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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 13:52

La première vacation de la dispersion de la collection Fabius Frères a atteint 6,9 millions d'euros mercredi à Paris chez Sotheby's et établi deux records mondiaux pour des sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux et Antoine-Louis Barye.

 

Temps fort des ventes de l'automne, les deux jours d'enchères devraient atteindre selon Sotheby's et la maison de ventes Piasa un total estimé autour de 10 millions d'euros.

 

une paire de vases Médicis en porcelaine dure de Sèvres signée Jean-François RobertLa plus haute enchère de cette première journée a été atteinte pour une paire de vases Médicis en porcelaine dure de Sèvres signée Jean-François Robert, acquise 983.150 euros par le Metropolitan Museum of Art de New York. Ces vases de 66cm de hauteur à décor polychrome et guirlandes à dorures, avaient été réalisés sur ordre de Napoléon 1er à l'intention de son frère Jérôme.

 

Le premier record établi mercredi concerne Jean-Baptiste Carpeaux, artiste majeur du XIXe siècle et particulièrement bien représenté dans la collection Fabius Frères. Sa paire de marbres "Jeune fille à la coquille" et "Le Pêcheur à la coquille" a été âprement disputée par trois enchérisseurs avant d'être emportée par l'un d'eux au téléphone pour 936.750 euros.Sa paire de marbres

 

Le précédent record pour une oeuvre de Carpeaux avait été établi chez Sotheby's Londres en mai dernier pour le marbre "La Frileuse", adjugé 300.475 euros.

 

Autre artiste mis à l'honneur mercredi, Antoine-Louis Barye, connu notamment pour son bestiaire extrêmement réaliste. "Éléphant", un bronze à patine brune de 1832, a été acquis par Didier Coustaury, un collectionneur privé, ravi d'avoir mis la main sur ce qui sera "le fleuron de (sa) collection de Barye". Le pachyderme sur socle est aussi chargé d'histoire, puisqu'il a fait partie de l'ancienne collection de Louis d'Orléans, duc de Nemours (1814-1896).

 

 Antoine-Louis Barye - Eléphant

 

 

Hormis les sculptures, de belles enchères ont été enregistrées pour le mobilier. Ainsi, une commode en placage de bois de violette et palissandre attribuée à Boulle (vers 1710) a-t-elle trouvé acquéreur à 384.750 euros.

 

"Cette première journée est particulièrement encourageante quand on sait la spécificité et le raffinement des pièces présentées, qui intéressent un cercle plutôt restreint de collectionneurs, mais qui viennent du monde entier", a confié à l'Associated Press Guillaume Cerruti, vice-président de Sotheby's Europe.

 

La seconde vacation est prévue jeudi après-midi, avec le "clou" annoncé de la collection, un autre marbre de Carpeaux, "Daphnis et Chloé", estimé entre 1 et 1,5 million d'euros.

 

Daphnis-et-Chloe - Carpeaux

 

Associated Press


 

Et cela est plus irrémédiable que les délocalisations, et

plus symbolique aussi !

 

Déjà une partie des trésors de la génération précédente avait été volée, et presque sans se cacher était réapparue aux États-Unis. Laurent Fabius n'a pas cherché à trouver une solution pour éviter la dispersion.

 

GC

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commentaires

L
I believe every kind of art has its own history and that is what makes each of them different from each other. The French art is something like a royal art considering all types of art from all around the world.
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H
Thank you !
A
<br /> <br /> Que ceux qui disposent d'une grande fortune la convertissent en oeuvres d'art , en quoi serait ce répréhensible ?<br /> <br /> <br /> <br /> Grandet et Harpagon font ils le bonheur de leurs proches en enfouissant leur trésor ?<br /> <br /> <br /> <br /> Plus modestement : j'aime voir chez des amis un beau meuble ou un tableau de valeur ; j'aime polir mes meubles de famille et utiliser la belle porcelaine pour les repas de fête .<br /> <br /> <br /> <br /> Et des oeuvres d'art sont mieux regardées et appréciées chez Nissim de Camondo que dans les  vitrines d'un immense musée .Car  cette famille illustre sans héritiers a assuré le maintien<br /> de ses collections , dans sa  demeure , dans notre pays .<br />  <br /> Dans le cas de la dispersion de la collection objet de votre article , c'est donc  un regret qu'on se doit d'exprimer .<br /> Car il ne s'agit plus simplement d'héritage familial , mais d'héritage d'oeuvres d'art crées par des artistes français , en France , et en des circonstances historiques .<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup vont être expatriées : les acheteurs français n'ont pas fait foule , ni les musées nationaux ( trop pauvres ? ) jouer leur droit de préemption .<br />  <br /> On objectera que ces  chefs d'oeuvre nétaient vus que par un petit nombre de personnes .Certes , mais désormais ils  ne le seront par un nombre encore plus petit de Français : on ne va<br /> pas à New York aussi facilement qu'au Louvre .<br />  <br /> La réalité est peut être pire :alors que d'autres pays revendiquent le retour sur leur sol de témoins de leur histoire  ,  le sentiment de la culture et du patrimoine s'étiole chez nous<br /> ,  seule prime la valeur  vénale .<br /> <br /> <br /> <br />
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