11 novembre 2012
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Ne pas
oublier , en ce 11 novembre .....
Mais
désormais la repentance efface le souvenir et les élus se montrent plutôt "chez Ruquier "
Est ce
une nouvelle forme de culture ?
Extraits de l'éloge funèbre de Roland de La Poype - par
Max Armanet
Les obsèques de l'ancien du Normandie-Niémen ont eu lieu
mardi 30 aux Invalides.
Voici l'éloge funèbre de Roland de La Poype, ancien du Normandie-Niémen, prononcée hier par Max Armanet
lors de ses obsèques à Saint-Louis des Invalides. Si les choeurs de l'Armée rouge avaient fait le déplacement, on ne peut pas en
dire autant des autorités politiques de notre pays. Roland de La Poype était simplement Compagnon de
la Libération, héros de l'Union soviétique, Grand-Croix de la Légion d'honneur. (Voir le site de l'Armée de l'air )
Il est des hommes qui nous marquent. Il est des hommes qui nous entraînent. Il est des hommes qui nous illuminent. Nous sommes tous là, aujourd'hui, pour répondre à l'invitation de
Roland de la Poype. Pour la dernière fois, nous voilà réunis autour de lui, autour d'une table, pour partager en sa compagnie le pain et le vin. Repas symbolique, partage spirituel,
devant nous, le corps de Roland de la Poype au pied de cet autel, dans le chœur de cette église, en nous, son esprit dans le cœur de chacun.
Compagnon de la Libération, héros de l'Union soviétique, grand-croix de la Légion d'honneur, ils sont deux dans notre histoire à avoir réuni ces distinctions exceptionnelles. Roland de la
Poype, Marcel Albert. Deux frères d'armes qui furent l'honneur de la France d'avoir traversé le monde pour se retrouver aux côtés de leur frères russes et résister à la barbarie nazie.
Deux preux dont l'amitié incarnait le tissu de la France recousu. Marcel Albert, le titi métallo de Billancourt et Roland de la Poype, l'aristo lunaire d'Anjou. C'est l'épopée du Normandie-Niémen, voulu par le Général de Gaulle, contre l'avis des alliés anglo-saxons, Groupe de
chasse numéro 3, quatorze pilotes, cinquante mécanos, débarqués sur la terre russe en novembre 1942 alors que la Bataille de Stalingrad bat son plein. De ce premier contingent, quatre
pilotes revinrent vivants.
Pendant trois années, cette poignée de Français libres va arpenter l'immensité russe pour témoigner de la fraternité de la France face à l'ennemi fasciste.
Au final, le meilleur score de la chasse française avec 273
victoires homologuées. Quatorze d'entre elles furent le fait de Roland de la Poype.
Roland témoignait:
On peut faire la guerre sans l'aimer.
On peut aimer la vie sans craindre la mort.
Roland de la Poype s'inquiétait:
Où apprend-on aujourd'hui à être un soldat ?
Où apprend-on à prendre les armes lorsque les valeurs universelles qui nous fondent sont menacées ?
Mercredi 31 Octobre 2012
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Published by Françoise Buy Rebaud