Errare humanum est, perseverare diabolicum..
Apres tout , les cubes du jardin d'enfants, cube rouge la boule, ou miroir des cartomanciennes ,boule sur trepied ou encore les résidus attardés d' obsessions freudiennes , le vagin de la Reine , sic sont peut être la preuve du génie de " l 'exposant " Kapoor .....?
du moins voudrait on que le mur maculé de sang de la salle du Jeu de Paume sonne le rappel des atrocités révolutionnaires ....
Ces objets d'art une fois passés aux poubelles , Versailles sera toujours Versailles
Mais il faut remercier madame Pégard d'avoir si vite donné raison à notre nouveau manifeste ,lien et nous ne résistons pas au plaisir de partager cet exemple de littérature que les réformes scolaires entendent nous imposer .
Kapoor Versailles - Château de Versailles
Descension © Anish Kapoor 2015 " Pour Anish Kapoor, l'oeuvre n'existe pas seule mais par celui qui la voit. Le visiteur de Versailles se perd dans les dualités qui marquent le travail de l'artiste :
este à reprendre avec délectation le jugement de Luc Ferry dans sa mouture initiale .
.Autre vif remerciement à Christophe Honoré , pour "Pelleas et Mélisande " à l'Opera de Lyon en ce mois de juin .
Ceux d'entre vous qui ont en mémoire le texte de Maurice Maeterlinck ( Gand 1862 Nice 1949 ) , poète symboliste s'il en fut , sensible aux forces de la nature ,à ses mystères , mais aussi dramaturge attentif à ce qu'il appelle " les pièges de la destinée " , apprécieront à sa juste valeur la vision qu'en donne le metteur en scène . Plus de forêt obscure , de grottes bleues , d'étangs peuplés d'ondines maléfiques ,nixe assise qu'est peut être Mélisande ,mystérieuse inconnue ,plus de mer constellée d'étoiles...
plus de souterrains ni de fontaine" qui ouvre les yeux des aveugles" : du bitume ,une Jaguar ,son propriétaire et une prostituée du bois de Boulogne ; Plus d'amour défendu mais jamais enfreint , plus de tendresse ni de rêve , plus "d'âme qui pleure ", plus de tour et de balcon Melisande Mary Garden au balcon de la Tour où se noue la tragédie , une palissade , et la laide allusion pornographique aux pratiques contemporaines .
Claude Debussy (1862 Saint Germain en Laye - Paris 1918 ), portraitdont le langage musical est souvent rapproché de l'impressionisme pictural , mais pas toujours à bon escient , proposa à Maeterlinck , en 1893 ,apres avoir assisté à une représentation de "Pelleas " , d'en tirer un ouvrage lyrique " pour donner à cette langue évocatrice son prolongement dans le décor orchestral " . L'oeuvre fut créée le 27 avril 1902 , une souple déclamation prenant la place du chant vocal .Cette innovation d'abord surprenante pour le public consacra peu apres la gloire du compositeur , maitre extraordinaire de l'harmonie , de la subtilité de la dissonance voulue et de la richesse orchestrale . Ce en quoi ce monsieur Honoré trahit l'oeuvre ,ses scènes brutales en décor sordide ne suivant jamais la prosodie de notre Claude de France , hélas dans la soumission , actuelle "valeur ", de musiciens doués.
De quel droit ces produits du snobisme actuel s'acharnent ils à détruire toute poésie pour lui substituer leur vide spirituel et leur étroitesse intellectuelle ?
De quel droit nous privent ils d'émotion esthétique pour nous imposer un univers conforme à leur intime déprime ?
A l'issue du spectacle de mercredi 10 ,en étaient bien conscients les mélomanes avertis . On put même entendre de la bouche de l'un d'eux le terme 'Verfall ", décadence , auquel j'aurais ajouté " Vernachlässigung ", laisser aller , de nombreux spectateurs ayant omis cravate et veste pour la seule chemise : l'essentiel passe par le détail , dit on .
Un esprit "réac" me parle de la gehenne des cultes idolâtres...
Dans ce cas , nous devrions voir bientôt surgir les cavaliers de l'Apocalypse ....
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FBR 18 juin 2015