses durant la durée des travaux du site Richelieu.

Peut-être n’aviez-vous jamais entendu parler de ce trésor national dont la BnF est le dépositaire ?

C’est le plus ancien musée de France, dont l’avenir suscite beaucoup d’inquiétudes. Une collection est bien autre chose que l’addition d’un certain nombre d’objets. Elle reflète la personnalité, les goûts, les aspirations ou l’histoire du collectionneur. Ainsi, ces milliers d’objets précieux et modestes sont-ils le reflet de l’âme de la France, de ses valeurs à certaines époques, des modèles culturels prédominants au fil des âges.

La présentation du Musée, héritier du Cabinet des rois de France, s’organise autour de l’histoire de ses collections et non de façon chronologique. De tout temps, les rois et les puissants de ce monde ont collectionné des objets précieux.

Luxe, image et pouvoir sont intimement associés.

L’histoire mal connue du Cabinet de France est une épopée pleine de rebondissements, de coups de théâtre, d’enrichissements et de catastrophes.

Formées à la Renaissance de bijoux, médailles et camées, les collections laissèrent dès le 17ème siècle une place de choix à l’archéologie. Le règne de Louis XIV fut particulièrement fructueux. Le roi s’intéressait de près à ses collections, les fit venir à Versailles. Il les étudiait souvent, les enrichissait et commandait aux plus grands joailliers, tel Josias Belle, de somptueuses montures d’or émaillé qui transformaient les camées antiques en bijoux de son siècle.

 

[...]

 

 

Glyptique, L’Intaille de Julie

(Intaille de Julie)
(Intaille de Julie)

Aigue-marine gravée (Rome, 1er siècle après J.C.) et monture d’or, de saphirs et de perles (Ecole du Pa lais de Charles le Chauve, 9ème siècle) Au centre du joyau, le portrait de Julie, fille de Titus, signée du nom du graveur grec installé à Rome Evodos. L’intaille fut enrichie d’une monture et déposée dans le trésor de Saint-Denis. En raison de ses liens étroits avec le pouvoir royal, l’abbaye reçut un grand nombre d’objets somptueux et de manuscrits enluminés.

Lorsqu’un rayon de lumière frappe l’intaille, un accord très subtil se joue entre les reflets irisés des perles, le bleu des saphirs, le bleu clair évoquant l’eau de mer de l’aigue-marine transparente et l’or des cercles qui enchâssent les pierres.

Saint-Denis et son célèbre abbé… l’abbé Suger au 12ème siècle, perdu dans la contemplation des vases sacrés qui transportent « des choses matérielles aux immatérielles ».

Une esthétique de la lumière et des pierres précieuses, la même magie qui opère lorsque le soleil éclaire un vitrail et le fait vivre.

La lumière qui rend visible ce qui est beau.

La monture carolingienne, à couronne de neuf saphirs surmontés de six perles fut exécutée en France au 9ème siècle par un orfèvre de l’atelier de la cour. L’intaille était placée au sommet d’une grille d’or couverte de perles et de pierres précieuses, connue sous le nom « d’écrin de Charlemagne » qui fut offerte à l’abbaye par Charles le Chauve. Cette intaille fut prélevée en 1791 et reste, avec une aquarelle d’Eloi Labarre, le seul témoignage du reliquaire, démonté et fondu dans la tourmente de la Révolution.

***
[...]

La « Coupe des Ptolémées »

(Coupe des Ptolémées, 1er siècle avant ou après J.C.)
(Coupe des Ptolémées, 1er siècle avant ou après J.C.)

Etonnant vase-camée.

Cette somptueuse pièce du trésor de Saint-Denis aurait été offerte également à l’abbaye par le roi Charles le Chauve.

Elle est taillée dans un seul bloc de sardoine et frappe par sa virtuosité technique, l’équilibre de la forme dans l’espace, le jeu sur les différentes couleurs de la pierre. Sait-on encore de nos jours façonner la sardoine ?

La tradition rapporte qu’elle servait lors du sacre des reines de France.

Elle faisait donc partie de ce qu’on appelle les regalia.

Le décor en haut-relief évoque les préparatifs d’une cérémonie dionysiaque.

Sur chacune des faces, une table chargée de vases et les branches d’un arbre auxquelles sont étrangement suspendus des masques bachiques.

Datant du 1er siècle avant ou après J.C., ce canthare antique pourrait être l’œuvre d’un atelier d’Alexandrie. Il fut transformé en calice par une riche monture d’orfèvrerie, à l’époque de Charles le Chauve, fondue lors d’un vol en 1804.

 

[...]

 

 

Le Grand Camée de France, Trésor de la Sainte-Chapelle

C’est assurément l’une des pièces les plus remarquables du Cabinet. [4] Il date du règne de Tibère, le deuxième empereur romain qui succède à Auguste en 14 après J.C. Tibère appartient à la dynastie Julio-Claudienne.

(Grand Camée de France, œuvre romaine du 1er siècle, vers 19 après (...)
(Grand Camée de France, œuvre romaine du 1er siècle, vers 19 après J.C.)

Œuvre insigne, image mythique du pouvoir impérial romain, le Grand Camée de France aurait été acquis en même temps que la couronne d’épines du Christ par Saint Louis auprès du dernier empereur latin de Constantinople. [5] Les deux objets furent déposés à la Sainte-Chapelle que le roi avait fait édifier pour abriter la vénérable relique du Christ. Dès lors, on peut suivre la trace du « camaïeu » dans les inventaires royaux.

1791, coup de tonnerre : l’Assemblée nationale décrète la vente des objets conservés dans le trésor de la chapelle royale. Ce fut Louis XVI, alors prisonnier au Temple, qui réussit in extremis à faire déposer le précieux camée au Cabinet des médailles.

1804, nouvelle catastrophe : le camée est volé, emmené en Hollande, reconnu, récupéré, puis réintégré au Cabinet. Au terme de cette histoire rocambolesque et après avoir changé plusieurs fois de montures en raison des changements de goût de l’époque, le Grand Camée de France semblait devoir mener une vie paisible et entretenir des liens secrets avec les rescapés du Trésor de Saint-Denis dans la vitrine d’à côté…

Quelles passions n’a-t-il pas suscitées !

Au fond, que se joue-t-il derrière une image si froide ?

Bien sûr, la pierre gravée est la plus grande agate taillée au monde, mais la gemme Auguste (Gemma Augustea), actuellement conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne, est d’une facture peut-être plus belle encore.

Image et pouvoir, politique et culture : les empereurs romains se servirent des camées pour propager le mythe impérial au sein d’une élite politique cultivée (et donc dangereuse) et asseoir la légitimité dynastique des Julio-Claudiens, l’unité de la « famille » impériale.

Le camée présente trois registres illustrant la glorification de Germanicus.

 

[...]

 

 

 

 

Argenterie

 

Le Trésor de Berthouville

Dans les œuvres luxueuses destinées à des commanditaires de rang élevé, l’art de l’époque d’Auguste atteint son apogée. Notamment dans l’art de l’argenterie. Ce que l’art augustéen produisit en la matière atteint des sommets d’excellence, ainsi qu’en témoigne le trésor de Boscoréale conservé au musée du Louvre.

Le Cabinet des Médailles conserve un trésor archéologique gallo-romain découvert en 1830 en Normandie par un agriculteur qui labourait son champ et dont le soc de la charrue fut bloqué par une tuile romaine protégeant le trésor. La plus grande partie de ce trésor d’une centaine d’objets en argent est d’époque gallo-romaine, datable du 2ème siècle. Certaines des pièces romaines datent du 1er siècle après notre ère.

(Trésor de Berthouville, argent, 1er siècle après J.C.)
(Trésor de Berthouville, argent, 1er siècle après J.C.)

Une centauresse (mi femme-mi cheval) est tourmentée par un putto lui jetant des glands.

Le trésor fut enfoui par son propriétaire probablement pour le protéger d’une invasion barbare. Pour un archéologue, ce doit être une expérience extraordinaire de mettre au jour un trésor au cours de fouilles, mais les choses sont encore plus étonnantes lorsque la découverte a lieu par hasard. L’argent s’oxyde. Qu’a bien pu penser l’agriculteur qui a déterré le trésor de Berthouville ? Est-ce en raison du matériau deviné qu’il a fait part de sa découverte fortuite à l’administration locale ou par une intuition de la beauté des objets ?

Quoi qu’il en soit, ce découvreur de trésor a eu la secrète intuition de la valeur (marchande et/ou esthétique) des objets qu’il venait de mettre à jour et en a permis l’invention ou révélation au public.

 

Lire l'article entier sur le site du Forum Pour la France

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 00:45

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http://www.femmeloire-marmoutier.com/

* voir le petit encadré en bas de l'article pour le clin d'oeil sur Hernani / St Bathélémy.

Le point sur la situation de la Femme-Loire 


 

Madame, Monsieur,

Au cours des dernières semaines, vous avez signé la pétition lancée par notre collectif contre l’édification de la statue « Femme-Loire » au-dessus de l’Abbaye de Marmoutier. Soyez-en très sincèrement remercié !

Grâce à votre mobilisation, ce sont à ce jour plus de 7 400 personnes qui ont répondu à notre appel, permettant à notre combat de trouver une résonance nationale : TF1, France 2, France 3, M6, France-Soir, Le Figaro, etc. ont relayé notre combat.

Depuis le lancement de cette pétition, nous avons lancé un blog : www.femmeloire-marmoutier.com, ouvert un compte sur Twitter : www.twitter.com/femmeloire/, nous permettant de communiquer avec toutes celles et tous ceux qui comme vous sont attachés à la Touraine, à son patrimoine, à son identité. Sur notre blog, vous pouvez à votre tour faire part de vos commentaires sur ce projet. N'hésitez pas à vous exprimer.
Nous vous précisons que nous avons modifié notre photomontage afin de tenir compte des desiderata exprimés récemment dans la presse locale par l'architecte des bâtiments de France.
 
Dans les prochains jours, nous remettrons notre pétition au Maire de Tours et au Préfet d’Indre-et-Loire. A eux de prendre leurs responsabilités et de trouver un autre lieu pour accueillir cette statue.

Les prochains jours sont cruciaux pour la suite de notre mobilisation. En effet, notre quotidien local a lancé une grande consultation populaire pour connaître les sentiments de Tourangeaux (mais également de tous ceux qui sont attachés à Tours) sur ce projet de Femme-Loire.

Nous vous invitons tous à vous exprimer en répondant à cette question : « Êtes-vous pour ou contre le projet de la FEMME LOIRE sur le site de Marmoutier ? ». Pour cela, 3 clics suffisent : un premier pour vous rendre sur la page de la consultation, un second pour choisir votre réponse, un troisième pour valider votre choix.


Les résultats de ce sondage seront communiqués sur TV Tours jeudi soir lors du journal télévisé vers 18h45 puis dans la Nouvelle République dans son édition du vendredi 14 janvier 2011.
 
En vous renouvelant nos très sincères remerciements pour votre soutien,

Sincères salutations.

 Le Collectif

« Pour que la Femme-Loire soit implantée ailleurs qu’à Marmoutier»

www.femmeloire-marmoutier.com

 

 

 

Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir

 

femme-loire-1

 

 

 

 le billet de Christophe Gendry dans la Nouvelle République du jour.


 

hernani

 

hernani01.png

 

La suite des commentaires sur le blogue de la Femme-Loire 

 

Donnez aussi votre avis, sur le blogue HERNANI.

 

 

 

 

MICHEL AUDIARD PERSISTE ET SIGNE !


femme-loire.jpg  Michel Audiard persiste et signe ! « je ne suis pas là pour choquer. J’ai bientôt 60 ans, j’expose aux USA, mes oeuvres sont connues en Asie… Ce projet de Femme-Loire, ça fait près de 25 ans que j’y pense. Alors la polémique, c’est finalement bon, ça fait exister la Femme-Loire. De toute façon j’ai investi là-dessus une partie de mes économies, j’ai déjà près de 50 promesses de dons à 30.000 euros la promesse. 150.000 euros au total…Alors, dès avril prochain, je commence les travaux de construction de la statue ». Depuis que les opposants au projet d’érection de sa statue de femme dénudée - haute de près de 17 m – à proximité de l’Abbaye de Marmoutier, donnent de la voix, Michel Audiard se frotterait presque les mains. Au fil de la polémique, la Femme-Loire, devient chaque jour plus vivante.
Tant pis si elle irrite quelques catholiques qui soulignent que l’Abbaye de Marmoutier, lieu « sanctifié » par la présence de St-Martin qui y posa les premières pierres de l’histoire du monachisme occidental pourrait souffrir de la présence de cette très païenne statue…« Je suis allé sur le site en compagnie de Mgr Aubertin – l’archevêque de Tours - , il n’est pas tout à fait d’accord mais je ne désespère pas de le faire changer d’avis ». Pour donner une entière signification à son oeuvre, Michel Audiard voulait que la Femme-Loire soit visible depuis l’autoroute A 10. Trente millions de passages par an. De quoi signaler dans le paysage Tours aux touristes et aux automobilistes de passage. Grâce à l’artiste, Tours capitale de la Touraine – à défaut d’être celle de la Région Centre- accéderait ainsi au statut de capitale de la vallée de la Loire. La symbolique est tout à fait intéressante et riche de promesses de retombées tangibles pour le tourisme et la notoriété de la ville de Tours. C’est d’ailleurs en raison de cette symbolique forte que la Femme-Loire est soutenue par Jean Germain, le maire de Tours, - la ville a cédé le terrain gracieusement à la suite d’un vote acquis à l’unanimité du conseil municipal – mais aussi par Roger Mahoudeau, le président de la CCI Touraine qui ne rate jamais une occasion d’appuyer ce dossier publiquement. Bien sûr, la Femme-Loire dispose du soutien financier de Philippe Briand, - un ami personnel de l’artiste - . Mais Marmoutier est également inséré dans un secteur classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur un coteau a priori protégé. Et là, les choses se compliquent un peu. Certes,selon les soutiens de la Femme-Loire, le dossier a reçu un accord de principe de l’architecte des Bâtiments de France …Voilà pour la proximité d’avec Marmoutier réglée mais du côté des écologistes ( voir ci-dessous la prise de position de Christophe Rossignol – on commence sérieusement à s’interroger…
Mais Michel Audiard veut prendre de vitesse ses contradicteurs. «Il y a ceux qui soulignent les risques d’éboulement du terrain mais le matériau dans lequel je vais réaliser la statue ne pèse pas lourd , c’est un composite de plâtre et de carton recyclé qui sera collecté par les compagnons d’Emmaüs, car ce chantier se veut aussi un chantier d’insertion… ». Et puis plaide, inlassablement, l’artiste en s’intéressant à ce dossier on va peutêtre se pencher sur le sort de l’Abbaye de Marmoutier. Vaste chantier, selon Jean-Yves Couteau, adjoint au maire de St-Cyr, l’état d’abandon du site est « désolant ». Quant à la grotte qui abrita – selon la tradition – St-Martin est est pratiquement inaccessible aux visiteurs. Une situation d’autant plus désespérante qu’une poignée de passionnés soutenus par la CCI essaient d’imaginer la création d’un parcours touristique lié à St-Martin…L’homme occupe une place centrale dans l’histoire de la Chrétienté, on l’ a un peu trop oublié…Alors certes, les chemins de pèlerinage de St-Martin de Tours n’ont pas encore été réinventés…Mais la Femme- Loire avant même son éventuelle réalisation aura le mérite de permettre aux Tourangeaux de s’interroger aussi sur leur identité et leur capacité à développer un certain tourisme.

 

 

Laurent ROUAULT   (Source : La Tribune de Tours)

 


 

Haut lieu de la vie monastique. Marmoutier fut la première abbaye bénédictine de France

 

NeuvyLeRoiSaintMartin1_WEB.jpg   Extrait : Michel Audiard (l'artiste) : « Tant pis si elle irrite quelques catholiques qui soulignent que l’Abbaye de Marmoutier, lieu «sanctifié» par la présence de St-Martin qui y posa les premières pierres de l’histoire du monachisme occidental pourrait souffrir de la présence de cette très païenne statue…« Je suis allé sur le site en compagnie de Mgr Aubertin – l’archevêque de Tours - , il n’est pas tout à fait d’accord mais je ne désespère pas de le faire changer d’avis ».


Autre extrait tiré d'un entretien à "Agents d'entretien".


Question : « Qu’en est-il du pharaonique projet de « la femme Loire » sur lequel tu travailles actuellement ! »


Réponse :« Pour l’instant, c’est une sculpture de quarante mètres de long et dix-sept de haut. Rien de très novateur jusque-là, puisque Niki de Saint Phalle l’avait fait bien avant moi avec Hon/Elle [...] Le but est de faire de cette sculpture, un lieu d’échange artistique, de concerts et d’expositions. C’est un projet que j’ai en tête depuis vingt-cinq ans et qui me tient énormément à cœur. La structure est faite de carton ondulé de récupération et de plâtre. Cela offre une isolation thermique, phonique et une résistance mécanique sans égal. J’espère que ce lieu sera l’occasion de donner à des jeunes un espace de partage qui aidera à faire éclore de nouveaux talents. »


(Source : Catholiques en campagne)

 

SIGNEZ LA PETITION  (france pétition)

 

Page Facebook de la femme-loire

Compte Twitter du groupe 

 


Une statue paienne sur l'abbaye de Marmoutier
envoyé par Khalemvideo. - Rencontrez plus de personnalités du web.
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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 04:15

World Heritage Emblem.svg   Cette idée de préservation d'éléments de patrimoine prit naissance en 1954 au moment où des monuments de l'Egypte antique allaient être noyés lors de la construction du barrage d'Assouan ; il fut décidé de les déplacer , et les frais énormes de travaux colossaux , qui durèrent cinq ans , en furent assumés par cinquante pays différents .

 

L'Unesco , branche des Nations Unies dont l'activité concerne l'éducation, la science et la culture , lança dans la foulée un programme de sauvegarde de sites du monde entier . La convention signée à Paris en 1972 rassemble aujourd'hui 186 Etats membres devant identifier les sites à sauvegarder et contribuer à un fonds commun pour les restaurations , ce qui implique une responsabilité et une gestion internationales .Un comité de 21 membres en fonction pour six ans évalue chaque année , depuis 1978 , les demandes d'inscription et surveille les sites déja classés .

 

UNESCO.svg.png Un élément du patrimoine national échappe ainsi à la souveraineté du pays où il se trouve , et si les subsides pour restaurations soulagent les pays peu fortunés , ils n'en perdent pas moins la responsabilité absolue du destin de ces éléments . On peut aussi se demander si la quote part de chacun ne lui permettrait pas d'assurer seul l'entretien de ses monuments ; il est difficile d ' obtenir des chiffres comparatifs .

 

Par ailleurs , alors que l'objectif réside en la protection du site , naturel ou monumental , l'afflux de touristes et des commerces qu'il engendre ( vieille ville de Lyon , Mont Saint Michel ) vont à son encontre ; des questions se posent à propos par exemple de notre gastronomie récemment consacrée bien immatériel ; et le label une fois obtenu peut inciter les Etats négligents à se décharger de leurs obligations nationales .

 

Son indéniable intérêt consiste en la fierté d'un pays à afficher cette reconnaissance culturelle , artistique ou historique ; c'est le cas pour Saint Denis .

 

hernani02

Cliquez sur la carte pour agrandir l'image.

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE 

***

NECROPOLE ROYALE  DE SAINT-DENIS

   QUEL AVENIR ?


La tête du Roi Henri IV  retrouvée et scientifiquement reconnue a été remise à son descendant direct le Prince Louis de Bourbon, Chef de la Branche aînée de la Maison de France.


Le Roi Henri IV , exemple moderne de l’unité nationale, devra  être réinhumé avec la solennité qui lui  est due dans la Nécropole royale de la Basilique Cathédrale de Saint-Denis en France.


En ce Monument, inspirateur en son temps de l’art gothique des Cathédrales, reposent bon nombre de Rois et Reines  qui ont fait la France.


Résistant aux outrages du temps et des hommes et ayant fait  l’objet de plusieurs restaurations, il inspire des inquiétudes depuis  les travaux en  profondeur pour la création du  réseau de transport express régional (RER) . Des problèmes d’infiltrations ont été constatés dans la crypte pouvant entrainer d’irréparables dégradations sur les fondations et les sépultures.


N'oubliez pas de signer la pétition pour la sauvegarde de la Nécropole des Rois

JE SIGNE

 


- Les travaux  de restauration doivent continuer. 


- Cette nécropole est unique en Europe.


- Elle mérite tant sur le plan historique qu’affectif que nul ne s’en désintéresse.


- Elle doit être inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.


- Ainsi son avenir sera assuré.


Basilique Saint -Denis   Tel est l’objectif de l’Union d’Associations pour la sauvegarde, le respect, de la Basilique Cathédrale de SAINT-DENIS et de sa  Nécropole royale récemment créée et dont le siège est à SAINT-GILLES du GARD.


Toute personne physique ou morale,  quelle que soit sa nationalité , sa religion , son appartenance politique, toute Entreprise, peut adhérer à se projet  porteur d’avenir.


Précisons que cette Union d’Associations n’a aucun lien de près ou de loin  avec un mouvement politique.


CONTACT: Sylvie NAYT Présidente nationale  11 Impasse des Oiseaux 30800 SAINT-GILLES Tél  04 66 36 16 35 

 

Courriel :   sauvegarde-Saint-Denis@gmx.fr


 

                                                                                                   ***



La crypte de le Basilique de Saint Denis devrait être restaurée , mais certains évoquent la crise et l'endettement de l'Etat . Pourtant , nous est parvenue l'information suivante , popre à soulever notre perplexité...

 

l'Etat vient d' acheter le siège du journal communiste l'Humanité, à Saint-Denis, pour 12 millions d'euros ce qui fait dire au directeur du journal, Patrick Le Hyaric : " Cette vente met l’Humanité et l’Humanité Dimanche dans une sécurité juridique et économique relative, puisque nous allons pouvoir rembourser la quasi-totalité de nos dettes. La société devrait être sécurisée pendant quelque temps, deux à trois ans, à condition que rien ne se dégrade. "

Et un journaliste d'ajouter : " C’est un cadeau de Noël auquel on ne croyait plus."


(Source : Le Parisien)

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 05:57

 

 

A propos de Saint Jacques

 


racines1.jpgL'abattage d'un arbre fait souffrir : rappelez vous la tempête de 99

Voir abattre une église comme objet inutile remplit de consternation: du passé table rase !

 

              (Légende photo : Celui qui oublie ses racines, n'atteint jamais sa destination)

 

A propos de  Marmoutier



abbaye-saint-martin-tours.jpgLes premiers monastères sont érigés en Europe dès le VIème siècle, sous l'impulsion de Benoît de Nurcie ,né  vers 480 en Ombrie , fondateur du monastère du Mont Cassin , auteur de la Règle benédictine qui s'appliquera  à tous .

Dans ce qui n'est pas encore la France naissent  parmi des centaines d'autres , Saint Germain l'Auxerrois, Saint Julien le Pauvre , Marmoutier (580) Jumièges ( 631) .En Angleterre Westminster( 610 ) , et celui de Sainte Catherine sur le Mont Sinaï , dont l'activité  n'a jamais été interrompue depuis ( 527- 562 )

Cette époque de grande activité spirituelle  est marquée par la personnalité de Grégoire  1er le Grand , fils d'un sénateur romain , pape de 590 à 604 , qui contribue à faire connaitre la règle bénédictine ,  fonde une école de chant liturgique ; on lui doit aussi la généralisation de l'usage  des cloches
 .
L'abbaye est construite sur les lieux où Saint Martin , évêque de Tours à la fin du IVème siècle , aimait prier.

En 852 les Vikings  exterminent les moines et pillent les bâtiments  , mais  l'abbaye  se relève  au Xème siècle grâce à l'abbé Mayeul  venu de Cluny avec quelques moines ...Il serait trop long ici de donner une histoire complète de ce haut lieu, riche en péripéties .
 
En ces lieux l'art roman est né  et  se sont jetées les bases de notre civilisation .
 
 Il importe de signaler  qu' un voisinage pour le moins incongru , et d'une utilité douteuse quant à la prospérité de la région ,  serait une atteinte  notoire à  l'identité des lieux   .
 
FBR

Voir aussi : rubrique Histoire ( http://www.mpfid.fr )

 

 

Nous transmettons à nos lecteurs deux informations qui nous parviennent simultanément ; l' une relative à l'incroyable négligence des "autorités "  quant au voisinage imposé à des édifices religieux , l'autre à l'effacement complet de l'un d'eux .

On ne peut nier qu'une civilisation et une religion nées ensemble  sont  indissociables  .

Quand l'une périt , bien proche est la fin de l'autre .

 

Je dirai aux habitants d'Abbeville de suivre l'exemple de la commune de Saint Chamond dans la Loire (42)

Demander au maire d'organiser un referendum : pour  ou contre la démolition , et par voie de conséquence , pour ou contre la restauration .

D'autres communes  en France ont effectué la même démarche, certaines avec municipalités communistes : l'église a été conservée .

Françoise Buy Rebaud

 

 

DESTRUCTION DE L'EGLISE SAINT-JACQUES

Pétition contre la destruction de l'église


Il s’agit de l’église Saint Jacques d’Abbeville.

Selon Le Courrier Picard« la messe semble dite ». Pour le quotidien, « le sort de Saint-Jacques (…) semble pratiquement scellé ». 

« Ce n’est plus une question de sauvegarde du patrimoine, c’est une question de sécurité publique », explique quant à lui le maire PS d’Abbeville, Nicolas Dumont. L’édifice, fragilisé depuis la tempête de décembre 2004, se trouve aujourd’hui dans un état plus que préoccupant. Bien que caractéristique de l’architecture néogothique du XIXe siècle, l’église n’est ni classée, ni inscrite. Les travaux ne bénéficieraient donc d’aucune aide publique et aucun partenariat ou mécénat ne peut a priori être envisagé. Abbeville, seule, devrait ainsi supporter une facture estimée à plus de dix millions d’euros, ce qui représenteune année et demie d’investissement« Une année et demie où on ne fera rien d’autre qu’essayer de la sauver, sans garantie de résultat« explique le maire. Qui envisagerait, selon certaines rumeurs, de construire à la place des HLM…

Ne comptez pas sur l’opposition pour… s’y opposer : « c’est lui le maire, qu’il prenne ses responsabilités ». Des responsabilités qui ne s’arrêtent pas au seul devenir de l’église Saint Jacques. Le patrimoine abbevillois est riche et la ville va devoir engager d’autres chantiers. Ce sera le cas, en 2010, à l’église Saint-Sépulcre (684 000 euros) et à Notre-Dame de la Chapelle (310 000 euros). « Si on veut qu’elles ne subissent pas le même sort que Saint-Jacques, c’est aujourd’hui qu’il faut intervenir » plaide Nicolas Dumont.

 

(Source : Riposte Catholique)

 


 


eglise Saint Jacques d'Abbeville ( Somme)
envoyé par libertad80. - Voyage et découverte en vidéo.

 

 

Blog consacré à Saint-Jacques d’Abbeville

 

450px-Abbeville_eglise_St-Jacques_-barriere_danger-_11.jpg    450px-Abbeville_eglise_St-Jacques_-chevet_danger-_12.jpg  

 

L’église Saint-Jacques d’Abbeville toujours plus menacée

 

 

9/10/10 –Patrimoine – Abbeville, église Saint-Jacques – Nous avions été les premiers, en dehors de la presse régionale, à parler de l’église Saint-Jacques d’Abbeville et des graves menaces qui pèsent sur sa survie (voir l’article). On aurait pu penser, au début de l’été, que la situation allait s’améliorer. En effet, selon le collectif Saint-Jacques, association de protection de l’église, le maire avait annoncé « que le clos devrait être assuré pour cet hiver » afin de pouvoir réfléchir à son sort sans se précipiter pour le détruire1. C’était faux. Rien n’a été fait pour empêcher les intempéries de s’introduire par le trou dans la toiture. En réalité, la mairie semble vouloir mettre tout le monde devant le fait accompli en permettant la ruine définitive de l’édifice. Une rumeur circulait sur sa démolition prévue pour le 6 octobre, qui n’a pas eu lieu. Nous avons appelé la mairie qui nous a simplement dit n’avoir pris encore aucune décision. On peut en douter.

Le Figaroa relayé les inquiétudes des abbevillois dans unarticleparu le 5 octobre dernier. On y lit qu’Yves Lescroart, secrétaire général du patrimoine cultuel au ministère de la Culture et conservateur du patrimoine, aurait déclaré : « Saint-Jacques a une belle allure [...] et représente un certain intérêt architectural. Mais elle ne mérite tout de même pas d’accéder au statut de monument historique. » Or, celui-ci nous a fait savoir que ses propos n’avaient pas été bien retranscrits puisqu’il voulait dire en réalité que « l’église St Jacques d’Abbeville est d’un certain intérêt architectural, mais que celui-ci ne saurait cependant lui permettre d’accéderautomatiquementau statut de monument historique. » Il précise que : « ce statut ne peut lui être éventuellement conféré qu’après l’avis de la ou des commissions compétentes, au niveau régional voire national » et que « quand bien même cette église ne serait pas protégée, l’édifice ne mérite pas pour autant d’être condamné ». Il ajoute enfin que : « le patrimoine digne d’intérêt ne se limite pas aux seuls monuments historiques... Et le ministère de la culture a pendant près d’un quart de siècle alimenté une ligne budgétaire réservée au Patrimoine Rural Non Protégé (PRNP), qui a principalement contribué à la restauration de plusieurs milliers d’église. Cette ligne budgétaire a ensuite été transférée aux départements vers 2005 ; si mes souvenirs sont exacts. »

Les photos suffisent à montrer l’intérêt de cet église, l’un des rares monuments de la ville a avoir survécu aux deux guerres mondiales. Elle mérite largement l’inscription aux monuments historiques et certainement pas d’être victime du vandalisme municipal. Il faudra, si l’église est finalement détruite, se rappeler du nom du maire qui en sera responsable : Nicolas Dumont.


Didier Rykner, samedi 9 octobre 2010
(Source : La Tribune de l'Art

 

 

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450px-Abbeville église St-Jacques (barrière danger) 11 450px-Abbeville église St-Jacques (chevet danger) 12  

 

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450px-Abbeville église St-Jacques (gargouille) 7a-copie-1 450px-Abbeville Grande rue Saint-Jacques

( Source des images - Wikimedia )

 

Un groupe Facebook pour la défense de Saint-Jacques

 

*******************************

 

Femme-Loire à Marmoutier : le projet mégalo d’un artiste de génie ?

femme-loire.jpg  Michel Audiard persiste et signe ! « je ne suis pas là pour choquer. J’ai bientôt 60 ans, j’expose aux USA, mes oeuvres sont connues en Asie… Ce projet de Femme-Loire, ça fait près de 25 ans que j’y pense. Alors la polémique, c’est finalement bon, ça fait exister la Femme-Loire. De toute façon j’ai investi là-dessus une partie de mes économies, j’ai déjà près de 50 promesses de dons à 30.000 euros la promesse. 150.000 euros au total…Alors, dès avril prochain, je commence les travaux de construction de la statue ». Depuis que les opposants au projet d’érection de sa statue de femme dénudée - haute de près de 17 m – à proximité de l’Abbaye de Marmoutier, donnent de la voix, Michel Audiard se frotterait presque les mains. Au fil de la polémique, la Femme-Loire, devient chaque jour plus vivante.
Tant pis si elle irrite quelques catholiques qui soulignent que l’Abbaye de Marmoutier, lieu « sanctifié » par la présence de St-Martin qui y posa les premières pierres de l’histoire du monachisme occidental pourrait souffrir de la présence de cette très païenne statue…« Je suis allé sur le site en compagnie de Mgr Aubertin – l’archevêque de Tours - , il n’est pas tout à fait d’accord mais je ne désespère pas de le faire changer d’avis ». Pour donner une entière signification à son oeuvre, Michel Audiard voulait que la Femme-Loire soit visible depuis l’autoroute A 10. Trente millions de passages par an. De quoi signaler dans le paysage Tours aux touristes et aux automobilistes de passage. Grâce à l’artiste, Tours capitale de la Touraine – à défaut d’être celle de la Région Centre- accéderait ainsi au statut de capitale de la vallée de la Loire. La symbolique est tout à fait intéressante et riche de promesses de retombées tangibles pour le tourisme et la notoriété de la ville de Tours. C’est d’ailleurs en raison de cette symbolique forte que la Femme-Loire est soutenue par Jean Germain, le maire de Tours, - la ville a cédé le terrain gracieusement à la suite d’un vote acquis à l’unanimité du conseil municipal – mais aussi par Roger Mahoudeau, le président de la CCI Touraine qui ne rate jamais une occasion d’appuyer ce dossier publiquement. Bien sûr, la Femme-Loire dispose du soutien financier de Philippe Briand, - un ami personnel de l’artiste - . Mais Marmoutier est également inséré dans un secteur classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur un coteau a priori protégé. Et là, les choses se compliquent un peu. Certes,selon les soutiens de la Femme-Loire, le dossier a reçu un accord de principe de l’architecte des Bâtiments de France …Voilà pour la proximité d’avec Marmoutier réglée mais du côté des écologistes ( voir ci-dessous la prise de position de Christophe Rossignol – on commence sérieusement à s’interroger… Mais Michel Audiard veut prendre de vitesse ses contradicteurs. «Il y a ceux qui soulignent les risques d’éboulement du terrain mais le matériau dans lequel je vais réaliser la statue ne pèse pas lourd , c’est un composite de plâtre et de carton recyclé qui sera collecté par les compagnons d’Emmaüs, car ce chantier se veut aussi un chantier d’insertion… ». Et puis plaide, inlassablement, l’artiste en s’intéressant à ce dossier on va peutêtre se pencher sur le sort de l’Abbaye de Marmoutier. Vaste chantier, selon Jean-Yves Couteau, adjoint au maire de St-Cyr, l’état d’abandon du site est « désolant ». Quant à la grotte qui abrita – selon la tradition – St-Martin est est pratiquement inaccessible aux visiteurs. Une situation d’autant plus désespérante qu’une poignée de passionnés soutenus par la CCI essaient d’imaginer la création d’un parcours touristique lié à St-Martin…L’homme occupe une place centrale dans l’histoire de la Chrétienté, on l’ a un peu trop oublié…Alors certes, les chemins de pèlerinage de St-Martin de Tours n’ont pas encore été réinventés…Mais la Femme- Loire avant même son éventuelle réalisation aura le mérite de permettre aux Tourangeaux de s’interroger aussi sur leur identité et leur capacité à développer un certain tourisme.
 

 

Laurent ROUAULT   (Source : La Tribune de Tours)

 

Une oeuvre païenne sur un haut lieu du monarchisme

 

NeuvyLeRoiSaintMartin1_WEB.jpg   Extrait : Michel Audiard (l'artiste) : « Tant pis si elle irrite quelques catholiques qui soulignent que l’Abbaye de Marmoutier, lieu «sanctifié» par la présence de St-Martin qui y posa les premières pierres de l’histoire du monachisme occidental pourrait souffrir de la présence de cette très païenne statue…« Je suis allé sur le site en compagnie de Mgr Aubertin – l’archevêque de Tours - , il n’est pas tout à fait d’accord mais je ne désespère pas de le faire changer d’avis ».

Autre extrait tiré d'un entretien à "Agents d'entretien".

Question : « Qu’en est-il du pharaonique projet de « la femme Loire » sur lequel tu travailles actuellement ! »

Réponse :« Pour l’instant, c’est une sculpture de quarante mètres de long et dix-sept de haut. Rien de très novateur jusque-là, puisque Niki de Saint Phalle l’avait fait bien avant moi avec Hon/Elle [...] Le but est de faire de cette sculpture, un lieu d’échange artistique, de concerts et d’expositions. C’est un projet que j’ai en tête depuis vingt-cinq ans et qui me tient énormément à cœur. La structure est faite de carton ondulé de récupération et de plâtre. Cela offre une isolation thermique, phonique et une résistance mécanique sans égal. J’espère que ce lieu sera l’occasion de donner à des jeunes un espace de partage qui aidera à faire éclore de nouveaux talents. »

(Source : Catholiques en campagne)

 

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Une statue paienne sur l'abbaye de Marmoutier
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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 01:53

Pour répondre à la demande d'un lecteur , nous transmettons l' appel suivant :

 

tertre.jpgJean-Luc Boulard

Plaidoyer pour « Le Monument du Tertre de Changé - 23 octobre 1910 »

 

Monument commémoratif aux soldats français tombés dans les combats des 10,

 

11 et 12 janvier 1871, à Changé et aux environs

 

à retrouver sur :

 

http://change-1870.hautetfort.com/

 

que je vous invite à visiter et surtout, à commenter.

 

 

 

 

AVANT : 1910

 

1910

 

APRES : 2010

 

2010.0

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:42

Nous relayons cette pétition pour la sauvegarde du Cabinet des Médailles.

 

Cercle HERNANI - Françoise Buy Rebaud


Statut de la pétition

Le Cabinet des Médailles et Antiques est un musée de premier plan intégré à la Bibliothèque nationale de France, rue de Richelieu à Paris. Il abrite des trésors nationaux (trésor de Childéric, trône de Dagobert, échecs "de Charlemagne", etc.) et des trouvailles archéologiques françaises et étrangères. Enrichi jusqu'à nos jours de nombreux dons, il constitue une des plus importantes collections au monde de vases grecs, pierres fines et monnaies, mais aussi marbres, bronzes, ivoires...

Et pourtant, le projet de "rénovation du quadrilatère Richelieu" prévoit sa disparition ! Sous quel prétexte ? La direction de la BnF ne le dit pas. Mais très bientôt le millier d'oeuvres exposées ne sera plus accessible au public. 

Pour nous aider à sauvegarder le musée, n'hésitez pas à signer, diffuser l'information autour de vous, nous contacter... et venir visiter :
http://www.cabinetdesmedailles.net



 

http://www.jesigne.fr/sauvonsleplusancienmuseedefrance

 

 

Association pour la sauvegarde du Musée des médailles et antique.

 

Le plus ancien musée de France...

 

Intégré au sein de la Bibliothèque nationale de France sous le nom de Département des monnaies, médailles et antiques, le musée est malheureusement mis en sourdine depuis plusieurs années : sa superficie réduite (540 m2) ne lui permet d’exposer qu’une part très restreinte de ses collections, ses moyens matériels sont indigents, et aucune publicité ne lui est faite, y compris lors des expositions temporaires qui y ont été organisées. Peut-être même n’en aviez-vous jamais entendu parler ? !

 

Pour sauver le Musée des médailles et antiques  

 

rejoignez-nous !

 

signez la pétition !

 

Sign the Petition ! 

 

menacé de disparaître !

 

Le Cabinet des médailles et antiques est le plus ancien musée de France. Ouvert dès le XVIIe siècle, il a pour point de départ le trésor des rois de France. Au fil des siècles, il s’est enrichi de collections de premier plan (antiques du comte de Caylus, donation du duc de Luynes, legs Froehner...), et au travers des saisies révolutionnaires (trésor de l’abbaye de Saint-Denis). Particulièrement riche en céramique grecque, pierres fines, numismatique, marbres romains, orfèvrerie, ivoires, bronzes de toutes époques, ses collections font référence dans tout ces domaines.

 

Le sort même du Cabinet des médailles et antiques suscite aujourd’hui les plus vives inquiétudes. Le projet de rénovation de la Bibliothèque nationale de France dans le quadrilatère  Richelieu à Paris prévoit en effet la disparition du Musée. L’Association pour la sauvegarde du Musée des médailles et antiques a donc été créée en janvier 2010 pour assurer sa défense et permettre sa remise en valeur. Vous êtes cordialement invités à nous y rejoindre.

 

Musée du Cabinet des médailles et antiques - BnF - 58, rue de Richelieu 75002 Paris

 

English                    Deutsch

 


Musées en danger  : le Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale.

 

 

1. Salle des colonnes (espace inférieur)
Cabinet des médailles
Paris, Bibliothèque nationale, site Richelieu
Photo : Didier Rykner

Jusqu’où ira la vague de vandalisme officielle qui s’abat depuis quelque temps sur notre pays ? C’est aujourd’hui le Cabinet des Médailles, le musée français le plus ancien, l’un des plus prestigieux, dont les richesses considérables n’ont d’ailleurs jamais été mises en valeur comme elles le méritent, qui voit son existence gravement menacée.

Rappelons brièvement son histoire. Le Cabinet est issu, comme le Louvre, des collections royales. On y trouvait essentiellement des monnaies, des médailles, des camées et des intailles, ainsi que divers objets de curiosité. L’inventaire après décès de Charles V recensait déjà environ 4000 œuvres, et de nombreux rois continuèrent à l’enrichir, notamment François Ier et Louis XIV. Ce dernier installa la collection au Louvre, avant de la transférer rue Vivienne en 1666 puis à Versailles en 1684. C’est sous Louis XV, en 1720, que le Cabinet revint définitivement à la Bibliothèque royale1. Au XVIIIe siècle, des collections archéologiques entrèrent au Cabinet du roi par achats et par dons. Au XIXe siècle arriva notamment la collection d’antiques du duc de Luynes, l’une des plus importantes dans ce domaine conservée en France. En 1917, les travaux menés par l’architecte Jean-Louis Pascal depuis la fin du XIXe permirent l’installation du Cabinet à l’endroit où il se trouve aujourd’hui. Des aménagements pas très heureux (création de mezzanines) qui lui donnèrent son aspect actuel furent effectués au début des années 1980.

2. Salon d’Angle (espace inférieur)
Cabinet des médailles
Paris, Bibliothèque nationale, site Richelieu
Photo : Didier Rykner

 


 

Aujourd’hui, le musée ne dispose que de deux salles, chacune coupée en deux par une mezzanine, ce qui équivaut donc à quatre espaces d’exposition. A l’entrée, en haut du grand escalier, on pénètre dans la salle des Colonnes (ill. 1) ; la suivante est appelée le Salon d’Angle (ancienne salle du Grand Camée ; ill. 2) ; la troisième est la mezzanine du Salon d’Angle, qui donne accès au quatrième et dernier espace formé par la mezzanine de la salle des Colonnes. La superficie totale, de 540 m2, est évidemment trop faible pour permettre d’exposer correctement la collection et la muséographie est particulièrement désuète. Le Salon d’Angle s’ouvre sur le Salon de Luynes (ill. 3) qui conserve une partie de la collection offerte par le duc de Luynes et qui est actuellement fermée au public. Au delà, on trouve la salle de lecture puis le Salon Louis XV aux boiseries dessinées par Robert de Cotte et dont le décor peint est dû à François Boucher, Carle Van Loo et Charles Natoire.

3. Salon de Luynes
Cabinet des médailles
Paris, Bibliothèque nationale, site Richelieu
Photo : Didier Rykner

Le 23 janvier, devant le Comité Français d’Histoire de l’Art, Jacqueline Sanson, directrice générale de la Bnf, expliquait que le musée « ne serait pas maintenu » et que les salles d’exposition actuelles du Cabinet des Médailles n’existeront plus. Elle ne faisait que confirmer en public ce que les dirigeants de la Bibliothèque nationale avaient affirmé en interne depuis plusieurs semaines. En 2009, lors d’une réunion d’information du personnel, Marie de Laubier, chef du projet Richelieu, avertissait : « L’entité musée n’existera plus ». Le 3 décembre 2009, Denis Bruckman, le directeur des collections, disait au personnel du département du cabinet des Médailles (une vingtaine de personnes) qu’il fallait que celui-ci « fasse son deuil du musée ». Enfin, en début d’année 2010, lors d’une réunion de présentation aux syndicats, le même Denis Bruckman répétait que : « le musée a[vait] fait son temps ».

Ces déclarations, les responsables de la Bibliothèque nationale se gardent bien de les mettre par écrit. Aucune réunion n’a fait l’objet de comptes rendus. Elles nous ont pourtant été confirmées par plusieurs sources internes, ainsi que par des participants à l’assemblée générale du Comité français d’histoire de l’art2
Nous avons rencontré Jacqueline Sanson. Manifestement très mal à l’aise devant nos questions précises, elle n’a pas hésité à nous dire le contraire de ce qu’elle déclare par ailleurs, tout en affirmant n’avoir qu’un seul discours.

Comment le projet est-il présenté par la direction de la Bibliothèque nationale au sein de l’institution ?

1. Le musée n’existera plus en tant que tel, même si le Cabinet des médailles subsistera pour la consultation des chercheurs.

2. Les œuvres seront presque entièrement conservées en réserve3.

3. Seule la salle de Luynes, qui présente une partie des collections léguées par le duc de Luynes (notamment d’importants vases grecs), et dont la présentation est une obligation du legs, sera conservée et accessible au public.

4. Rome, deuxième quart du Ier siècle
après J. C.

Grand Camée de France
Sardonyx - 31 x 26,5 cm
Paris, Cabinet des Médailles
Photo : Wikimedia Commons

4. Une dizaine d’objets majeurs, les plus connus (Trône de Dagobert, Grand Camée - ill. 4, Jeu d’échec de Charlemagne...), seront exposés, avec des œuvres provenant d’autres départements, dans la galerie Mazarine qui deviendra une « Galerie des Trésors ». Devant le Comité français d’histoire de l’art, Jacqueline Sanson a par ailleurs ajouté que des expositions pourraient être organisées dans la galerie Mazarine : même cette Galerie des Trésors ne sera donc pas visible en permanence.

5. Le Salon d’Angle et la Salle des colonnes, qui forment aujourd’hui l’essentiel des espaces affectés au musée (sur deux niveaux grâce à des mezzanines installées dans les années 1980) deviendront des lieux de passage après suppression des mezzanines et pourront être utilisées pour des activités diverses ou pour des locations.

Que nous a dit Jacqueline Sanson ?

- Elle nous a confirmé les points 3 (salle de Luynes) et 4 (Galerie des Trésors), sans nous préciser que la galerie Mazarine pourrait être utilisée ponctuellement comme salle d’exposition temporaire.

- Le musée subsiste comme entité.

- Le Salon d’Angle et la salle des Colonnes deviendront des espaces de circulation après suppression de la mezzanine, mais ces deux salles continueraient à exposer des objets des collections, sans davantage de précisions sur le programme, celui-ci devant être discuté avec les conservateurs dans des réunions dont la première aura bientôt lieu. La salle des Colonnes pourrait être utilisée pour des « conférences ».

- Une salle d’expositions temporaires sera aménagée en sous-sol (sous la salle des Colonnes).

La médiatisation de la fermeture du musée semble inquiéter la direction de la Bnf qui est prête à dire aux journalistes l’inverse de ce qu’elle affirme hors de leur présence. Rien n’est cependant plus flou ni plus paradoxal que le projet que nous a présenté Jacqueline Sanson. Elle proclame en effet qu’elle souhaite : « mettre mieux en valeur les collections », mais devant nos interrogations elle concède que cette mise en valeur se ferait « avec moins d’œuvre et dans moins d’espace »... Lorsque nous lui avons demandé de nous confirmer qu’il y aurait bien des œuvres présentées dans le Salon d’Angle et la salle des Colonnes, elle nous a répliqué : « il n’est pas acté qu’il n’y aura pas d’œuvres dans ces salles », ce qui peut également se comprendre [c’est nous qui traduisons] : « il est possible qu’il n’y ait plus d’œuvres dans ces salles », ce qui serait plus fidèle au projet défendu en interne. Plus probablement, certaines œuvres pourraient être exposées contre les murs, l’essentiel étant qu’elles n’empêchent pas la circulation ni la location des salles4 .

5. Pierre-Jean David d’Angers
Adèle Hugo
Plâtre
Paris, Cabinet des Médailles
Photo : Didier Rykner

Un projet digne de ce nom ne chercherait pas à diminuer encore les surfaces d’exposition, déjà bien trop réduites : ses 540 m2 ne lui permettent d’exposer, dans des conditions médiocres, qu’une très petite partie de son fonds (seules 1 500 œuvres sont actuellement présentées). S’il est difficile de montrer des monnaies en trop grand nombre, ses ensembles de vases grecs (la seconde collection en France après le Louvre), de camées, de médailles de toutes époques (médailles baroques romaines, médaillons romantiques dont un ensemble exceptionnel de plâtres par David d’Angers - ill. 5...), d’antiquités égyptiennes ou proche orientales, de statuettes en bronze, de bijoux, de pierres gravées, etc. mériteraient d’être montrées plus abondamment. Certaines collections données avec la condition d’être présentées au public ne le sont pas, alors qu’il s’agit d’une obligation juridique. Comment peut-on songer à restreindre l’espace dévolu au musée, voire à le fermer complètement, alors que le réaménagement en cours aurait dû être l’occasion, au contraire, de lui donner enfin la place qu’il mérite au sein du Quadrilatère Richelieu.

En vérité, cela fait longtemps que le musée n’a plus les moyens nécessaires pour fonctionner normalement, comme s’il gênait le fonctionnement de la bibliothèque. Cela fait quatre ans qu’aucune exposition n’a été organisée faute de moyens et d’espaces, les expositions forçant le musée à vider une partie des vitrines. Aucun guide des collections n’est disponible pour le public. Jamais la Bibliothèque nationale n’a réellement communiqué sur ces richesses : aucun affichage ne signale, ne serait-ce que dans le bâtiment, l’existence d’un musée, ignorée d’ailleurs par la plupart des parisiens, sans parler des touristes.

6. Jean-Louis Pascal
Escalier menant au Cabinet des Médailles
Paris, Bibliothèque nationale, site Richelieu
Photo : Didier Rykner

Une Association pour la sauvegarde du Musée des médailles et antiques (voir son site Internet) s’est créée pour contrer les noirs desseins de l’administration. Une pétition est lancée et nous invitons tous les lecteurs de La Tribune de l’Art à la signer et à la faire signer. Les menaces qui pèsent sur le Cabinet des médailles ne sont qu’une parmi d’autres à la Bibliothèque nationale. Plusieurs aménagements proposés par l’architecte Bruno Gaudin ont été critiqués par la Commission du Vieux Paris (nous y reviendrons sans doute prochainement). Jean-Michel Leniaud dénonce dans un article paru dans la revue Livraisons d’histoire de l’architecture et que l’on peut lire ici la dénaturation de la façade construite par Jean-Baptiste Pascal sur le jardin Vivienne. 
L’escalier (ill. 6) qui mène au Cabinet des médailles (et qui était protégé comme monument historique) va être supprimé (voir notre article). Il est à cet égard étrange de lire la réponse donnée par Marie de Laubier à ceux qui s’inquiètent de cette destruction : il s’agirait notamment, je cite : « d’améliorer la visibilité de la salle Ovale5 ». Or, la salle Ovale (qui est actuellement la salle de consultation de la bibliothèque Jacques Doucet) n’a pour le moment aucuneaffectation dans le projet du Carré Richelieu6 ! Et quand bien même ? Les lecteurs actuels semblent parfaitement trouver le chemin de cette salle sans qu’il y ait besoin pour cela besoin de démolir l’escalier. Quel paradoxe que de vouloir détruire cette œuvre de Jean-Louis Pascal et de prétendre simultanément rendre la salle des Colonnes, du même Pascal, à ses volumes d’origine pour en magnifier l’architecture ! Il paraît - seule bonne nouvelle - que le hall d’accueil de la bibliothèque, conçu par Labrouste et dénaturé il y a une vingtaine d’années, serait remis dans son état originel. Va-t-on détruire l’escalier pour s’apercevoir dans quelques années qu’il faut le rétablir ?

L’entrée principale de la rue de Richelieu donne sur la salle Labrouste qui sera affectée demain à l’INHA. La Bibliothèque nationale, qui au fond, semble n’avoir jamais réellement accepté de partager ses murs avec cette institution, veut avoir aussi son entrée monumentale, via les jardins Vivienne. Est-ce la raison pour laquelle on se débarrasse à la fois du musée et de l’escalier ? 
Il est toujours surprenant que les pires attaques contre les monuments historiques viennent du ministère de la Culture, et dans ce cas d’une institution dont la conservation du patrimoine constitue la raison d’être. Comment dire mieux l’absurdité du souhait présidentiel de vouloir créer un Musée de l’Histoire de France quand on choisit sciemment d’éliminer un musée qui est l’Histoire de France. Comment ne pas voir le scandale qu’il y a à parler d’identité nationale lorsque l’on s’acharne, mois après mois, à détruire le patrimoine national.


Didier Rykner, samedi 13 février 2010



Notes

1. Celui-ci déménagea deux fois dans le bâtiment mais resta rue Vivienne.

2. François Queyrel cite les déclarations de Jacqueline Sanson dans une interview donnée sur Fréquence Protestante le 6/2/10.

3. Il était d’ailleurs question dans un premier temps que ces réserves soient envoyées hors de Paris, projet auquel il semble que la direction ait effectivement renoncé

4. Notre article était à peu près terminé lorsque nous avons pris connaissance d’un communiqué diffusé sur l’Intranet de la BnF par la direction, « sur l’avenir du département des Monnaies, médailles et antiques ». Ce document souhaite répondre « à divers échos au sujet de la prétendue disparition du Musée du Cabinet des médailles ». On y retrouve pour l’essentiel ce que nous a dit Jacqueline Sanson, c’est à dire le même projet vague et insatisfaisant. La faible fréquentation du musée n’est pas mise sur le compte de l’absence de communication, ni de la faiblesse des moyens accordés, mais s’explique uniquement par sa « muséographie désuète ». Il confirme la création d’une Galerie des Trésors, l’ouverture de la salle de Luynes et se montre particulièrement peu précis pour le devenir de la salle des Colonnes, le Salon d’Angle étant simplement passé sous silence.

5. Réponse donnée sur l’Intranet de la Bnf

6. On sait seulement qu’elle veut en faire une salle de consultation tout public. Mais la BnF, à l’exception des aménagements de haut-de-jardin de Tolbiac, n’a pas vocation à recevoir le grand public dans ses espaces de lecture. Il s’agit d’une bibliothèque de recherche, réservée aux 

 

http://www.latribunedelart.com

 

 

 

Le plus ancien musée de France est menacé de disparaître

 

Ce musée est un trésor national, que nous envieraient beaucoup de pays.

 

Il est l’héritier des collections des rois, car il a pour point de départ le trésor des rois de France. L’origine de la collection remonte à Philippe Auguste (mort en 1223, dynastie des Capétiens).

 

Il est actuellement intégré au sein de la Bibliothèque nationale de France sous le nom de département des Monnaies, Médailles et Antiques.

  

Il est connu sous le nom de Cabinet des médailles et antiques (« cabinet » signifiant « collection » des objets royaux).

  

C’était la collection des rois de France.

  

Louis XIV l’a fait venir à Versailles pour le consulter quotidiennement.  Le roi était un collectionneur.

  

C’est sous Louis XV que la collection a été installée à proximité du lieu qu’elle occupe aujourd’hui : l’ancien site de la BnF, dans le quadrilatère Richelieu à Paris, qui fait depuis quelques mois l’objet de travaux coûteux.

 

Très peu de monnaies sont exposées. Ce que voit le public, ce sont essentiellement des objets très précieux ayant une valeur historique et esthétique indéniable. Les collections ne sont pas présentées en ordre chronologique comme dans un musée traditionnel, mais les objets sont regroupés autour du collectionneur qui en fit don, reconstituant ainsi « l’âme » de la collection.

Parmi les pièces les plus prestigieuses :

  

-       le trône de Dagobert

-       des objets qui viennent du tombeau de Childéric, le père de Clovis

-       des bijoux ayant appartenu à Catherine de Médicis

-       le Grand Camée de France que Saint Louis déposa dans le trésor de la Sainte-Chapelle.

-       les restes du trésor de Saint-Denis (dont la coupe des Ptolémées qui servait à la cérémonie du sacre des reines de France à Saint-Denis)

-       le jeu d’échecs dit « de Charlemagne »

-       des céramiques grecques de grande valeur ; les antiques du comte de Caylus, la donation du duc de Luynes à Napoléon III… Ce musée vient juste après le Louvre pour ses collections de vases grecs.

-       des ivoires byzantins que tous les musées étrangers nous envient.

 

Jamais ces objets n’ont été mis en valeur par la BnF.

  

Pourquoi ?

  

Des objets insignes qui sont prêtés chaque fois qu’une exposition importante est organisée en France ou à l’étranger et des milliers d’objets plus modestes qui dorment en réserves.

 

Ce musée est la vitrine de la BnF… sauf pour son administration qui l’a toujours privé de moyens de visibilité et de fonctionnement.

 

Pourquoi cette indifférence de la part de l’institution vis-à-vis d’une structure qui conserve les collections royales (enrichies par des saisies révolutionnaires et des donations très importantes au fil des siècles) ?

 

La BnF est dépositaire d’un trésor national, ce que son administration se refuse à reconnaître.

 

Le musée est cependant toujours vivant : on achète encore des monnaies et des médailles.

 

Nous demandons :

 

-       Le maintien, l’extension et la modernisation du Musée (puisqu’il y a des travaux de mises aux normes nécessaires), plutôt que la réduction à la présentation de quelques objets dans une soi-disant « galerie des Trésors » : l’actuelle galerie Mazarine, qui est présentée par la direction de la BnF comme un substitut au Musée, sous prétexte que ce dernier serait méconnu du grand public, ce qui est particulièrement scandaleux quand on sait que cette même administration a délibérément ignoré les collections. Le Cabinet des médailles est un des seuls musées en France où il n’y a aucun catalogue pour le visiteur. Les expositions que ce Musée a organisées n’ont jamais été soutenues efficacement par la BnF.

 

-       Refus de la mise en caisses des collections, ce qui équivaudrait à une mise à mort programmée du Musée.

 

-       Maintien du Musée comme entité juridique, c’est-à-dire l’obligation de mettre en valeur les collections auprès du grand public et le respect juridique des clauses de donation des donateurs.

-       Clarification des objectifs. Arrêter les hésitations (par exemple, on annonce l’intention de détruire l’escalier d’honneur, inscrit sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, puis on se rétracte). C’est l’argent des contribuables qui est engagé sur ce chantier dont on aurait pu penser que TOUS les aspects avaient été étudiés au préalable.

 

-       Refus de la marchandisation des collections françaises : des objets ne doivent jamais être présentés dans des espaces de circulation (le Salon d’Angle et la salle des Colonnes, par exemple) qui pourraient être loués pour l’organisation de réceptions privées, et combler le gouffre financier de la BnF Tolbiac.

 

-       Il n’est pas du tout inéluctable que ce Musée soit fermé. C’est la direction générale de la BnF qui a annoncé en interne que le Musée en tant que tel ne serait pas maintenu, le 23 janvier 2010, lors d’une réunion d’historiens de l’art. Depuis, beaucoup d’émotion.

 

Ce Musée est la mémoire de la France.

 

Il faut faire preuve d’intelligence pour le mettre en valeur auprès des Français à qui il appartient (et certainement pas à une administration, au mieux indifférente).

 

Depuis des années, ce Musée est victime d’un manque de moyens délibéré.

Pourquoi ?

 

Est-ce parce qu’il s’agit des collections royales et que l’esprit de mai 68 n’en finit pas de tout pourrir ?

 

Marie-Christine Lasnier  Le Cabinet des Médailles (Forum Pour la France)

Agrégée d’Anglais

Ancienne élève de l’Ecole du Louvre

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 10:40

 
lambert 0924   Au N° 2 de la rue Saint Louis en l'Ile, construit en 1642 par Le Vau pour le trafiquant J.B.Lambert , compromis dans le procès  de Fouquet ,  il fut acquis  en 1732 par le fermier général Dupin ( un des ascendants d'Aurore ,  devenue  G.Sand )  , puis  en 1739 par le marquis du Châtelet (époux de la fameuse Emilie ) et  enfin par le fermier général de la Haye  en 1745, qui le fit restaurer pour un million de livres.

Le Brun et Lesueur avaient travaillé cinq ans à la décoration  interieure ; certaines peintures de Lesueur furent vendues par ses héritiers au roi (on peut les voir au Louvre ). Confisqué à la Révolution , restitué et devenu propriété du comte de Montalivet , qui préleva les boiseries peintes par Lesueur pour orner son chateau du Berry , l'édifice tomba ensuite aux mains d'un entrepreneur de fournitures militaires  qui transforma la Galerie d'Hercule en atelier  de matelasserie , avant de le vendre au prince Adam Czartorisky .

Banni de son pays en 1831, réfugié en France , il restait le chef de l'immigration polonaise ; son épouse acheta pour 175 000 francs (dont une surenchère sur l'offre de la ville)  ce magnifique bâtiment  , qui devint alors  un centre de rayonnement culturel : s'y rencontraient Frédéric Chopin , Delacroix , Honoré de Balzac , Franz Liszt et le poète Adam Mickiewicz ; le prince y mourut en 1861. Classé monument historique en 1862  puis divisé en appartements (dont un occupé par M.Morgan )  , acheté en 1975 par un membre de la famille Rothschild, il a été revendu en 2007 à un parent de l'émir du Quatar.

 
Les aménagements prévus par celui ci (parc à voitures creusé sous le jardin avec porte sur le quai  , ascenseurs , etc. ) ont suscité un mouvement de protestation repris et dirigé par l'Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du Paris historique , qui recueillit 7 450 signatures  ,  dont celles de J.P.Babelon ,  J.F.Cabestan , A.Decaux , M.Déon , M.Gallo ,M.Fumaroli ,  J.d'Ormesson ; la bataille juridique vient d'aboutir en janvier à un compromis , dont on aimerait connaitre les clauses .

 
L' hôtel le mérite bien  , pour ce riche passé  , et par sa beauté : portail à voussures , cour d'honneur ovale , escalier de pierre à double départ ,étage à grandes baies entre pilastres ioniques, et côté quai la rotonde  , que longe un  balcon  .La façade sur jardin présente un attique. Wikipedia  et Google en proposent des plans  , des dessins , des photos et videos.

C'est une des plus belles demeures privées du XVII° siècle , qui  en tant que telle ne fut pas fréquentée comme un musée , mais l'occasion se présentait  peut être de demander une autorisation   de visite contrôlée  certains jours , non certes !  des appartements , mais  du jardin et de la galerie d'Hercule. Celle ci est ornée de magnifiques fresques de Le Brun , qui auraient été restaurées par E. Delacroix en 1842  ;  ce droit d'admirer une  petite partie d'un   élément de notre patrimoine national  eut été infiniment apprécié .
 Mais enfin , il  est (peut être ?) sauvé.

Quant aux autres .....?   

 

FBR

 

 

La restauration dans les règles de l'art d'un monument historique à usage d'habitation est une aventure délicate. Apporter un confort dernier cri à un édifice classé peut porter atteinte à son intégrité patrimoniale. Gommer les strates de l'Histoire pour revenir à un état initial supposé de l'édifice, c'est aller contre la charte de Venise (1964), qui préconise de conserver les traces de son évolution. Ces problématiques, l'affaire de l'hôtel Lambert vient de les éclairer brutalement.

 

Les travaux envisagés sur ce joyau du XVIIe siècle, bâti à la proue de l'île Saint-Louis à Paris par Louis Le Vau - qui a agrandi Versailles - pour Jean-Baptiste Lambert, secrétaire de Louis XIII, ont été très contestés. Après douze mois de polémique et un jugement au tribunal administratif qui annula l'autorisation ministérielle, l'affaire s'est soldée par un compromis. Un cas exemplaire qui pose les limites d'une intervention sur un édifice classé monument historique.

 

 

Revenons sur les faits. Le protocole d'accord, signé le 22 janvier, entre le ministère de la culture, la Mairie de Paris, le propriétaire de l'hôtel Lambert, représenté par Cheikh Hamad Al-Thani, neveu de l'émir du Qatar, et l'association Paris Historique, met fin au contentieux. Le projet initial de réhabilitation qui prônait un retour à l'état supposé du XVIIe avec une modernisation très pointue du confort intérieur, jugé trop brutal, a été sérieusement amendé.

 


Le prestigieux Hôtel Lambert situé à la pointe de l'Île Saint Louis va connaître trois ans de travaux pour retrouver son faste. Nous avons visité les lieux à l'occasion d'une réception organisée par le prince Hamad Al Thani, frère de l'émir du Qatar.

Préciser le détail du compromis est révélateur. Le propriétaire a renoncé au parking souterrain et à l'ascenseur à voitures sous la cour d'honneur. Les conduites techniques passeront sous les planchers, sans affecter les décors - certains signés Le Brun et Le Sueur. Le cabinet XVIIe au plafond historié garde sa cheminée. Il ne sera pas transformé en salle de bains... mais il accueillera un ascenseur pour desservir le sous-sol.

 

La galerie néogothique de Jean-Baptiste Lassus, aménagée au XIXe par le prince Czartoryski, où se réunissait le Paris romantique avec Chopin et Delacroix, sera finalement préservée. Le parapet du jardin suspendu, qui souligne la courbe du fleuve, ne sera pas rehaussé ; enfin, moins de 10 % des pierres de la façade et non 40 % comme il était craint, seront changées.

 

Tout avait commencé sous les meilleurs auspices. En juillet 2007, le baron Guy de Rothschild, qui l'occupait depuis trente ans, vend l'hôtel Lambert au frère de l'émir du Qatar, que l'on dit grand amateur d'art français. Le propriétaire qatari est prêt à mettre le prix nécessaire à une restauration exemplaire - qui pourrait atteindre 40 millions d'euros.

 

 A l'ampleur des travaux envisagés par l'architecte en chef des monuments historiques, la Commission du Vieux Paris - commission municipale centenaire - répond par un avis défavorable. Bertrand Delanoë, maire de Paris, alerté, émet des réserves. Christine Albanel, alors ministre de la culture, accepte le projet, avec des modifications. Celles-ci sont jugées insuffisantes par l'association Paris Historique, qui obtient gain de cause devant la justice... et ainsi de suite jusqu'au compromis.

 

 


polemique hotel lambert
envoyé par sauvons-lhotel-Lambert. - L'info internationale vidéo.


Les experts du patrimoine sont montés au front, relayés par les sommités des arts et des lettres et la vox populi, jusqu'à faire mouche. La mobilisation populaire, de tout bord, s'est illustrée par une pétition de 8 000 signatures : du simple citoyen à l'académicien, jusqu'à Michèle Morgan, qui y habita, comme le claironnaient les Bateaux-Mouches. Par sa position en balcon sur la Seine, ce fleuron du Grand Siècle est chéri des Parisiens. Il ne se dérobe pas entre cour et jardin comme le dicte l'usage, mais exhibe sa galerie en abside, au su et au vu de tous.

 

 Si tous les feux étaient braqués sur l'hôtel Lambert, il n'en sera pas de même pour les monuments historiques dont l'Etat, en manque d'argent, cherche à se débarrasser - hôpitaux, tribunaux, prisons, ministères... comme l'hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris, bientôt libéré par l'armée et au sort incertain. Avec quelle éthique, selon quels principes, ces édifices seront-ils découpés, modernisés ? Au profit de tous, comme c'est le cas à Saint- Macaire (Gironde), dont les habitants se sont réappropriés leur cité médiévale ? Pour une poignée d'investisseurs friands de défiscalisation ? La décentralisation envisagée des monuments de l'Etat pourrait se terminer en vaste braderie.

 

Sur les cent édifices gérés par le Centre des monuments nationaux, vingt ont été choisis - dont les châteaux Bussy-Rabutin (Côte-d'Or), Carrouges (Orne), Cadillac (Gironde) - pour être aménagés, en partie, en hôtels et restaurants : il faut les rentabiliser. Quelle sera la doctrine en matière de sécurité, d'économies d'énergie, de respect des normes en vigueur ? "Transformer en bouteille Thermos une construction ancienne en l'isolant totalement c'est une hérésie qui condamne un bâtiment centenaire à une détérioration rapide", note Michèle Prats, vice-présidente d'Icomos France.

 

 Ce conseil international des monuments et des sites de l'Unesco a préconisé, en décembre 2009, la plus grande prudence et suggère des mesures d'exception pour le patrimoine. Une directive européenne laisse la liberté aux administrations d'écarter du champ les monuments "protégés".

 

Comme quoi l'affaire de l'hôtel Lambert soulevait de vraies questions.

 

LE MONDE | 06.02.10 |

 

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 09:52
Un mot d'adieu tout d'abord à Bruno Cremer ,dont les obsèques ont eu lieu le 13 août à Saint Thomas d'Aquin ; en ce temps où ne se montrent, en ville et sur scène ,  que  peu d'acteurs et beaucoup d'histrions  , le départ de l'inoubliable soldat de la 317° section et de l'incomparable commissaire Maigret , entre autres grands rôles ,  nous attriste beaucoup .
 
Cela dit, cette  rubrique sera une fois de plus marquée d'indignation .
 
Dans le chapitre des inepties avignonnaises , beaucoup a été dit , pourquoi s'y attarder  encore , sinon  comme aux champs ou sur les trottoirs , pour ne pas glisser dessus .
 
Autre chapitre , l'insulte au patrimoine historique : nous aurions dû en ce mois d'août célebrer  le quatre cent soixante et onzième anniversaire de la promulgation par François Ier de l'édit de Villers Cotterêts, août 1539 . Un édit étant un acte législatif d'initiative royale . Mais pourquoi de ce lieu  et non de Paris ?
 
villers.jpgAu VI° siècle  villa au coeur de la forêt des Sylvanelles , le palatium de Dagobert , plus tard  propriété des seigneurs de Crépy , embelli ou ravagé selon les époques , devient domaine royal après réunion du Valois à la Couronne en 1214 , et appartient enfin à François 1er , qui dès 1522 entreprend la construction de l'actuel château  sur des plans attribués à Philibert Delorme . Dès 1530 une vie artistique et littéraire s'y développe , où s'illustrent Clément Marot et Rabelais . Puis Louis XIV l'offre à son cadet Philippe de France , duc d'Orléans .

Préservé des saccages révolutionnaires sans doute par égard  pour Philippe Egalité , qui avait voté la mort de Louis XVI , le château , exproprié en 1806 , devient dépôt de mendicité ,dépendant  de l'Assistance publique , puis propriété de la ville de Paris.  Il se trouve actuellement dans un inquiètant état de délabrement , dont  ne semblent se soucier ni le Ministère de la Culture , ni la Région Picardie , ni l'actuelle municipalité . Au point que l'animateur Stéphane Bern en a fait  mention avec indignation dans une récente émission .

Encore un chef d'oeuvre en péril....
 
Pourtant c'est un haut lieu de notre histoire puisque y fut signée une ordonnance de 192 articles ; 50 à 54 enjoignant aux curés de tenir des registres des baptêmes et des décès , base de notre état-civil , et 110 à 111 imposant dans tout le royaume  la rédaction des actes officiels et notariés non plus en latin ou langue d'oc ou d'oil , mais en français . C'est bien l' acte de naissance de notre langue .
 
Eprouvés par la guerre de 1870 et par celle de 14-18 , la ville et ses  alentours  comptaient parmi leurs  natifs de 1802 Alexandre Dumas père .Tout ce qui contribuerait à son renom tombe dans l'oubli .
 
Oubli prémédité et programmé . Il suffit de se reporter aux pétitions et lettres de protestation relayées par Internet , à propos  des programmes de Capes de Lettres , des programmes  scolaires d'histoire ( collectif " notre histoire est notre avenir "  ), pétition contre l'exposition Murakami à Versailles (Anne Brassié )  les plus récentes .

Signez les , chers lecteurs  , et consultez l'appel du Cercle Hernani par le lien de notre site RIF . Vous ne risquerez pas le même triste sort que les quarante sixième et quarante septième soldats  français  tombés en Afghanistan , à ce que nous avons entendu "pour protéger les populations locales ".

Françoise Buy-Rebaud, Présidente du Cercle Hernani
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