Le 2 décembre n'évoque t il rien pour vous ? Le soleil d'Austerlitz non plus ?
"le bivouac à Austerlitz , peintre Louis LeJeune"
"Proclamation d'Austerlitz (un clic dessus pour agrandir)"
Bien sûr , si vous disposiez du Malet-Isaac , ou d'autres manuels plus récents . Mais certains quadragénaires ont eu moins de chance, et quant aux adolescents d'aujourd'hui., aussi privés de chronologie que de lecture syllabique, comment s'y retrouveraient ils ?
Qu'on aime ou déteste Napoléon, certaines dates , tristes ou glorieuses , ne peuvent êtres effacées , ou abandonnées à autrui , ce que fit M . Aliot Marie qui se rendit en catimini à la commération de la bataille de Trafalgar le 28 juin 2005 .
Il est évident , tant les indices concordent , qu'en ces temps de repentance automatique on s'efforce de
gommer tout ce qui dans notre Histoire est grandiose ou chrétien ,
bicentenaire du Génie du christianisme
tout ce qui relève de la grandeur , de la gloire , de l'identité , au bénéfice de "thèmes " , de surcroit générateurs de troubles pendant les cours ! . Ce que désignent lapidairement A.Finkielkraut , "on produit des handicapés mentaux" et J.P.Brighelli " la fabrique de crétins " , est en fait infiniment plus grave . La "table rase du passé " , évènements portés hors connaissance des élèves , donc soustraits à la mémoire nationale ,devient par voie de conséquence négation de notre identité . Elle tend à formater des électeurs dociles puisque non instruits .
Un article de Jean Sevillia concernant les lacunes des manuels d'Histoire de< France , publié par Le Figaro Magazine et relayé par le site Salon Beige , début août ,n' a pas eu l'audience méritée , vacances obligent . Il a pourtant provoqué l'ire de la gauche (histoire réac , vague brune etc), mais cinq personnes sollicitées pour un débat contradictoire avec l'auteur
ont refusé , par courage de leurs opinions sans doute .
Cer ostracisme frappe pareillement les meilleurs de nos écrivains , défunts ou vivants , les plus courageux des journalistes , et depuis qu'on a remplacé Balzac par Madame Angot , et que le nom de Théophraste Renaudot
statue de Th.Renaudot dans sa ville natale
fait lever le sourcil , nous vivons assurément , non pas seulement sous la pensée unique , mais dans le stalinisme bon chic bon genre .
A moins que .....?
Relisez "Le Cardinal d'Espagne " d'Henri de Montherlant .Acte III , scène 2
"Vous ne savez pas ce que c'est qu'être gouverné par l'ennemi . Non pas l'ennemi ouvert , qui vous piètine à la face de Dieu sous sa botte . Mais l'étranger établi là légalement ."
6 décembre 2012
Qui veut casser l'histoire de France ? |
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Le Figaro Magazine - 24/08/2012 |
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L'absence de l'histoire en terminale scientifique est la manifestation la plus éclatante de la dégradation de cette matière dans le cursus scolaire. Mais le problème de l'histoire à l'école ne tient pas seulement au nombre d'heures de cours. L'orientation des programmes est en cause, et le politiquement correct n'y est pas pour rien. |
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Ils ont tué l'histoire-géo », accuse-t-il. Laurent Wetzel a été professeur agrégé d'histoire, de géographie et d'éducation civique, puis inspecteur pédagogique. Mais ce normalien
est aussi un ancien élu local - il a été maire de Sartrouville et conseiller général des Yvelines - dont les combats ne furent pas académiques. L'essai qu'il publie aujourd'hui
(lire page 23), argumenté et même technique, ne fait
donc pas de cadeau à l'Education nationale. Depuis la dernière réforme en date, rappelle l'auteur, l'histoire et la géographie ne font plus partie des disciplines obligatoires pour les
terminales scientifiques. En 2011, poursuit-il, l'agrégation d'histoire a offert à commenter un texte médiéval qui était un faux. Les programmes élaborés depuis 2008 par le ministère,
ajoute Laurent Wetzel, comportent d'inexcusables erreurs et omissions... Autant de faits qui, cumulés, donnent la tendance : l'enseignement de l'histoire, en France, court au
désastre. En dépit du discours officiel, la chronologie n'est toujours pas rentrée en grâce
Vincent Peillon, nouveau ministre de l'Education nationale, a annoncé son intention de
rétablir l'histoire pour les terminales scientifiques. Cette décision, si elle est effectivement prise, réjouira, par-delà les clivages politiques, tous ceux qui sont conscients de
l'enjeu d'une telle mesure. Mais les programmes posent néanmoins d'autres problèmes dont les racines remontent aux choix pédagogiques opérés dans les années 1970-1980. Or ces choix, dont
les mandarins de l'inspection générale d'histoire-géographie, derrière Laurent
Wirth, leur actuel doyen, se considèrent les gardiens, nul n'a l'intention, Rue de Grenelle, de
revenir dessus.
A ces critiques, Laurent Wirth, qui a présidé à l'élaboration des nouveaux programmes, rétorque
que les élèves ont reçu un enseignement chronologique suffisant de la sixième à la troisième. Mais outre que le séquençage de l'histoire, tel qu'il est pratiqué au collège, est
contestable par les impasses qu'il opère, qui peut croire que des sujets entrevus à 12 ou 13 ans constituent des connaissances suffisantes pour le bac ? Ajoutons que, au collège comme au
lycée, sous prétexte d'initier les élèves à la critique des sources, b.a.-ba méthodologique de l'historien, on les fait travailler sur de sacro-saints « documents » qu'ils n'ont en
réalité ni la culture ni la maturité nécessaires pour analyser, et qu'ils n'en tirent que l'interprétation donnée par le professeur ou le manuel. Si l'objectif est d'éveiller la curiosité
individuelle, c'est raté. Le projet de la Maison de l'Hstoire de France abandonné pour des raisons budgétaires ? ou ideologiques ?L'esprit avec lequel une société aborde son passé en dit beaucoup sur elle. Les multiples controverses touchant à l'histoire auxquelles nous avons assisté récemment l'illustrent à merveille. Voir la Maison de l'histoire de France. Lancé par Nicolas Sarkozy, ce projet avait suscité une vive opposition au prétexte que Paris compte plusieurs musées de l'histoire de France et que trouver un espace libre au coeur de la capitale pour installer cette nouvelle institution n'allait pas de soi. Mais s'y ajoutait une dimension idéologique, dans la mesure où certains adversaires du projet lui reprochaient de servir « une histoire identitaire ». Conçu autour de l'idée de nation, ce nouveau musée, affirmaient ses détracteurs, instrumentaliserait à des fins politiques la notion d'« identité nationale » que le chef de l'Etat tentait alors de remettre au goût du jour en lançant, en 2009, le débat que l'on sait. Au mois de juillet dernier, devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture du gouvernement Ayrault, annonçait, en attendant l'arbitrage présidentiel, un moratoire sur la Maison de l'histoire de France. Les impératifs budgétaires risquent fort d'enterrer le projet. Mais la ministre de la Culture, quelques semaines plus tôt, avait laissé entendre que ledit projet évoquait le ministère de l'Identité nationale des débuts du quinquennat de Nicolas Sarkozy, ce qui le condamnait ipso facto. François Hollande, on le sait, se demande comment relancer la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. La fréquentation de ce musée, créé sous la présidence de Jacques Chirac dans un bâtiment qui abrita jadis le musée des Colonies, reste désespérément en deçà des espérances de ses concepteurs. Sacrifier la Maison de l'histoire de France et relancer la Cité de l'histoire de l'immigration, c'est ce qu'on appelle un choix... L'enseignement de l'Histoire subit l'influence du mullticulturalismeLes opposants à la Maison de l'histoire de France affirmaient que ce projet relevait d'une « histoire officielle ». Qu'il n'appartienne pas à l'Etat de décréter quelle est la vérité historique, c'est l'évidence. Les diatribes contre « l'histoire officielle » ont ceci d'hypocrite, cependant, qu'elles ignorent - ou feignent d'ignorer - qu'il a toujours existé une histoire officielle, en France, des origines du pays à nos jours. Soit de manière active, quand l'Etat diffusait consciemment une certaine vision du passé dans le but de légitimer son pouvoir, ce qui s'est vu sous la monarchie comme sous la République. Soit de manière passive, quand l'Etat laissait s'installer dans ses rouages des réseaux décidés à utiliser leur position institutionnelle pour imposer une certaine interprétation du passé, version devenue officielle à force d'être dominante. Or, c'est dans ce dernier cas de figure que nous nous trouvons. L'histoire scolaire, depuis Jules Ferry jusqu'aux années 1960, était dominée par le roman national républicain. Celui-ci racontait une histoire qui était l'histoire de la France et de ses héros, de Vercingétorix à Clemenceau. Sur le plan scientifique, ce récit, aujourd'hui, est pour partie caduc : c'est ainsi que les progrès de la recherche, et notamment de l'archéologie, ont radicalement modifié, au cours des vingt dernières années, ce que nous savons des Gaulois. Ce roman national, cependant, conserve largement, pour une autre partie, sa validité historique, dans la mesure où il met en lumière, au-delà des différences d'époque et des ruptures, les continuités qui caractérisent la France, communauté réunie autour d'un Etat, monarchique puis républicain, du Moyen Age à nos jours. Sur le plan politique, ce récit historique, naguère, poursuivait un but : unir les petits Français, quelles que soient leurs origines, dans une vision commune de leur pays. Or, c'est précisément cette proposition que déclinent aujourd'hui les programmes scolaires. On peut y voir le fruit d'une évolution historiographique, les travaux contemporains ayant remis en cause, comme on vient de le dire, certains partis pris de l'histoire de France façon Lavisse. On doit cependant y voir également, multiculturalisme oblige, l'effet d'un changement de valeurs. Là où l'école d'autrefois parlait nation, patriotisme et assimilation, celle d'aujourd'hui parle mondialisation, ouverture des frontières et droit à la différence. Non seulement le roman national a été abandonné, mais il est en passe d'être stigmatisé parce qu'il manifesterait - horresco referens - une « passion identitaire ». Or les Français , dans leur majorité , aiment l'Histoire .En 2012 , quatre millons de spectateurs ont été recensés en 2012 pour "Des racines et des ailes ", sans compter les chaînes spécialisées . Si l'histoire est une science, les historiens sont des citoyens qui ont leurs opinions comme les autres. Or chez beaucoup d'entre eux, celles-ci épousent l'air du temps. Les citoyens réfractaires, dès lors, sont suspects. On l'a vu, au début de l'été, quand les élus PCF-Parti de gauche du Conseil de Paris s'en sont pris à Lorànt Deutsch, l'acteur ayant eu le front de défendre, dans son best-seller Métronome, où il s'est fait historien du dimanche, une vision du passé de Paris et de la France que ses détracteurs qualifient de « réactionnaire »... L'affaire a fait flop, mais l'extrême gauche intentant un procès en idéologie, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Une immense majorité de Français, au-delà de la droite et de la gauche, aime l'histoire, et donc l'histoire de leur pays. Ils ne refusent nullement de s'ouvrir aux autres, mais sentent intuitivement que la première condition pour s'ouvrir aux autres est de se bien connaître soi-même. L'avenir de l'histoire à l'école ne dépend pas uniquement de directives ministérielles. Il est lié à la volonté et à la capacité de notre société de répondre à des questions toutes simples : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où voulons-nous aller ? Jean Sévillia |