Ceux qui nous inspirent admiration et respect ne sont hélas plus si nombreux ...
Madame de Romilly n'est plus .
Ce souffle de la sagesse s' éteint , avec lui rejaillissait la lumiére de l'Olympe .
Lorsqu'elle parlait , Praxitèle , Sophocle , Périclès surgissaient de rivages bleus aux colonnes de marbre .
Qui désormais posera le doigt sur cette matrice de notre civilisation?
Qui aura sa conviction redoutable et sereine pour le maintien de l'étude du latin et du grec en France ?
Le vacarme médiatique et féministe sur sa carrière et son oeuvre ne doit pas cacher l'essentiel de son message :
"On ne peut former sa pensée sur des concepts mous et flottants "
Tout est dit .
Elle était née à Chartres , d'un père mort pour la France . Ceci peut être explique celà .
FBR
Biographie
Née à Chartres, en 1913 (fille de Maxime David, professeur de philosophie, mort pour la France, et de Jeanne Malvoisin), a épousé en 1940 Michel Worms de Romilly.
Études à Paris : au lycée Molière (lauréate du Concours général, la première année où les filles pouvaient concourir), à
Louis-le-Grand, à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (1933), à la Sorbonne. Agrégée de lettres, docteur ès lettres, elle enseigne quelques années dans des lycées, puis devient professeur
de langue et littérature grecques à l’université de Lille (1949-1957) et à la Sorbonne (1957-1973), avant d’être nommée professeur au Collège de France en 1973 (chaire : La Grèce et la formation
de la pensée morale et politique).
Du début à la fin, elle s’est consacrée à la littérature grecque ancienne, écrivant et enseignant soit sur les auteurs de
l’époque classique (comme Thucydide et les tragiques) soit sur l’histoire des idées et leur analyse progressive dans la pensée grecque (ainsi la loi, la démocratie, la douceur, etc.). Elle a
également écrit sur l’enseignement. Quelques livres sortent de ce cadre professionnel ou humaniste : un livre sur la Provence, paru en 1987, et un roman, paru en 1990, ainsi que quatre volumes de
nouvelles.
Après avoir été la première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly a été la première femme membre
de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1975) et a présidé cette Académie pour l’année 1987. Elle est membre correspondant, ou étranger, de diverses académies : Académie du Danemark,
British Academy, Académies de Vienne, d’Athènes, de Bavière, des Pays-Bas, de Naples, de Turin, de Gênes, American Academy of Arts and Sciences, ainsi que de plusieurs académies de province ; et
docteur honoris causa des universités d’Oxford, d’Athènes, de Dublin, de Heidelberg, de Montréal et de Yale University ; elle appartient à l’ordre autrichien « Ehrenzeichen für
Wissenschaft und Kunst », a reçu, en 1995, la nationalité grecque.
Prix Ambatiélos de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1948), prix Croiset de l’Institut de France (1969),
prix Langlois de l’Académie française (1974), Grand prix d’Académie de l’Académie française (1984), prix Onassis (Athènes, 1995) et diverses récompenses grecques, dont en 2008 le prix du
Parlement hellénique.
Élue à l’Académie française, le 24 novembre 1988, au fauteuil d’André Roussin (7 fauteuil). Morte à Paris le
18 décembre 2010.
(Source : Academie Française)
Jacqueline de Romilly s'est
rapprochée du catholicisme.
"Sur ce point, un homme m'a beaucoup apporté : le P. Labaky, confie-t-elle non sans malice. Il m'a préparée à la première communion et l'année dernière, à ma confirmation. A 95
ans, il était temps !"
Source : La Croix du lundi 11 août 2008, fin de l'article "Jacqueline de Romilly, une Athénienne au XXe siècle". Via le Forum catholique
Biographie Wikipedia : Jacqueline Worms de Romilly,
née Jacqueline David le 26 mars 1913, est une philologue française. Membre de l'Académie française, première femme professeur au Collège de France, elle est connue sur le plan international pour ses travaux sur la civilisation et la langue de
la Grèce antique, en particulier à propos de Thucydide.
Descendante d'une famille juive, née à Chartres en 1913, Jacqueline David est la fille d'un professeur de philosophie mort pour la France. Suite
Rappelons que :
- "pour Thucydide, la cause la plus profonde de
la guerre du
Péloponnèse, c’est l’impérialisme de la
démocratie athénienne... [Déjà...]
J’ajoute qu’Alcibiade, plus tard, dans son discours devant Sparte, a bien montré quelles étaient les intentions réelles
d’Athènes dans cette affaire. D’abord, soumettre la Sicile. Ensuite, faire subir le même sort à Carthage. Une fois ces objectifs atteints, attaquer le Péloponnèse et étendre la domination
athénienne à tout le monde grec."
(Source : Jacqueline de Romilly : "Démocratie et impérialisme sont inséparables d'Athènes" in Le Figaro, 06 novembre 2003).
- "Sous le nom de démocratie c’était en fait le premier citoyen qui
gouvernait" (Thucydide II, 45, 5 ; 8-9). Autrement dit Thucydide nous explique que sous le nom de "démocratie", c'était en réalité une oligarchie qui dirigeaity
Athènes.
- "[A]ussi tenait-il la foule, quoique libre, en main, et, au lieu de se laisser diriger par elle, il la dirigeait" (Thucydide II, 45, 5 ; 8-9).
Autour de ces remarques, je pose la question aux démocrates "libéraux" qui me lisent, la situation a-t-elle réellement changé depuis ?
La démocratie n'est-elle pas le premier citoyen qui la gouverne ?...
Je pense même que la "démocratie" n'a jamais existé dans l'histoire... Dans une "démocratie", c'est toujours une petite minorité (oligarchie), une élite qui, "au nom du
peuple"..., confisque le pouvoir, se l'approprie et se le partage d'une manière ou d'une autre... Alors dans ces conditions, parler de "pouvoir du peuple", ou de "souveraineté du peuple",
c'est une vaste blague. Une imposture...
(Source : Christ Roi)