Pour la quatrième année , les ayathollas de l'hyper-laïcité saisissent tribunaux et grandes consciences républicaines contre la présence de "symboles religieux " , croix des chemins de campagne , statues dans les parcs , crèches de Noël, pour les faire disparaitre , non pas seulement de leurs yeux , mais de nos mémoires .
S'ils veulent enlever de nos vies la joie et la fierté d'être ce que nous sommes , la leur sera un jour perturbée -ce dont ils nous nous accusent - ,par de bien moins paisibles manifestations , déja affichées dans nos villes et nos campagnes
Interdire les crèches dans l'espace public ?
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. Alors interdire aussi les arbres de Noël aux carrefours ? La soupe de l'Armée du salut et sa petite cloche ? Le vendeur de marrons grillés et de vin chaud ? Le père Fouettard et Saint Nicolas ? Le traineau du Père Noël et son attelage de rennes ?Les villages de Noël ? Les illuminations de la plus petite à la plus grande ville ?
Et puis interdire les concerts , les sublimes oratorios de Noël de .Bach , de Vivaldi , de Camille Saint Saëns ,les cantates et les choeurs dans toutes les églises de toute l'Europe et de Russie , les chants provençaux de la messe de minuit , les chants polyphoniques orthodoxes ?
Enfin interdire dans les musées l'affichage des merveilleuses "Nativité et Adoration des mages "que cet évènement a inspirés aux peintres géniaux de l'Occident ?
.Arracher des guirlandes accrochées aux arbres et aux sapins de vos villes leurs étoiles , car l'une d'elles a guidé les mages vers la crèche ?
''On " ne l' a pas osé , et pourquoi ?
Parce que c'était éteindre d'un coup un ensemble de coutumes , de traditions , de festivités , un tout cohérent et millénaire caractéristique de notre identité . "On " a choisi de nier sa source , fait chrétien et historique , dans la stupide tentative de substituer au nom de Noël le ridicule : "festivités d'hiver " , sur patins à glace sans doute ?
"On " , c'est à dire qui ?
Ceux qui ont inventé le moderne assassinat en masse par couteau ,par camion , par fusillade ne s'adressent pas aux tribunaux , ils vont droit au but :
Nous faire disparaitre
Ces ayathollas leur apportent soutien et peut être refuge.
Comment ?
Effacer l' enfant Rédempteur entouré de sa famille protectrice, de ses amis bergers ,des animaux de l'étable compagnons de l'homme en son labeur, en qui les mages viendront saluer l'enfant roi , le Christ ( du grec khristos , celui qui délivre)
Ne serait il pas plus impérieux d'interdire la cause du malheur du sans logis et de son chien, grelottant dans l'obscurité qui tombe ?
Aussi le jeune groom en faction de nuit devant l'hôtel cinq étoiles ?
.D'arrêter le voyou agresseur de vieillards si souvent sans ressources ?
De pourchasser le terroriste en Syrie ou à son retour et ceux de sa famille ou amis qui collaborent sur notre sol à ses sanglants projets ?
Comme d'autres commémorations hivernales , processions du 8 décembre ,à Lyon, estivales historiques à Orléans , la crèche est encore menacée .
.Prenons garde ! Si nous leur offrons la défaite qu'ils ont programmée , viendront d'autres injonctions : débaptiser des villes , telle Saint Etienne devenant Armeville sous la Terreur , abattre les croix des clochers puis ces clochers , puis raser les églises , comme déja à Abbeville (article sur ce blog )et ailleurs , puis saccager nos cathédrales et les autres témoins de pierre de notre histoire : du passé et de nos langue , litterature et histoire faisons table rase...
.. A l'évidence une deuxième colonne est engagée , celle de l'intolérance contre notre identité , alliée inconsciente , ou volontaire ? d'ennemis qui se disent tels et que certains n'osent pas nommer : l 'invasion puissamment allogène par le nombre , la langue et la religion , comme ce fut déja le cas au cours des siècles précédents , contre laquelle ne s'élèvent que de rares ou timides voix
.Soyons les fiers défenseurs de nos crèches et des "Nativité "de notre Occident chrétien
La crèche est ici un vrai refuge , trop beau peut être et trop contemporain de Le Brun pour évoquer l' authentique lieu de la naissance de Jésus, avec le survol des angelots radieux, et les curieux accourus avant les mages ,vêtus comme les paysans de l'époque .
Là est tout l'interet efflorescent de la scène : nous montrer quels sentiments éprouvent ces personnages devant cet enfant miraculeux et porteur d'un si grave destin .
Ils sont émerveillés ! Voyez les mères serrant leur propre enfant contre leur sein, comme pour le préserver du destin que chacune appréhende , et qui meurtrira ce petit .
Les bergers curieux , admiratifs , dans des mouvements d'approche respectueuse , car ils perçoivent bien la gravité de ce moment, sauf le plus jeune qui rampe , comme un ravi de Provence , vers ce miracle dont Dieu lui a soufflé la grandeur :"laissez venir à moi les petits enfants "...
De la mère et de l'enfant émane l' irradiante beauté du lien maternel et filial , avec la discrète mais si noble présence du protecteur , Joseph père nourricier , qui veille et veillera toujours sur eux , lui qui fera apprendre à Jésus son métier de charpentier , celui qui de ses mains construit la maison , abri du foyer ......
Rendons grâces à Charles Le Brun d'avoir avec autant d 'intelligence que de maitrise picturale magnifié cette scène
Détruire ces symboles , famille et esprit ,voilà bien le dessein de ces ayathollas du couteau et du sabre , de la chicane et de la basoche , belle alliance en vérité .
Pour les expulser , à vous tous , sursum corda !
Magnifique exemple de clair obscur .
L'intimité de la scène n'est même pas rompue par l'arrivée des bergers , acteurs humbles et émerveillés de cet événement qui va marquer le monde. La lumière ne vient pas du fanal qui a guidé leurs pas , mais de l'enfant lui même , douce irradiation qui se pose sur chaque visage pour en souligner l'expression : tendresse presque craintive de la si jeune mère , déjà consciente du destin de son enfant, admiration des hommes agenouillés , recueillement du personnage coiffé d'un vaste feutre , dont les mains jointes marquent le respect , timidité effarée du jeune garçon qui retient son chien . On devine les propos étonnés de ceux de l'arrière plan , cependant que le regard s'arrête sur Joseph, protecteur ardent et heureux de l'enfant et de la mère que Dieu vient de lui confier . La mise en scène est magistrale , dans l'harmonie du groupe , l'équilibre des proportions du décor , vaste grange aux poutres solides , hâvre propice mais non confortable pour l'étape de cette famille exceptionnelle , mais encore inconnue .Les vêtements sont ceux du siècle de Rembrandt car la naissance du Rédempteur est un intemporel miracle .
Giorgione 1478 - 1511 : Nativité Le peintre vénitien fait fi des récits et de la tradition : des bergers découvrent , par hasard dirait on , un nouveau né , dans une grotte , par temps chaud puisque le petit n'est pas emmailloté et posé dans un linge à même le sol , au soleil , près de sa mère au visage enfantin et d'un homme dont l'âge est indéfinissable , protecteur chenu et paisible de ce petit être sans défense La religiosité du tableau est condensée dans la ferveur du visage maternel ; la jeune femme , totalement absorbée dans la contemplation et l'adoration de l'enfant annoncé par l'ange Gabriel , semble ne pas voir les deux jeunes bergers rayonnants de joie . Giorgone aimait peindre des paysages, pour lui presque aussi important que le sujet ; à l'évidence il s'est imaginé l'enfant Jésus dans son lieu de naissance , paysage méditerranéen nimbé de lumière, Bethléem en perspective , loin des frimas ,réservant aux bergers et à Marie le rôle magnifique de témoins et acteurs de l’événement .
Lorenzo Lotto 1480-1557, Venitien aussi Interprétation bien différente de son contemporain Giorgone , empreinte de gravité et de méditation , celles des questions que se posent ces bergers sur cet enfançon annoncé par une grande lumière et les anges ,naissance qu'ls savent menacée par Hérode , à Bethléem au moment où Cesar Auguste fait recenser les habitants de l'Empire romain . Ici Marie est simplement joyeuse , comme toute jeune mère qui découvre son enfant , seul Joseph, dont le visage est contracté, semble pressentir la fuite en Egypte ..Trait touchant , le jeu de l'enfant avec le mouton , cependant que l'âne et le boeuf , compagnons vigilants , restent au second plan . Ces personnages en costume Renaissance attestent que la présence divine traverse les âges .
Plaisante représentation de l'entente entre petits humains et jeunes animaux , pas précisément une Nativité , mais l'accent est mis sur l'étable où naquit Jésus , ses premiers compagnons , loin de tout faste.
Cette image n'est pas un classique , mais au contraire une vision réaliste de ce que fut le voyage de Joseph et Marie pour leur inscription à Béthléem ,dans la contrainte du recensement . Pour la jeune Marie enceinte ,ce trajet au dos d'un petit âne ,avec la proximité de la délivrance , le refus des aubergistes dont toutes les chambres étaient déja louées , ce fut assurément épuisant .Dans sa préoccupation , Joseph choisit l'isolement de l'étable et sa tièdeur pour refuge , nous laissant ainsi un message de sagesse et d'humilité . Marie vient de mettre Jesus au monde , elle est lasse mais heureuse , Joseph enfin rassuré contemple avec bonté le nouveau né , cependant que le petit âne qui les a accompagnés s'affaire discrètement à sa mangeoire. Leurs bagages sont éparpillés , les bergers pas encore arrivés , les mages viendront plus tard à la suite de l'étoile ,c'est un moment de repos et de tendresse.
Nativité du lombard Frederico Baroccio 1528-1612
Nativité du lombard Frederico Baroccio 1528 1612 L'essentiel , c'est ici la mère et l'enfant , irradiés et irradiants de lumière surnaturelle , que Joseph désigne , d'un geste presque effrayé par la puissance divine , aux bergers que l'on devine à l'arrière plan . La bergerie , la paisible présence animale et la tiède mangeoire n'en semblent que plus calmes et rassurants . L'art dit manieriste du peintre est transcendé par son inspiration, comme s'il entendait le Magnificat , réponse de Marie à Elizabeth après l'Annonciation
FBR samedi 2 décembre 2017
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