Les projecteurs ont éclairé la belle exposition France 1500 , et ont , heureusement à mon gré , laissé dans l'ombre le cycle Patrice Chereau de l'auditorium du Louvre .
Meneur du jeu aux théatres de Sartrouville , de Villeurbanne et des Amandiers de Nanterre , ce metteur en scène s'est mieux identifié encore à Bayreuth ,étés 76 à 80 en déplaçant l 'Or du Rhin dans des égouts , avec dieux germaniques en gibus et redingotes , et une gestuelle qui laisse dans la calme cité temple de Wagner et Louis II de Bavière l'amer souvenir d'un violent scandale .
Mais on a oublié en France qu'il fut le responsable d'un autre scandale en remettant sur les planches en 83 l'ignominieux "Paravents " du délinquant récidiviste Jean Genêt , celui que F.Mauriac qualifiait "d'excrémentiel " , monté par R.Blin en 1961 .
Tout comme Pierre Boulez fait la pluie et le beau temps en musique contemporaine( lire le décapant et documenté "Requiem pour une avant garde " de l'intelligent Benoit Duteurtre ) , Chéreau est l'inspirateur des dictateurs de la relecture , avec des actrices comme Valeria Bruni Tedeschi ou Agnès Jaoui, et n'a pas caché son soutien à Ségolène Royal . De l'art généralisé de la mise en scène engagée.....
FBR